
capfules rénales avoient une forme globuleufe.
Les deux reins croient prefque finies à la même
hauteur.
Il l6 Sr 1115. La veffiè en general ; fes fibres
charnues , &c. La veflîe avoit le volume d’une
noix. Ses fibres cnarnues etoient très-apparentes.
F O N C T I O N H U I T I È M E .
G é n é r a t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
1131 3 1139 , 1154 & 1163. Le fexe mafculin
en général. —• Les tefticules & la verge. Les parties
de la génération font très-peu volumineufes
en automne. Dans cette faifon , les tefticules ne
font pas plus gros qu’un grain de feigle.
La verge eft auflî très-petite ; elle fe trouve
très-près de l’anus 5 elle a en quelque forte la forme
■ d’un mamrnelon.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
N U T R ï T I O N.
S e c t i o n p r e m i è r e .
1*505 Si 1306. Les mammelles ; leur nombre &
leur pofiûon. Il n’y avoit que deux mammelles
dans la région des aînés ; l'épaiffeur de la fourrure
a peut-être empêché d’en trouver d’autres.
S e c t i o n d e u x i e m e .
1319. Les alimens en général. Quoique le zemni
vive à-peu près comme la taupe , fes alimens font
de nature différente. 11 ire mange jamais des vers
de terre, ni aucune herbe, mais feulement des
racines, & fur-tout celles du gazon ordinaire Si
de cerfeuil bulbeux. Suivant Rzaczinski , le zemni
vit de grains , de fruits & de légumes , dont il
fait des magafîns dans fa retraite , où il paffe tout
le temps de l’hiver; il dévafte même les moiffons
& les jardins.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1 312. Le corps graijfeux. Le zemni eft toujours
maigre dans les différentes parties de fon corps ,
même en automne. Dans cette faifon on trouve
feulement une petite quantité de graiffe autour du
cou, fous les aiffelles & aux aînés.
E S P È C E Q U A T R I È M E .
L E S V K E R K A N.
Spalax ntinor3 roftro abbreviato. Erxleben, fyft,
Itg. an. cl. 1. g. 36. efp. 1. pag. 37?.
Mus ( T a l p i n u s ) brackyurus fu fcu s , inciforihus
fupra infraque cuneatis , auriculis nullis , palrnis
pentadahylis fojjoriis. Pallas, nov. fp. glir. pag. 77
& 176. pl. XI. A.
G É N É R A L I T É S .
I - jE fukerkan eft une efpèce de rat qui creufe la
terre, Si qui paffe prefque fa vie entière dans les
demeures qu’il s’y pratique, comme la taüpe Sc
Te zemni. On le trouve dans les campagnes méridionales
de la RuAie, depuis le fleuve Occa jusqu’au
défert d’ Aftracan. Ses yeux , (^ ’.784, 785,
Sic.) très-petits & prefque cachés par les poils,
fupportent difficilement la clarté du jour; auffi ne
fort-il jamais de fon terrier que dans le crépufcule
du foir, pendant la nuit, ou le matin avant l’aurore.
Les Ruffes & les Tartares l’appellent pour
cette rai fon , dans leur langue, le rat-aveugle.
Cet animal ne peut abfolument vivre que fous
terre ; les individus qu’on tient en captivité
meurent bientôt fi on n’en met une certaine quantité
dans .leur prifon ; lorfqu’on les retire de leur
trou ils tachent auflî tôt d’v rentrer, ou de s’en
creufer un autre. Toutefois ils ne tombent jamais
en hiver dans l’engourdiffement.
Le fukerkan diffère peu du cricet par la forme
du corps & de la tête, & par faqueue très-courte;
il eft auflî très bas des jambes ; mais il a les
mains plus larges & plus fortes. Sous ce rapport,
il reffemble plus au zokor. II. eft à-peu-
près du volume d’un rar.-d’eau médiocre ; mais
il yarie un peu en grandeur fuivant les différentes
-contrées où on le trouve, & félon les alimens
dont il fe nourrit. En général ces animaux pèfent
une once deux gros, ou deux onces, dans les deux
| fexes.
Les détails contenus dans ce' tableau ont été
extraits de la defcription que M. Pallas a publiée
du fukerkan. Un individu , mâle & adulte, dont
il a pris les dimenfions, pefoit une once, deux gros
& un tiers. La longueur du corps, depuis le bout
du mufeau jufqu’à l’anus, et oit de trois pouces
neuf lignes; fa circonférence étoit d’un pouce dix
lignes dans la région du cou, de deux pouces
huit lignes fous les bras, & de deux pouces dix
lignes au-deffus des hanches. La queue avoit quatre
lignes de longueur. — La tête , non-décharnée ,
étoit longue d’un pouce trois lignes, depuis l’extrémité
du nez jufqu’ à la nuque; elle avoit deux
pouces une ligne & demie de circonférence au-
deffus des yeux, & deux pouces fept lignes près
des oreilles. Il y avoit cinq lignes de diftance,
depuis l’angle interne de l’oeil jnfqu’à l'ouverture
des narines, & quatre lignes quatre cinquièmes
d’intervalle entre les angles internes des yeux.
— Les extrémités fupérieures ou anterieures
étoient longues de fix lignes Si demie dans l ’avant-
bras, & de cinq lignes Si demie dans la main. Les
poftérieuies ou inférieures avoient neuf lignes de
longueur dans la jambe, Si neuf lignes Si un
cinquième dans le pied. La main étoit large de
deux lignes Si demie près du carpe, Si de trois
lignes & demie auprès des doigts.
Dans le fquélette, la tête avoit onze lignes de
longueur , depuis l’occiput jufqu’à l’extrémité
des os du nez ; fa largeur, dans la région la plus
Faillante du zygoma, étoit de fix lignes deux cinquièmes,
de deux lignes & un huitième dans l’intervalle
des orbites , Si feulement de deux lignes
dans le mufeau près du zygoma. La mâchoire
inférieuré étoit longue de neuf lignes, depuis les
alvéoles des dents incifives jufqu’aux extrémités
des cond'yles. — La colonne épinière avoit cinq
lignes Si demie de longueur dans la région cervicale,
un pouce dans le dos , Si neuf lignes Si
demie dans les lombes. Le facrum étoit long de
deux lignes Si demie, Si le coccyx de onze lignes
& demie.— Les os innommés avoient huit lignes
& un quart de longueur. Les trous ovalaires
étoient longs de deux lignes, Si larges de trois
quarts de ligne. — Le fternum avoit deux lignes
de longueur dans fa première pièce, trois lignes
quatre cinquièmes dans fon corps, & trois lignes
Si demie dans le cartilage xyphoïde. — Les clavicules
étoient longues de cinq lignes Si demie,
& les omoplates de fix lignes quatre cinquièmes.
—- L’extrémité fupérieure ou antérieure avoit fept
lignes un quart de longueur dans l’humerus; huit
lignés Si un fîxième dans l’os du coude ; deux
lignes dans l’os métacarpien du milieu ; une ligne
& demie dans la première phalange du doigt du
milieu, Si une ligne dans la fécondé. — L’extrémité
inférieure ou poftérieure étoit longue de huit
lignes dans l’os de la cuiffe, de fept lignes Si
demie dans le tibia , de quatre lignes dans la partie
du péroné qui étoit féparée du tibia , de trois
lignes dans l’os métatatfien du milieu , d’une ligne
Si demie dans là première phalange du doigt du
milieu , Si de quatre cinquièmes de ligne dans la
fécondé phalange.
F O N C T I O N P R E M I È R E .
O S S I F I C A T I O N.
S e c t i o n p r e m i è r e .
3, 4, Il , 17 Si 20. Les os de la tête en général.
La tête ( Voyez G é n é r a l i t é s ) eft courte,
large Si arrondie, à - peu-près comme celle de
l’écureuil. Elle reffemble auflî beaucoup à celle
du cricet ; mais l’occiput eft moins large &
moins applati; le mufeau eft plus étroit Si plus
court ; Si en général tous les os du crâne font
plus foibles ; l’arcade zygomatique eft plus large.
— Les os du nez diffèrent de ceux du zemni,
parce qu’ils font divifés par une future. Les foffes
orbitaires , font très-grandes. Les tempes font déprimées
comme dans le zemni; elles font oblon-
gues Si ont peu d’étendue. — La mâchoire inférieure
ne diffère prefque point de celle du zemni
, par fa forme Si par fon épaiffeur.
21 , 23 Si 24. Les dents incifives 6* les molaires.
Les dents incifives fupérieures font plus raillantes
hors de la bouche que dans le cricet. Les inferieures
font-légèrement quadrangulaires , arrondies
à leur extrémité, Si un peu plus longues
que les fupérieures.
Les dents molaires font au nombre de trois 4
chaque côté des deux mâchoires. Elles font légèrement
ftriées fur les côtés , & toutes également
ufées comme dans la plupart des animaux de
cette claffe.
Dans l’individu, dont nous avons rapporté les
dimenfions, ( Voyez G é n é r a l i t é s ) les incifî-
vés fupérieures (i) avoient quatre lignes de hauteur
au - deffus des alvéoles , & les inférieures
cinq lignes,
- 2§| Les os du tronc en général. Voyez G E N E R
A L IT E S .
26, 27, 28 , 30 Si 32, Les os de Vépine en
général. La colonne épinière (V o y e z G é n é r a l
i t é s . ) eft compofée de treize vertèbres .dans
la région du dos, Si de. fix dans les lombes.
— Aucune des vertèbres n’a fon apophyfe épi-
neufe très-faillante.
35 & 3 6. L ’os facrum & le coccyx. Le facrum
eft compofé de deux vertèbres, une large ,■ &
l’autre cylindrique. — Celles du coccyx ont toutes
une forme cylindrique ; elles font au nombre
de treize , fans compter celle de la pointe.
37 & 38. Les os du bajfin en général'. La tubé-
rofîté feiatique eft très-large. — Ta fymphife du
pubis eft très folide , Si elle forme un angle -très-
a i g u . Voyez G é n é r a l i t é s .
( ,) m . Pallas a vu un fukerkan dont les dents incifives inférieures avoient été caffées ; les fupeneures devinrent,
dit ce favant natutalifte , d’ une longueur démefurée ; elles croient en quelque forte roulées fur elles-mêmes comme
des boucles de cheveux. Ridinger a faic une pbfervation femblable fut un vieux lièvre, & on trouve dans les mémoires
de l ’académie ro>ale des Iciences, ( ann. 1768, pag-4»-) q»e ce phénomène a fouvent lieu dans les lapins, qui pénlTcnt
alors , parce qu’ils ne peuvent plus manger. M. Pallas a vu aliifi un lapin fauvage dont les dencs incihves fupeneures étoient
recourbées vers le palais; les inférieures étoient devenues très-longues y Ôc elles étoient comme repliées fur elles-memes.
Ces expériences, ajoute M. Pallas , prouvent, contre le fentimenc de M. Humer, que les dents font fufceptibles d’accroiflemenc,
comme le bec des oifeaux ,.les ongles, l’épiderme, & c. On a fait à Berlin ( Voyez journal littéraire i 77 f , mai 6c juin. )
à ce fujec une expérience très-curieufe fur deux écureuils, qu’on a nourris avec des fubftanccs molles; leurs dents incifives font
devenues fi longues, parle défaut de frottement, qu’ils font morts peu de temps apres. . . Qqq 1