
feau déférent, & quatre pour les véficules fémi
mies. ( Perrault ) .
La verge & le gland font dirigés en arrière ,
de forte que l’orifice du prépuce eft fîcué à peu*
ptès à un pouce quatre lignes de diftance de
l'anus.— Le gland eft cylindrique , & terminé par
une efpèce de champignon. ( M . D a u b en to n ). Il
renferme un petit os ( Dr clincourt & M . D a u benton)
, ayant à-peu-près un pouce de longueur,
& quatre lignes de largeur à fon extrémité Ta plus
volumineufe. ( M . D a u b en to n ).
De chaque côté de la verge , entre les mufcles,
on trouve une glande de la grofleur d’ une noix ,
& parfemée de vaiffeaux 5 ces glandes onr chacune
un conduit excréteur long d'un pouce & du
diamètre d’une plume de poule : il paflé fous les
corps caverneux , s’ouvre dans l ’urètre près de
la racine de la verge : ces deux glandes fournif-
fent une humeur huileufe ; elles ne font revêtues
d’aucunes fibres charnues ; mais elles peuvent ai-
fément être comprimées par les mufcles entre lef-
quels elles font placées. ( P e r r a u lt ) .
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1 19j . L e clito r is en général. Il renferme un
petit cartilage j dans tout le refte il reftsmble à
celui de la femme. ( P e r r a u lt ) .
12,36 & 12,39. L e s ligamens de la matrice ; les
ligamens larges. Le ligament qui attache les cornes
de la matrice aux ailes , paroît garni de fibres
charnues. ( I b id em ) .
S e c t io n s qu a t r ièm e et cinquième.
1253 & 125S. L a geftation j f e s périodes > fa durée
3 & le nombre des fo etu s . Suivant Ariftote &
Pline, la femelle du porc-épic met bas au bout
de trente jours. M . de Buffon n'a pu vérifier ce
fa i t } Erxleben dit que le temps du part eft au
printemps , & que les portées font de deux ou de
quatre petits.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
N U T R I T I O N.
S e c t i o n d e u x i è m e .
1319. L e s alimens en général. On nourrit facilement
le porc-épic avec de la mie de pain, du
fromage & des fruits. Dans l’état de liberté , il
vit de racines & de graines fauvages. Lorfqu’il
peut entrer dans un jardin 3 il y fait un grand
dégât , mange les légumes avec avidité.
(B u f f o n ) .
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1322 L e corps graiffeux. Le porc-épic devieno
8r2S, comme la plupart des autres animaux3 vers
la fin de l’été. ( I b id em ) . Voyez n° 1101.
ESPÈCE TROISIÈME.
I* U R S O N.
I ^ ° N* ^ u^onJ nat* X I I . p. 426;
Le p o r c - é p ic de la Baye de Hudfon’: hy ftr ix
(Hudfonis) aculeis fu b p i l i s o c tu ltis 3 caudâ breyi
& craffâ. Brifl. reg. an. p. 128. n. 3.
H y ftr ix ( dorfata) p a lm is tetradaHylis , p la n tis
pentada ftylis 3 caudâ mediocri 3 dorfo fo lo fpino fo .
E rxleben, fyft. regti. an. cl. 1. g. 35. efp. j,
P- 345 - _
H y ftr ix (dorfata) palm is tetradaElylis , pla n tis
pentadaciylis 3 caudâ e lon g a tâ , dorfo f o lo fp in o fo •
Linn. fyft. nat. 10. I. p. 57. n. 3.
H y ftr ix ( dorfata ) palm is tetradaéiylis 3 p la n tis
pentadaciylis , caudâ mediocri 3 dorfo fo lo fp in o jo .
Linn. fyft. nat. 12. I. p. 76. n. 5.
G É N É R A L I T É S .
O n trouve I'urfon en Canada ( M . S a r ra s in ;
“ • M l ‘ “ cad. r. des f i . 1727. ) , & dans routç
[ Amérique feptentrionale , jufqu’à la baye de
Hudfon. ( B u f f o n , Erxleben , & c . ) Il retient
dans les forets les plus epailïes & les moins pra^
tiquables, comme font celles de pins & de cèdres
daus le Canada 5 ii préfère lçs pays de rochers
& de montagnes aux rerreins plats : il fe cache
dans les arbres creux, dans les cavernes & dans
les trous des rochers S a r ra ffn ) ; il fe retire
& fait fa bauge fous les racines des arbres.
C e t animal dort beaucoup j il fuit l'eau &
craint de fe mouiller.
II eft de la même grandeur que le caftor. & g-
peu-pres de la même forme de corps. ( B u ffo n ) ,
Suivant M. Sarrazin, 1 urfon a â-peu-peu-près dix^
huit pouces de longueur depuis le bout du mufeau
jufqu’à l’anus. La quepe eft longue de fix pou-
ces 3—r la tete a quatre pouces de longueur depuis
le bout du mufeau jufqu'a la première vertèbre
cervicale, & trois pouces de largeur entre les
oreilles; — les extrémités inférieures font longues
de deux pouces & demi dans les régions des cuifr
fes j de quatre pouces dans les jambes, & de trois
pouces dans les pieds, y compris les doigts 8c les
ongles ( p . Les trois doigts du milieu font les plus
grands. Les bras & les avant-bras ont une lon-
{;) Dans l’individu que M. Daubenton a décrit, 8c dont nous avons rapporté les dimenfions dans cçt article, les plus grands
pnglcs avoient un pouce trois ligne? de longueur, 8c deux lignes de largeur à Içut bafef
gneur égale à celles des cuiftes & des jambes ; 88 j
les mains font femblables à celles des animaux qui
rongent. (M . S a r ra r in ),
L’ individu que M. Daubenton a examiné, avoit ,
deux pieds un pouce de longueur depuis le bout
du mufeau jufqu’à l’anus; la queue étoit longue
de huit pouces : le corps avoit un pied trois pouces
de circonférence dans la région du cou, deux
pieds fous les bras, & deux pieds trois pouces
au-dé(Tus des hanches. — La tête non décharnée
avoir dix pouces & demi de circonférence dans la /
région des oreilles , & fix pouces & demi au bout
du mufeau : il y avoit un pouce & demi de diftance
entre l’extrémité du mufeau & l’angle in-
reme de l’oe i l , & un pouce huit lignes d'intervalle
entre les angles internes des yeux. (M . D a u benton).
'
L'urfon pèfe ordinairement quinze ou dix-huit
"livres. ( M . S a r ra s in ).
F O N C T I O N P R E M I È R E .
O S S I I I C A T I O Xt.
S e c t i o n p r e m i è r e .
i & 2. L e s os en g én é ra l Ils font d’un verd
jaune en hiver. (E r x le b e n ) ,
3, L e s os de la tête en général. L’ urfon a le mufeau
moins gros & plus court que le porc-épic.
( M . Dau benton ) .
21 , 22 , 23 & 14. l e s dents'. Elles font fe nabi
ab les à celles des animaux qui rongent.
Les incifives font larges de deux lignes : les
inférieures ont dix lignes, de longueur ; les fupé
rieures en ont feulement fix ; elles font entaillées
en dedans de' la profondeur d’une demi - ligne.
( M . Sar rasin ).
F O N C T I O N D E U X I E M E *
I RR I T A S I L I T i .
22f. Particularités relatives a la marche & aux
mouvemens. L’urfon eft un animal lourd > les
chaifeurs & diffère ns; animaux carnaciers le prennent
facilement à la eourfe : lorfqu’il eft pourfuivi,
il grimpe fur quelque arbre , où il fe met en
Boule , comme îè hériffon ; pai? ce moyen , tout
ce qui paroît de fon corps eft couvert de piquans,
( n° 8S 3 ) ', qu il lïérifî'e bientôt ; fa gorge & fon
ventre , qui en font dépourvus font dans l’intérieur
de la boiile'v Quelquefois l’urfon, au lieu de
fe pelotonner comme nous venons de dire fe
tapit contre terre , de forte que fa gorge &: fon
ventre ne font pas expoles j alors fon ennemi peut
feulement l’attaquer par le mufeau, que Turfon
défend même avec fe§ dents. (M . S a r r a s in ) ..
C ’eft encore une grande queftion de favoîr
fi le porc-épic & l'urfon lancent leurs piquans*
Divers chafteurs ont.dit àM . Sarrazin qu’ils n V
voient jamais vu que l'urfon lançât les Sens 5 les
récits circonftanciés de plufieuts autres , Je font
pourtant pencher à croire qu’ il les darde. On af-
fure qu’ il les abaifte & qu’ il les élève fubitement*
que c’eft dans ces mouvemens que les piquans
font lancés : d’autres prétendent que ceux qui fe
féparent, appartiennent principalement à la queue ÿ
que quelquefois l’urfon frappe fortement cette partie
contre terre, & que c’eft alors que les piquans
partent. On cite un grand nombre d’exemples de
chafteurs & de chiens, qui ont été bleftes par ces
piquans , quoiqu’ ils n’euftent pas touché des ur-
fons. — Peut-être que les deux fentimens oppofés
peuvent s’accorder: on a imaginé, & les récits
des anciens tendent à faire croire , que le porc-épic
& l’ urfon lancent leurs piquans, comme un arc
décoche une flèche. C e s animaux ne font rien de
fembiable ; mais les piquans adhèrent fi foible-
ment à leur corps , qu’ils ne peuvent guères faire
des mouvemens vifs , fans qu’il s’en fépare quelques
uns j les mouvemens qui les détachent, peuvent
les porter à quelque diftance ; le plus grand
éfpace auquel on a dit qu’ils font lancés, eft de
quatre ou cinq pieds. ( M M . S ar rasin & Réaumur
mém. de Vacad. r. des Je. 1727. p.
i n - I l ) ,
F O N C T I O N Q U A T R I E M E .
S z ï T S l B I L l T é .
S e c t i o n s e p t i è m e .
785. L e s y eu x en général. Suivant M. Sarrazin ,
les yeux ont trois lignes d’un angle à l’autre : ils
avoient fix lignes dans le fujet que M. Daubenrob
a examiné.
S e c t i o n h u i t i è m e .
§3-3'. V o r e ille externe en g é n é r a l f a fo rm e & c î
Les oreilles font très-petites , & entièrement recouvertes
par le poil. (M M . Dau benton & E r x leben).
Elles ne reflemblent point aux oreilles de
l’homme , comme celles du porc-épic. ( M M . S a r rasin
& Réaumur J .
S e c t i o n o n z i è m e .
88$.. L e s diverfes fo r te s de p o ils . L ’urfon eft
couvert principalement de trois forces’ de poils ÿ
les uns font des piquans femblables , en quelque
forte, à ceux du porc-épic , mais plus petits &
cachés en grande partie, fous de vrais pofis, qui
; font rudes & très-longs : les autres font une efpèce
de duvet. (M M . de B u ffon &