
F O N C T I O N " S I X I E M E .
JD J G JS s T l O N.
S E G T I O N P R E M I E R E .
944. L e s lèvres. La lèvre fupérieure eft fendue
jufqu’ à la cloifon du nez. ( ibidem. )
951. L a ca v ité de la bouche. Le fuiffe a des
abajoues 5 elles font très-grandes, & s’étendent
jufqu’aux parotides. ( ibidem. )
-9 j i. Le s dents. V o y e z dans I’O s s i f ic a t io n ,
nos. 2 1 , 2 2 , 23 & 24.
F.O. N C T I O N N E U V I È M E .
N U T R I T I Q N.
S E.C T I O N D E U X I E M E.
1 320.L e sa lim en sen g én éra l. Les écureuils fuifles
mangent toutes fortes de grains , du bl edde s
amandes & plulîeurs autres fubftances végétales.
Ils en font desprovifïons , pour l’hiver, dans leurs
fouterreins. Us font fur-tout très-friands du huit
ou des noyaux de la cembre., Ceux qu’on nourrit
dans les maifons dévorent aufli la viande
c ru e , & fi on en tient plufieurs renfermés en-
femble , ils fe rongent la queue les uns aux
autres. Lorfqu’on leur donne une grande quantité
d’alimens , ils en rempliffent leurs abajoues
avec, avidité., ( ibidem, )
E S P È C E D I X - S E P T I ÈM E .
L e L o i r .
L e L o i r . Buffon , hift. nat. viij. pag.. i j 8.
pl. MLe
L o i r . G l i s ( .......... ) fu p ra obfcure cinereus
in fr a i x albo cinerafcens .B ï i f f . regn. an. p.,iéo. rj- i .
•’ S ciu ru s | G r is ) caniLS a fubtîcs albidu s. Erxle-
b en , fyft. regn. an. cl. 1. g. 39-efp. 13.
Sciurus^ ( Glis ) canus ,7 fubxus albidu s. Lin il
fyft. nat. n . I. p. 87. n. 8.
G É N É R A L I T É S .
J L E loir reffemble beaucoup à l’écureuil par les
habitudes naturelles , & par la forme du corps ;
il a , comme lu i, la queue couverte de longs poils,
mais le loir a les jambes-plus courtes ( M M . de
B u ffon & Daubenton ) j fes pieds , fes doigts &
fes ongles font aufli plus petits. ( M . D a u b en to n . )
11 a le ventre plus gros.
C et animal eft à-peu-près de la grandeur de
l’ecureuil ( B u ffon. ) j il a lïx pouces de longueur
depuis le bout du mufeau jufqu’à l’origine de la
queue. (\Erxleben. ) M. Daubenton obferve que
le loir eft un peu plus petit que l’écureuil> il a
examiné plufieurs individus de cette efpèce > dans
celui qui lui a fervi pour la defcription des parties
e x té r ieu r e s , & pour en mefurer les dimen-
fions 5 la ^longueur du corps , depuis le bout
du mufeau jufqu’ à l’anus étoit de cinq poucfes
dix lignes , & de fix pouces dans le fujet fur
lequel il a décrit les vifcères 81 les parties de
la génération du mâle. La femelle qui a fervi
pour la defcription des parties fexuelles étoit de
la même grandeur. Le premier individu avoit
deux pouces une ligne de circonférence dans la
région du. cou , trois pouces de circonférence
! fous les bras , bc trois, pouces quatre lignes de
tour au-deffus des hanches. On voit au cabinet
du roi le fquélette d’un loir 5 il a fept pouces
neuf lignes de longueur depuis le bout des os
du nez jufqu’à l ’extrémité .poftérieure ou inférieure
des os ifchion. ( M . D au benton.')
Le loir femble fuir nos habitations ; il demeure
dans les forêts de l’Europe occidentale ( Buffon.
6* Erx leben. ) ; on ne le trouve point dans les
climats très-froids , comme dans la Laponie & la
Suède , au moins les naturaliftes du Nord n’en
parlent pas j l’efpèce de loir qu’ils indiquent éft
le mufcardin. Il eft auflï à préfumer qu’on ne
trouve pas le loir dans les climats très-chauds A
puifque les voyageurs n’en font aucune mention.
Il n’y a que peu ou point de loirs dans les pays
découverts , comme l’Angleterre , il leur faut
un climat tempéré & un pays couvert de bois 5.
on en trouve en Efpagne, en France, en Grèce ,
en Italie , en Allemagne , en Suiffe , où ils habitent
dans les forêts fur des collines & non pas
au-deffus des hautes montagnes comme les mar-
motes. (B u f fo n . )
» C ’eft improprement que l’on dit que ces
animaux dorment pendant l’hiver. Leur état, dans
cette faifon , n’eft point celui d ’un fommeil naturel
; c’eft une torpeur, un engourdiffement
des membres Sc des fens , & cet. engourdiffement
eft produit par le refroidiffement du fangi
Les loirs, ainfî que le lerot & le mufcardin, ont
fi peu de chaleur intérieure , qu’elle n’excède
guère celle de la température de l’air. Lorfque la
chaleur de l’air eft au thermomètre de dix degrés
au-deffus de la congélation , celle de ces
animaux n’eft aufli que de dix d e g ré s . Nous
avons plongé , dit M. de B u ffo n , la boule d’ün
petit thermomètre dans les corps de plufièurs
ierots vivans 5 la chaleur de l’ intérieur de leur
corps étoit à-peu-près égale à .la température de
l’air j quelqufois même le thermomètre, plongé
& pour ainfi-dire appliaué fur le coeur , a baiffé
d’un demi degré ou d’ un degré , la température
de-l’air étant à onze. Il n’ eft donc pas • étonnant
aue ces animaux , qui ont fi peu de chaleur en
compataifon des autres , tombent dans 1 engour-
diffement dès que cette petite quantité de cna-
Ieur intérieure cefle d'être aidée par la chaleur
extérieure de l'air , & cela arrive lorfque le
thermomètre n'eft plus qu'à dix ou onze degres
au-deffus du terme de la glace. C eft-la , ajoute
M. de Buffon , la vraie caufe de 1 engourdme-
ment de ces animaux , caufe qui s’étend généralement
fut tous ceux qui dorment pendant
l'hiver ; car cet illuitre naturalifte dit 1 avoir
auffi reconnue dans les hérilfons & dans les
ohauve-fouris ( i) "• .
» Cet- engourdiffement dure autant que la
caufe qui le produit, & il ceffe avec le froid;
quelques degrés de chaleur au-deflus de dix ou
onze fuffifent pour ranimer ces animaux , & fi
on les tient, pendant l’hiver dans un lieu bien
chaud, ils ne s’engourdiffent pas, ils vont &
viennent, ils mangent & ils dorment feulement
de temps en temps , comme tous les autres animaux.
Lorfqu’ils Tentent le froid , ils fe ferrent
& fe mettent en boule pour offrir moins de fur-
face’ à l’a ir , & pour fe conferver un peu_ de
chaleur} c’eft ainfi qu’on les trouve en hiver
dans les arbres creux , dans les trous de murs
expofés au midi} on les prend, on les^tient,
on les roule fans qu’ils remuent, fans qu ils s e-
tendent i rien ne peut les faire fortir *eur
engourdiffement qu’une chaleur douce & graduée
i ils meurent lorfqu’on les met tout-a-coup
près du feu. Quoique dans cet état ils foient
(ans aucun mouvement, qu’ils aient les yeux
fermés & qu’ ils paroiffent privés de tout ufage
des fens , ils lentent cependant la douleur lorl-
qu’elle eft très-vive. î une bleffure , une brulure
leur font faire un mouvement de contraction &
un petit cri fourd qu’ils répètent même plufieurs
fois ; la fenfibilité intérieure fubfifte donc aufli
bien que l ’a&ion du coeur & des poumons. C e pendant
il eft à préfumer que ces mouvemens
vitaux ne s’exercent pas avec la même force que
dans l’état ordinaire 5 la refpiration eft foible &
lente , les fécrétions font très-peu abondantes ,
les déje&ions font" nulles , aufli ces animaux
paffent-ils plufieurs mois fans manger , ce qui ne
pourroit être , fi dans ce temps de diete ils per-
doient de leur fubftance autant à proportion que
dans les autres temps où ils la reparent en prenant
de la nourriture j iis en oerdent cependant,
déperdition de fubftance qui les fait mourir dans
les grands hivers , c’eft qu'en automne ils font
exceffivemenr gras , & qu iis le font encore lorl- .
qu’ils fe raniment au printemps ».
» Comme le froid eft la feule caufe de len-
gourdiffement des loirs , & qu’ils ne tombent
dans cet état que lorfque la température de latr
eft au-deffous de dix ou onze degre.s , i arrive
fouvent qu’ ils fe raniment même pendant J hiver r
car il y .a des heures, des jours & meme des
fuites de jours , dans cette faifon , ou la liqueur
du thermomètre fe foutienc à douze , treize ,
quatorze , &c. degrés , & pendant ce temps
doux , les loirs fortent de leurs trous pour chercher
puifque dans les hivers trop longs, iis meurent
dans, leurs trous. Peut-être toutefois n’eft-ce pas ,
la- durée , mais la rigueur du froid qui les fait
périr > car lorfqu’on les expofe a une forte gelé
e , ils meurent en peu de temps. C e qui doit
porter à croire que ce n’eft pas, la trop grande
à v iv re , ou plutôt ils mangent les provifions-
qu’ ils y ont ramaffées pendant 1 automne««, (ib id .y
F O N C T I O N P R E M I È R E .
O S s I F I ç AT.I ON.
S e c t i o n d e u x i e m e .
I. L e s o s en général. Le fquelette du loit
diffère peu de celui du ra t, fi ce n eft par les
dimenfions. ( M . Daubenton. )
3 & 4. L a tête en général.' Le loir a la tete
& le mufeau moins larges que l'écureuil. Dans
l ’individu que M. Daubenton a examine, la
non décharnée, avoit un pouce fept lignes de
longueur depuis le bout du mufeau jufqu a * °Ç*
ciput. Sa circonférence étoit de deux pouces huit
lignes entre les yeux & les oreilles , à un pouce1
huit lignes au-deffous des yeux & d un pouce
dans le bout du mufeaU. Il y avoit huit lignes ae
diftance entre le bout du mufeau & 1 angle interne
de l’oe i l , & cinq lignes d’intervalle entre
les angles internes des yeux.
La tête du fquélette étoit longue d un pouce
cinq lignes depuis le bout des os du nez jufqu a
l’occiput. Sa plus grande largeurf etoit de dix
lignes & demie. La mâchoire^ fu p é r ie u r e avoit
deux lignes de largeur dans l’endroit des dents
canines. H y avoit cinq lignes de_ diftance^ entre
les orbites & l’ouverture des narines. La tete du
fquélette, qu’on conferve au cabinet du roi , a.
deux pouces cinq lignes de circonférence dans,
l’endroit le plus gros. _
La tête du fquélette du loir eft moins longue
& plus large à proportion que celle du rat j le
mufeau eft aufli moins long , & il forme avec le.
front & le fommet de la tête une fur face plus
courbe. Cette tête a plus de rapport avec celle du.
rat d’eau par fa longueur & par. fa Jargeur , que
par la courbure du plan qui s’étend depuis le.
bout des os du nez jufqu’à l’ occiput. Cependant.
( 0 M. Pallas a fait fut cet objet des expériences qui ne; s’accordent entièrement avec celles de Buffon voyez,
ci,-aptes l’ai:iide du b.ob.ak>