
eft très-étroit dans les finges, comme dans tous
les quadrupèdes. Dans le boeuf, ce mufcle eft
à peine diftinét du biceps de la jambe. ( V. D . )
2 1 y. R é g io n X X X I I I . R ég ion interne de la
a t ijfç . Le mufcle grêle interne de la cuifi'e eft
très-large dans tous les animaux donc la fimphyfe
du pubis eft très-prolongée, c'eft-à-dire dans
tous les quadrupèdes, fans excepter le linge
proprement d i t , même l’orang-outang. ( K D . )
_ Les mufcles qui fervent à former l’aponévrofe
tibiale dans le linge, au lieu de s’infêrer près
des condyles du tibia, comme dans l’homme,
s’étendent plus bas, & ils rendent ainfi la parfaite
extenfion de la jambe très-difficile, comme la
Dation eft chancelante par l’étroitelfe des mufcles
fefliers. ( K D . )
111S. R é g io n X X X V . Région externe & pof~
térieure de la cuiffe. S e c t io n II. L e biceps ou
le long-vafle. Parmi les mufcles de la jambe, celui
des fléchifleurs de cette partie, qui dans l’homme
s’appelle biceps , n’ a point dans les linges une ,
double origine ; il naît tout entier de la tubé-
rolité de l’os ifchion , & il s’insère à la partie fu-
périeure du péroné. Sa tête eft fort greffe & très-
obtufe. ( Aca dém . )
C e mufcle n’eft pas reconnoiffable dans les
ïuminans & dans les folipèdes, tant il eft volumineux
& irrégulier : il eft formé de trois portions
, qui s’étendent depuis le facrum & le coccyx
jufqu’ au tiers fupérieur du tibia.
Dans les linges, le mufcle biceps de la jambe
ne fe porte point jufqu’ au facrum & au coccyx ,
comme dans le cheval, & il n’a point deux têtes,
comme dans l’homme, mais il commence à grof-
l i r , 8c dans le mococo fa ftruâure fe rapproche de
celle des liffipèdes. ( V . D )
2 t o . R é g io n X X X V I . Région du trou, ovalaire.
Celui des mufcles quadrijumeaux qui fert à
écarter la cuiffe, eft beaucoup plus petit que
dans l’homme , & au lieu de prendre Ion origine
à la partie inférieure 8c externé de l’os facrum,
il fort des environs de la cavité cotyloïde 8c de
l ’ifchion. ( P e r ra u lt. )
i i i , R é g io n X X X V I I . F ac e antérieure de la
jambe. Dans les finges & dans le maki ou mpcoco,
le pouce du pied a, comme dans la main proprement
d ite , un mufcle extenfeur propre , 8c un
long abdu&eur. Perrault avoit déjà fait cette
remarque.
Le peronier moyen eft perforé pour le paflage
d’un mufcle grêle qui fe porte vers le petit doigt,
dont il opère l’ extenfion 8c l’abdu&ion. ( K D . )
2.Î-2,. RÉG ION X X X V I I I . F a c e pofiérieure de
la jam b e. Le mufcle plantaire eft très-: charnu. Il
palTe , après s’être élargi, fur le talon , -& dans J
la plante il fe confond fi intimement avec l’apo-
nevrofe plantaire & avec le fléchifleur perforé ,
qu on doit le regarder comme faifant partie de
1 un 8c de l’ autre.
Ici fe trouvent deux fléchifleurs perforans $
un pour le troifîème & le quatrième orteil,
i autre pour le fécond 8c pour le cinquième ;
chacun de ces^ fléchifleurs fournit un tendon au
pouce , qui n’a point de fléchifleur propre , non
plus que dans la main antérieure. ( K D . )
1 1 $ . Phénomènes de la contraction musculaire ;
par ticu lar ités relatives a la marche & aux mouve-
mens. La difproportion que nous avons remarquée
entre la force des extrémités antérieures &
celle des extrémités poftérieures , fuffiroit feule
pour prouver que le finge ne peut fe tenir long^
temps debout fans s’appuyer. Le baflin • de
1 homme eft la rge, tous les points de fa fur-
face fervent .à l’infertion d’un grand nombre
de mufcles qui foutiennent de toutes parts, 8c
dans toutes les attitudes pofl ibiésle tronc fur le
baflin, & celui-çi fur la tête du fémur : le muf-
cle grand feflier eft placé au haut à fa partie
pofterieure de la cuiffe j la jambe eft bien détachée
de cette dernière, 8c peut s’étendre facilement
fur elle. Le finge eft privé de prefque tous ccs
avantages > l’os des îles eft étroit dans cette clafle
d animaux , & les callofités en occupent une
partie : le grand-feflier, qui s’étend plus bas &
qui eft fitué plus latéralement que dans l’homme „
eft d’ailleurs moins fort & moins volumineux \
ce mufcle fe portant prefque jufqu’ à la jambe
le grêle interne s’inférant inférieurement près du
ventre des gaftrocnémiens, qui eft lui-même peu
exprimé 8c très -remonté8c le mufcle qui tient
lieu de biceps n’ayant qu’une tê te , il s’enfuit que
a jambe ne peut s’étendre que difficilement fur
la cuiffe ; que le baflin n’eft pas convenablement
affermi fur elle ; que la force 8c la fermeté ref-
peélives dé ces parties ne font pas fuffifantes pour
que l’équilibre foit durable, & que les finges ne
peuvent relier long-temps fur leurs extrémités
poftérieures fans chanceler 8c fans être forcés de
fe foutenir avec la main.
Il fuit auffi de la ftruâure que nous avons
remarquée dans la difpofition des mufcles flé-
chiffeurs & extenfeurs des doigts des pieds & des
mains, que les finges ne peuvent étendre fépaié-
ment les.doigts, & qu’ils ne peuvent fléchir le
pouce de la main & du pied fins fléchir les
autres doigts enfemble ; il fuit qu’ils font tout-
à-fait_ dépourvus de ces mouvement du pouce
combinés avec ceux du doigt indicateur & du
médius , mouvemens indifpenfables pour toutes
les opérations, un peu délicates Sc fans lesquels
il n’exifteroit peut-être aucune trace de i ’induf-
trie des hommes il fuit enfin que la main n’eft
pour les finges qu’un irillrument propre à faifîr
les corps , 8c c ’eft en la comparant avec celle de
l’homme, que l’ on découvre pourquoi lui feul
peut inventer les arts.
Dans le pied des finges, chacun des mutcles
perforans fournit un tendon au pouce , fans doute
afin que dans toutes les attitudes St dans toutes
les circonfiances poflibles , il foit fléchi fans
peine 8c par un effet mécanique de la difpofition
des parties. Cette ftruélurc eft très-utile aux finges,
car ces animaux ne font p as , a parler exactement,
des habitans de la terre ; ils piffent leur vie fur
des arbres, aux branches defquel.s ils font fans
cefle accrochés 8c fufpendus- Qu on les confidere
fous cet afpeét, 8c on verra que l’étroiteffe^ de
leur baflin , que la forme de leur corps , Qui fe
rétrécit de haut en bas , ou de devant en arriéré ,
que la demi-flexion des jambes fur les cuifles ,
& des cuifles fur l’os des île s , que la direction
.des callofités , que la réparation du gros orteil
d'avec les autres doigts du pied, font très-propres
à ce genre d’habitation , 8c répondent à toutes
les conditions de cette hypothèfe. Une autre conformation
fournit une probabilité nouvelle en
faveur de cette conjecture ; c'eft la maniéré,
dont le tendon élargi du mufcle plantaire pane
fur le calcanéum du finge : j’ai prouvé ailleurs
que l’homme étoit le feul qui pût marcher
interne. Dans les finges , tes veines heprerrhoi-
dates viennent du commencement de la veine fple-
nique. ( Drelincourt. )
droit fur le talon , j’ajoute qu’il eft le feul auflî
dan.s lequel cette éminence ne foit tecouverte
par aucune expanfion tendineufe ou m u feul aire ,
condition qui paroît indifpenfable pour qu’ un
animal foit vraiment bipède. Comment en effet
tout le poids du corps pourroit-il être fout - nu
fur une bafe offejafe , qui , comprimant 8c gênant
le mufcle fléchifleur, rendroit imparfait 8c pénible :
un des mouvemens fans lefquels la ftation 8c la
marche n'auroient aucune folidité ? ( K . D . )
F O N C T I O N T R O I S I E M E .
C i r c u l â t ! o n .
S e c t i o n p r e m'i è r e .
2.34, 2.36 8c 238. L e coeur , fu fo rm e , fa pointe. '
Le coeur des cerco-pithèques forme un cône
plus aigu que celui de l’homme. ( P er ra u lt. ) -
274. Le feptum charnu du coeur. Dans un finge
à queue, des Indes , la cloifon du coeur paroifloit
être percée d’ une petite ouverture.( B a r tk o lin , ) ■
S e c t i o n t r o i s i è m e .
5y2. L e refeau admirable de W illis '. On ne
trouve point dans le finge le refeau admirable $ les
carotides entrent dans le crâne , 8c fe diftribuent
dans le cerveau de cet animal de la même manière
que dans l’homme. ( P e r r a u lt . ) ■
S e c t i o n c i n q u i è m e .
48p. L a petite veine me\araïqiie ou hêmorrhoïdale
F O N C T I O N Q U A T R I EME .
S e n s i b i l i t é .
- S e c t i o n p r e m i è r e .
yy7. L e cerveau en général. Le, cerveau du
i cerco-pithèque eft proportionnellement plus volumineux
que ceux du renard 8c du chien. (W i l l i s )
En général cet organe eft grand , à proportion du'
corps , dans les différentes efpèces de finges.
} ( P erra ult. )
Dans le maki ou mococo , fon volume diminue
d’une manière notable. ( V . D . )
Le cerveau du fin^e eft moins éloigné de celui
de l’homme que le cerveau du maki , 8c ce der-
nier forme le paflage aux quadrupèdes , comme
le finge forme » quant à la ftru&ure anatomique,
le paflage de l’homme aux makis.
On ne peut fe diflimuler que les différences a l ignées
par la difleélion la plus exaéle_ entre les
cerveaux, ne paroiflent pas être en raifon de la
diftance qui les fépare fous le rapport des fonctions
auxquelles ils font deftinés ; mais eft-il bien
prouvé qu’il ait fallu de grands changemens dans
le fenforium commune des divers animaux , pour
déterminer les nuances de leur induftrie ? Dans
un inftrument dont les réfultats dépendroient de
la combinaifon des foyers , de l’exa&itude des
rapprochemens, 8c dont la perfection tien.droit
à des données très-rigoureufes , ne conçoit-on
pas que des modifications , très-légères en apparence
, pourroient produire des effets très-diffé-
rens entr’eux ? ( K . D . )
y£i. La fa u x du cerveau. Le repli de la dure-
mère , qu’op nomme la faux , pénétre plus avant
que dans les autres quadrupèdes. ( P erra ult. )
y7 i . L e s cir convolu tions du cerveau. Les anfrac-
tuofités du cerveau ont plus d’étendue que dans
le renard 8c dans le chien. ( W ilL is . ) Dans
la région antérieure du cerveau, ces anfraéluofités
font affez femblables à celles du cerveau de
l’ homme. Il y a beaucoup moins de circonvolutions
dans la partie poftérieure vers le cervelet,
mais elles font à proportion beaucoup plus profondes.
( P e r r a u l t . ) ^
Dans les finges , comme dans tous les quadrupèdes
en général , les circonvolutions cérébrales
font peu nombreufes , fymmétriques des , deux
Côtés , 8c femblables dans tous les IMdividus du
même genre. Dans l’homme , au contraire, .elles
ne font ni fymmétriques des de lut côtés , ni
femblables dans les différens fujets. Une partie