
longueur , pour Tobferver intérieurement 5 j'ai
'principalement remarqué ce qui fuit :
i p. Une excavation placée audevânt du cartilage
thyroïde , & qui en eft féparée par un c o r - ,
don femblable aux ligamens inférieurs de la glotte,
appellés cordes v ocales, f
i ° . La jonction du conduit horizontal avec
le larynx & avec la poche olTeufe. Après s'être
élargi , il s'attache des deux côtés du cartilage
thyroïde s auprès duquel il forme en arrière un
arrondiflement que la faillie de ce cartilage di-
vife intérieurement en deux rigoles 3 ces dernières
percent le larynx précifément dans le lieu
où deux excavations , lîtuées devant le cartilage
cricoïde , répondent au fin us de la glotte 3 de
forte que ces deux rigoles paroifient en être la
continuation.
Je crois • dortc être fondé à regarder le conduit
horizontal & la poche ofieufe comme une
•extenfion des ventricules de la glotte 3 qui doit
beaucoup ajouter à l'intenfité. de la voix 5 car
outre que la cavité propre du larynx eft très-
grande dans l ’alouate 3 l'air introduit dans les
ventricules eft néceftairement divifé en deux colonnes
pour entrer dans le conduit horizontal;
elles fe ré unifient enfuite dans l’étendue^dé ce
conduit ; l'air s'engouffre dans la poche que nous
avons décrite & ''dont les lames minces & ofieu-
fes font très-élaftiques j de-làil eft répercuté vers
le larynx. La faillie du cartilage thyroïde placée
intérieurement dans une des extrémités du con:
duit horizontal , & les ligamens de la glotte fortement
ébranlés par ce fluide, doivent produire
une grande réaùtion.
La difpofition du larynx dans l'alouate eft donc
très-propre à produire un bruit confîdérable,
& tel que celui dont les voyageurs ont parlé*
( r . D . )
942 V o i x , f e s par ticu lar ités. Q e s animaux
hurlent ou crient prelque toujours 3 8c leur
voix eft très.fonore. Vo yez ci-defius nos. 889
3 c fuivans.
F O N C T I O N S I X I È M E ,
D i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
9JI. L a ca v it é de la bouche. Il n'y a point
des abajoues. ( B u jfo n . )
S e c t i o n d e u x i è m e .
9ƒ9 L a langue en général. La langue eft longue
& étroite. { V . D . )
F O N C T I O N H U I T I È M E .
G É N Ï i R A T I O N.
S e c t i o n t r o i s i è m e
r I24^- L e s règles. J’ignore , dit M. de Buf-
ion , fi les femelles, dans ces efpèces», font
fujettes a l’écoulement périodique, mais par analogie
, ajoute-t-il, je préfume que non, ayant
obfervé généralement qu'il n'y avoit que les
finges ( les finges fans queue ) , les babouins 8c
guenons à feffes nues qui foient fujets à cet écoulement.
( V . D^>)
S e c t i o n c i n q u i è m e .
i l y 8. L e nombre des foe tu s . Les voyageurs ne
s'accordent point dans leurs relations fur le nombre
des foetus. Les femelles , ditOexmeiin ( 1 ) ,
n'ont jamais qu'un petit 5 Dampierre ( 2 ) prétend
au contraire qu’elles en ont ordinairement
deux. ( B u jfo n .')
F O N C T Î O N N E U V I É M E .
N U T R I T I O N.
S e c t i o n p r e m i è r e .
1303. L a lallation, en général. Quand la femelle
veut donnet à tetter à fon petit, elle le
prend dans fes mains & lui préfente la mam-
melle comme les femmes. ( B u jfon e t apres O e x -
melin.')
S e c t 1 q n , d e u x i e m e .'
. 13*9. L e s alimens 'en général. Ces animaux ne
vivent que dé fruits j de légumes, de graines
& de quelques infeétes. ( B u jfon d'après M a r c -
grave. )
L'alouate vit principalement des fruits du mufa.
( Erx leben. )
E S P È C E C I N Q U I È M E .
L e C o a i t a .
Le C o a i t a . Buff. hift. nat. X V . p. 16 . pi. 1.
Le Be l z e b u t . Cercopithecus in p ’edibus anterio-
ribus p o llic e carens , caudâ inferius verfus apicem
p i li s defiitutâ. Briff. regn. an. p. 1 1 1 . n. 49.
( 1 ) H i ji . des aventuriers. ", t. ij. pag. zyi & f.
‘(z) T. III. pag. 304.
Cebus (P a NI S CUS ) irnberbis 3 ater , palmis, ietra-
d aclylis. Erxleb. fyft. regn, an. cl. 1. g. y/'efp.
f . p. 4 6 .
S im ia ( P AN IS CU S ) caudata 3 barbata , caudâ
p r eh e n fli , palm is f i b té tra d e cîy lis . Linn. fyft. nat.
10. I. p. l é . n. 7. .
S im ia ( pA NISCUS j*caudata 3 irnberbis , atra 3
caudâ p r eh e n f l i pclmisdetradaclylis. Linn. fyft. nat.
1 1 . I. p. 37. n.
G É N É R A I I T É S .
L E coaita eft un Cage de la famille des Tapa-
jous , c’eft-à-dire , de ce genre particulier de
finges qui ont la queue prenante , qui s’en fervent
comme d'un long doigt pour s’accrocher à ce
qui les environne , 8c qu'on n'a trouvé juf-
qu'ici nulle part que dans le nouveau - monde.
Cette efpèce eft originaire de la Guiane, 8c du
Brefil j il paroît qu'on la rencontre auftï au
Pérou.
Le coaita eft: , après l'ouarine & l'alouate , le
plus grand, de fapajous. ( Bu jfon. )
Un individu mâle décrit par M. Daubenton,
avoit un pied quatre pouces fix lignes de longueur
, depuis le bout du mufeau jufqu’à l’anus.
Il avoir fix polices de circonférence dans la région
du cou , dix pouces huit lignes de circonférence
fous les bras , &r neuf ’pouces quatre lignes
au-deffus des cuiffes. C e coaita pefoit neuf
livres. L'individu femelle, Ffûr lequel M. Daubenton
a décrit les parties de la génération /étoit
à-peu-près de la grandeur du coaita mâle dont
jé viens de parler.
La plupart des détails anatomiques que je rapporte
dans ce tableau ont été extraits'de la def-
cription que M. Daubenton a publiée de ces
deux individus , 8c principalement du coaita
mâle)
F O N C T I O N P R E M I E R E .
O S S I F~ I C A T I O N .
S e c t i o n p r e m i è r e .
3 & 4,. L e s os de la tête en général. Le cOaita
a la tête petite & longue , le mufeau gros &
. allongé, 8c le front élevé. Cette tête, avant d’être
décharnée , avoit quatre pouces cinq lignes de
longueur depuis le bout du mufeau jufqu'à l’occiput
; fa circonférence étoit de dix pouces entre
gnes les yeux & les oreilles , de fix-pouces trois li-
au-deffous des y eu x , & de quatre pouces quatre
lignes fur le bout du mufeau. Il y avoit un pouce
quatre lignes de 'diftance entre le bout du mufeau
8c l'angle interne de l’oe i l , & fix lignes d’intervalle
entre les angles internes des yeux-
La tête du fquélettè diffère de celle du fajpu
brun , en ce que le mufeau eft plus long & plus
gros , mais au refte il y a peu de différence entre
les têtes de ces deux animaux. Celfe-du coaita
mâle, étant décharnée, avoit quatre pouces trois
lignes de longueur depuis le bout des mâchoires
jufqu'à l'occiput ; fa plus grande largeur étoit
de deux pouces cinq lignes 8c demie. La mâchoire
fupérieure avoit un pouce deux lignes & demie
de Iargeûr à l'endroit des dents canines. Il y avoit
cinq lignes de diftance entre les orbites & l'ouverture
des narines. Les orbites avoient onze lignes
de largeur, 8c dix lignes 8c demie de hauteur:
( M . Daubenton. )
' 5* L 'o s fr o n ta l. L'os frontal eft très-faillant en
devant, f ibidem. )
1 1 . L e s o s de la fa c e en général. Vo yez nos. t
8c 4 .
17. L e s o s propres du n e ç ., Les os propres du
nez avoient fept lignes & demie de longueur, 8c
deux lignes de largeur dans leur partie la plus
large. ( M ; D a u ben ton . )
20. L a mâchoire inférieure. La mâchoire inférieure
étoit longue de deux pouces huit lignes ,
depuis fon extrémité antérieure jufqu'au bord
poftérîeur de l'apophyfe condyloïde. ( ibidem. )
L e s dents en général. Il y avoir trente-fix
dents , comme dans le fa ï, dans le fajou brun
& dans le faimiri. ( ibidem. )
12. L e s canines. ^ Les canines étoient longues
de fix lignes 8c un tiers. ( ibidem. )
30. Le s vertèbres du dos en général. Il y avoifi
quatorze vertèbres dorfales. ( M . Daubenton. )
31. L e s vertèbres des lombes en général. Les
vertèbres lombaires ne font qu'au nombre de
quatre. ( ibidem. )
v 55* L 'o s fa c rum . Il n'y a que deux faufîes v e r tèbres
dans l'os facrum. ( ibidem. )
36. L e co ccyx . La queue étoit à-peu-près cylindrique
fur la longueur de feize pouces depuis
k fon origine , le refte , qui avoit huit pouces de
long , étoit applatti ; il y avoit fur le côté inférieur
deux faces convexes, diftinguées l'une de
l’autre par un fillon longitudinal , qui n'étoit
bien marqué que fur la iongueur de cinq pouces ;
il difparoiffoit.prefqu'entièrement vers le bout de
la queue'. Voyez de*plus ci deffous n°. z i j .
Les vertèbres cocCygiennes étoient au nombre
de trente:-trois. Je n’ ai vu , dit M. Daubenton ,
aucun fquélette de finge ou il y en ait eu un
V2