
VJ D I S C O U R S
6. O S S I F I C A T I O N .
Corps vivants, Qui onç un fcpélette interne, ofleux;
L homme , les quadrupèdes , les cètacèes , les oifeaux f
les quadrupèdes ovipares, les ferpents , les coiffons
. proprement dits.
cartilagineux :
. Les'poifTons cartilagineux.
Qui ont un fquçlette externe cornée :
Les infeftes parfaits, les litophytes.
crétacée :
Lçs cruftacccs , les coquillages , les madrépores , & la
. plupart des zoophytes,
ligneux :
Les plantes.
Qui n’ont point de fquélette :
Les infe&es dans le premier état de leur mctamorphofç
les vers, les polypes.
7. G É N É R A T I O N ,
Corps vivants , Vivipares :
. L’homme, les quadrupèdes, les cétaeées.
Ovipares| loir que les oeufs fe développent au-dedans ou hors de la femelle :
Les oifeaux, les quadrupèdes ovipares^, les ferpents, les
poilfons cartilagineux, les poilfons proprement dits,
^ . r . les infe&es, les cruftacées, les v er s , les plantes*
V^ui ië reproduifenr par boutures :
Les v ers , les polypes, les plantes*
8, I R R I T A B I L I T É .
Corps vivants, Qui ont tout le corps mufculeuxou eontra&ile:
La plupart des infeéles dans le premier état de leur méta?
^ , p . morphofe., les v e r s , les polypes
J J on t les mulcles recouvrent le fquélette :]
L ’homme, les quadrupèdes , Içs cétaeées, les o ifeaux, les
quadrupèdes ovipares, les ferpents, les poilfons car*
_ tilagineux, les poilfons proprement dits.
Dont les mulcles font recouverts par le fquélette :
Les infeétes parfaits, les cruftacées.
Qui ont a peine quelques parties contractiles , & qui ne jouilfent d’aucuns
mouvements fpontatfées :
Les plantes.
9. S E N S I B I L I T É .
Corps vivants, Qui ont des nerfs & un cerveau bien diftin&s de la moelle épinière ;
L’homme, les quadrupèdes, les cétaeées, les oifeaux les
quadrupèdes ovipares, les ferpents, les poilTons car?
. tilagineux, les poilTons proprement dits.
Qui ont des nerfs & un cerveau à peine drftinéts de la moelle épinière ;
Les infeéfces, les cruftacées, les vers.
Pans lefquels on n’a point encore trouvé , ou qui n’ont point de nerfs, d»
cerveau, ni de moelle épinière ;
te s zoophytes, les plaaj.es.
P R É L I M I N A I R E . vij
Il y a deux manières de ranger les Corps vivants dont on décrit la
ftrutfture. La première , qui eft la plus ufitée , confifte à placer l’homme
en tête, & à décrire Tucceflivement après lui , ceux des corps vivants avec
lefquels il a le plus d’analogie ; de forte que dans cette férié , le nombre
des organes aille toujours en décroiflant, comme il fuit: l’homme, les quadrupèdes
vivipares , les cétaeées , les oifeaux, les quadrupèdes ovipares , les
ferpents , les poilfons , les infectes , les vers» les végétaux. J’ai fuivi cette
méthode, croyant que l’anatomie de l’homme dévoit fe trouver dans le premier
volume de cet ouvrage , 8c craignant qu’on ne m’accufât de bizarrerie
, fi, dans ce traité, l’anatomie des plantes s’étoic offerte la première.
La fécondé méthode feroit abfolument l’inverfe de celle-ci. En marchant
du lîmple au compofé, on arriveroit des végétaux aux quadrupèdes
& à l’homme. Cette manière de procéder eft peut-être préférable à la première
; car s’il eft vrai que la vie de l’animal à fang chaud ne foit que
celle de l’animal à fang froid , plus certaines propriétés ; & que celle de
ce dernier ne foit que la vie du végétal, plus quelques modifications ; ne
peut-on pas dire que pour acquérir fur la nature de ces êtres des connoif-
fances qui foient rangées dans un ordre logique , il faut commencer par
J’examen de ceux dont la compofîtion eft la plus fimple.
Subjugué par l’ufage dont j’ai peut-être trop craint de m’écarter , je n’ai
point adopté, dans mon fyftême anatomique, cette marche, que je crois
propre à offrir de grands avantages au ledteur. Ne fût - ce que pour en
conferver la trace ou pour en faire l’e flài, je la fuivrai dans cette première
partie de mon difeours.
Après avoir indiqué ci-deiïus les caractères généraux de la matière brute
ou inorganique, dont la cryftallifation montre les formes ; fidèle au plan
que j’ai tracé , jé traiterai d’abord des végétaux Scenfuice des animaux.
S E C T I O N P R E M I E R E .
Des végétaux.
La manière dont on a préfenté jufqu’à ce moment l’anatomie des végétaux
eft infuffifante. On a pris à tout hazard la tige , la feuille , l’écorce
d’une , de deux ou de trois plantes , ôc d’après l’examen ifolé de
ce petit nombre d’individus , on s’eft cru en droit de conclure que les
feuilles , les tiges & l’écorce de tous les végétaux , font généralement orga-
nifés de la même manière ; de même que fi l’on prencit une partie d’un
animal quelconque, & qu’après l’avoir diflequée on en conclut qu’on a fait
l’anatomie de tous les animaux. Il exifte en effet autant de différence entre
•la ftruélure d’une plante grade Sc celle d’une graminée , qu’entre celle d’un
-quadrupède & celle d’un oifeau. De certe méthode négligence de travailler,
il eft réfulcé que nous n’avons acquis dans l’anatomie des plantes , que des