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F O N C T I O N N E U V I È M E ?
N u t r i t i o n »
1 305, 1306 , 1512 & 1513. mammelles j /ear
nombre , leur p ojicion , V areole & la -papille. Les
mammelles font fituées à diftance égale fut la
poitrine & fur le ventre, en deux rangs- Elles
font au nombre de fix. ( M M . P a l la s .& Vofmaer. )
Les mammelons ontune forme allongée & linéaire >
l'aréole qui les entoure eft très-large & dégarnie
de poils. { P a lla s . ) ,
G E N R E T R O I S I E M E .
G L I R I N S , gl irini. La queue courte & garnie de poils>
E S P E C E P R E M I E R E .
L a M a r m o t t e .
I .a M armotte : Buffon, hift. nat. V III. p-
219. pl.
La Marmotte des A lpes : G t i s ( Ma r mot
a ALPINA ) p i l i s e fu f c o & fla v ica n te m ix -
t ï s v e fiitu s . BrifT. regn. an. p. 165. n. 7.
G l is ( Marmot A ) corpore fup ra fu f c o - cine-
reo 3 fu b tu s cinereo - fla v tfc en te . Erxleben , fyft.
regn. an. cl.. I. g. 3[* efp. I. pag. 3 y S.
M u s alpinus p lin i i . Linn. fyft. nat. i . p. 47.
M u s ( Marmot A } caudâ abbreviatâ fu b n u d â ,
awriculis rotundatis , buccis gibb is . Linn. fyft. nat.
10. I. p. 60. n. 4.
M u s ( MARMOTA ) caudâ abbreviatâ fu b p ilo -
f a y au r icu lis rotundatis , buccis g ib b is . Linn. fyft.
nat. 12. I. p. 81. n. 7.
M u s ( MARMOTA ) capite gibbo auriculato ,
caudâ v illo fâ b r evi , p a lm is tetradaêlylis 3 corpore
f u f c o , fu b tu s rufefcente. Pallas , de genere murino
in uniyerfum. pag. 74. g. 1. efp. I.
G É N É R A L I T É S .
T 1A marmotte habite les fommets des plus hautes
montagnes j elle ne defcend jamais des hauteurs
» & paroit être particulièrement attachée à
la chaîne des Alpes , où ellefemble chqifirl’expo-
fitiqfi du midi & du levant plutôt que celledu nord
& du couchant. Cependant il s'en trouve dans les
Apennins , dans -les Pyrénées & dans les plus,
hautes montagnes de l'Allemagne.
C et animal n'eft pas tout-à- fait auflî grand qu'un
lièvre . mais il eft beaucoup plus trapu. (B u jfo n . )
Son cou a très - peu de longueur. Le corps eft gros
& très-étoffé} la croupe eft rabattue ;la queue a le
plus feruYent une direction horizontale en arrière >
les jambes font courtes, & elles pàroiffent l'être
plus qu'elles ne le font en effet, parce qu'elles
ne font jamais bien étendues & que le carpe &
le tarfe portent entièrement fur la terre- Les
pieds antérieurs font tournés légèrement en dedans ;
les poftérieurs font au contraire dirigés en dehors.
La marmotte tient un peu de i'ours & du
rat par la forme du corps. C e n’eft pas cependant
Yarctomys ou lés rat-ours des anciens, comme
l'ont cru quelques auteurs, & entr'autres Perrault.
( B u jfo n . )
La defcription anatomique que M. Daubenton
a publiée de la marmotte a été faite d'après deux
individus du fexe féminin. La femelle fur laquelle
il a décrit les vifcères pefoit fix livres. La longueur
du corps, depuis le bout du mufeau juf-
qu’à l'anus, étoit d'un pied & demi dans ce fu-
je t , & feulement d'un pied trois pouces dans
l’autre femelle, qui a fervi pour la defcription
des parties extérieures , & pour prendre les di-
menfîons de l'animal. Dans ce dernier individu
la circonférence du corps étoit de fix pouces
neuf lignes dans la région, du cou , de neuf pouces
fix lignes fous les aiffelles, & de neuf-pouces
au-deflus des hanches ou dans les flancs. Le train
de devant avoit cinq pouces de hauteur, & le train
de derrière quatre pouces & demi. ( M . Dau benton.
)
On conferve au cabinet du roi le fquélette
d’une marmotte. Il a un pied trois pouces huit
lignes de longueur , depuis le bout des os du
nez jufqu'à l'extrémité poftérieure des os ifchions.
( ibidem. )
C e t animal qui fe plaît dans la région de
la neige & des glaces, eft cependant fujet plus
qu’aucun autre à s'engourdir par le froid. C 'e it
ordinairement à la fin de feptembre ou au commencement
d’oétobre qu’il fe récèle dans font
terrier, pour n’en fortir qu'au commencement
d’avril. Cette retraite eft d'une grande capacité,
de forte quelle peut contenir pluficurs indivi-
La Marmotte. 341
F O N C T I O N P R E M I È R E .
Jus fans que l'air s’y corrompe i en effet les
marmottes y demeurent enfemble . mars elles ne
font pas des proviftons pour 1 hiver ; il lemble
qu’elles devinent que ces vivres leur ferment mutiles.
Lorfqu’elles Tentent les approches de la lat-
fon qui doit les engourdir , elles ferment les portes
de leur domicile, 8c elles le font avec tant
de foin & de folidité qu’il eft plus facile d ouvrir
la terre par-tout ailleurs que dans 1 endroit
qu’elles ont muré ; elles font alors tres-gralles ;
il y en a qui pèfent jufqu’ à, vingt livres ; elles
le font encore trois mois après y mais peu-a^peu
leur embonpoint diminue, & elles font maigres
vers la fin de l ’hiver. Lorfqu’on découvre leur
retraite , on les trouve refierrees en boule
& fourrées dans le’ foin dont elle eft taprllee ;
on les emporte tout engourdies ( B u f f o n ) j on
peut les bleffer & même les tuer fans qu elles
pàroiffent le fentir. ( Buffon & Erxleben. ) Une chaleur
graduée les ranime, comme les loirs ; celles
qu’on nourrit à la maifon , en les tenant dans
des lieux chauds, ne s’engourdiffent p as , oc elles
font même auffi vives en hiver que dans les autres
temps. Nous ne répéterons pas, yau iujet
de l’engourdiffement de la marmotte, cè que nous
avons .dit dans l ’article d u, l o i r , ( Voyez ct-
deffus l’article du loir ) ; le refroidiffement du
fang en eft la feule caufe.-C Bu ffon. ) ( i ) L on
avoit obfervé avant nous ( z ) , ajoute M. de iiur-
fon , que dans cet état de.torpeur, la circu a-
tion étoit très-lente, auffi-bien que toutes les
fecrétioiis, & que le fang de 1 animal , n étant
■ pas renouvelle par un chyle nouveau , fe trou-
voit dépourvu de férofité. Au refte il n eft pas
fur que les marmottes foient toujours & conl-
tamment engourdies pendant fept ou huit mois ,
comme prefqtfê tous les auteurs le prétendent.
Leurs terriers.font profonds > elles- y demeurent
en nombre ; ils doit donc s y conferver de
la chaleur dans les premiers temps, & elles peuvent
manger de l’herbe qu’ elles y ont amaflee-
M. Altmann dit même, dans fon traité fur les
animaux d e J a S u iffe , que les chafleurs laifjent
les marmottes trois femaines ou un mois dans
leur caveau avant d’aller troubler leur repos ; qu ils
ont foin de ne point creufer lorfqu il fait un temps
doux ou s’ il fouffle un vent chaud s que .ans
ces précautions les marmottes fe reveihent 8c
creufent plus avant i mais qu en ouvrant leurs
retraites dans le temps des grands froids, on les
trouve tellement affonpies qu’on les emporte
facilement. Ori peut donc dire qu’ à tous égards
elles font comme les loirs, & ,q u e ., fi elles font
engourdies plus long-temps , c eft qu elles habitent
un climat ou l’hiver eft plus long. ( Buffon. ) |
O s s i r i c a t i o u .
S e c t i o n p^r e m i e r e.
. 8c 4. L a tête en general. La marmotte a quelque
rapport avec le-lièvre. & le lapin par le mu-
feâu , qui eft court & gros , & P” , ! “ f ° rme
de la tête qui eft allongée, & arquée legerement
dans la région du front ( M.M.. de Buffon. t i D a u benton.')
5 cependant le front & le fommet de la
tête font plus larges & plus applatis.
La tête de la marmotte reffemble beaucoup
à celle du rat-d’eau, du campagnol, du loir ,
du lérot & du mufcardin , tant parla forme principale
des o s , que pat lenombre , par la conformation
& par la fuuation des dents. 11 y a lur
'l’occiput une arête tranfverfale très. - Paillante ,
8c deux autres arêtes beaucoup plus petites fur
le fommet ; ces. deux dernières s’ étendent obliquement
en artière , depuis les orbites , 8c elles
fe réunifient fur l’occiput en une feule qui le
termine à l’ arête tranfverfale. - | •
L ’os frontal eft large & concave, xi a de chaque
côté une apophyfe longue & pointue qut.fatt partie
des bords de l’orbite. ■ .
Les os propres du nez font^ longs 8c larges j
leur extrémité antérieure ou inférieure eft recourbée
légèrement en bas, 8c elle fe prolonge autant
que la mâchoire fupérieure.
H n’y a point de trou maxillaire au-deffous de
l’orbite; ce trou eft finie.au-deffus d’une petite
apophyfe qui eft placée à côté de l'a racine de
la première dent molaire.
Les orbites fe trouvent fur les côtés de la tê te ,
comme dans les lievres.
La tête , non décharnée, avoit trois pouces
huit lignes de longueur depuis l'extrémité du
mufeau jufqu'à l'occiput. Sa cirConference étoit
de cinq pouces fix lignes entre les yeux & les
oreilles, i l y avoit un pouce & neuf lignes de
diftance entre lebout du mufeau & l'angle interne
de l'oeil , & un pouce & anze lignes
d'intervalle entre les angles internes des yeux.,
Dans le fquélette , la longueur de la tête e to tc
de trois pouces trois lignes , depuis 1 extrémité
inférieure des os du nez jufqu’à l'occiput. Sa plus
grande largeur étoit de deux pouces & une ligne.
Il y avoit un pouce & quatre lignes de diftance
entre les orbites & 1 ouverture des narines
j le diamètre des orbites étoit de huit lignes
& demie. La mâchoire fupérieure avoit fept lignes
de largeur près des dents incifxye§,-.
! La tête du fquélette qui eft au cabinet du roi
(,)M. P.illas a FJr fur est objet * « P « *» « . <1- P ^ u t ~ pol« s'accorder avec celles de M. de
ci-après l’article du bobak*
(»') Voyez les tranfa£lions philofophiques. n . }S»7.