
O u description anatomique des animaux rongeurs en général.
F O N C T I O N P R E M 1È R E .
O s s i p ï c a T i o n .
S E C X I O N P R E,M I È R E.
: J . Le s pé en général'. LeTquélértq des animaux
rôhgëürs a des'formes & des proportions très-
différentes dans les diverfes ëfpèces. En général
les animaux dont presque tous des mouvemens fe
font principalement par le moyen des extrémités
fupérieiircSj céux qui paffent la plus grande partie
de leur vie à creufer.la terre avec leurs mains ,
pôtlr'y:chercher leur nourriture1, ttiïtles bs dé cès
extrémités proportionnellement plus grands'^plus
iforts que - ceux des -extrémités inférieures. i.e s
fquélettes duzemhi, du zokor & du fukeikin font
dans ce cas.
Au contraire ceux qui fe meuvent & qui marchent
principalement à l'aide des- extrémités infé- rieures, ont gueur' & d unle sv oolsu mdee cperso peoxrttriéomninteélsl edm'üennét .lpoluns*
confidérablesque ceux des extrémités fppérieurés.!
le Lapin. : UôO r . • «
Je Lièvre.- '
l i e Tolâi.
lé -Changeant,
le Mongul.
I le JtflXôi- •-
id Gerboife. . t nsi j -•&C.'! I' " > . . .V \ i"./ I
Exemples «
Enfin J dansdes ‘îfnfmàiix qprfe meuvent & lqui
Ttiatdhent à- peu près également avec les extrémité
s ftfperietires' â? avec lés idfërreïires, la longueur;
& le volume de ces quatre extrémités font peu:
différentes. Le cureüili le tat, la fouris , le mu-lot „
le furmuloc & le plus grand’ nombre-dés animaux
de la 'claffe des rongeurs font dans ce dérni’er cas. :
3 jg 4. L e s os de la tète en général. Dans prefque
tous ces animaux les orbites font confondues
avec les foffes temporales, ou elles en font feulement
réparées en partie par une éminence peu
faillante, qui paroît tenir lieu de l’apophyfe orbitaire
externe de Los frontal.
Dans le genre des doubles -d en t s , on trouve,
dans la région de la foffe fous-orbitaire, un efpace
réticulaire, compofée de plufieurs cellules. C e ré-
feau eft fur-tour très-apparent dans le lièvre &
dans le" lapin. 1.1 eft feulement formé de quelques
cellules dans le fulgan , dans le pika & dans
i ’ogoton.
21 & 22.. L e s dents in cifiv es & les canines. Les
animaux rongeurs font dépourvus de dents canines,
comme lès herbivores. On ne trouve aucune
dent dans T’elpadé ocbi’ipé par les canines dans lés
autres, quadrupèdes} de forte que cet efpace éft
vide, ainfi que dans le mouton & dans le boe u f
Les inciixvès font feulement au nombre de deux
à chaque mâchoire'dans tous les animaux de
cette ciaffe,, excepté dans le genre du lièvre ( lés
dou ble-d ents'). Toutes les" efpècés de ce dernier
genre ont quatre délits incifives à la mâchoire fu-
pcrieure, & deux a l'inférieure. Les quatre inci-
» fivésTupérieurès foiit fitueeS; de manière que deux
Te'trbuvent en devant & dèùx'en arrière f ces dernières
font cachées par les deux dents antérieures.
On a obferVé dans plufieurs animaux de cette
clafifë que îorfque les dents incifives dune mâchoire
ont été cafféès du arrachées , oü feulement
dérangées ne leur fituâtion ordinaire, celles de
fautre.mâchoire prennent 11'nè longueur trèsTÇon-
fidérable. Les dents incifives deviennent aufli très-
iongues, du moins dans quelques efpècés, lorf-
qifoii nourrit feulement cesanimaux avec'des
fubftançes molles. V oyez ci dëffus, page 491.
y l . L e s ç la v icd le s , ou. les o s'c la vicu la ir es. On
trouvé ces os" en difféiehs .états dafis' les' divers
.animaux de cette çlâlfë. i f . Dans le phi s- grand
nofubre lès. cla'Viçules fôtit ërttiètëmént ofïeufes
dans toute'leur étendue.' . '
I ”...,2°. Dans lé zemni ( V ô ÿ .p a g . e l l e s T o î V t
feulement offeufes dans leurs deuic tiers exrernès
"ou fçapulaires, & Gartilaginéutès ou iigarncnteufés
'dans "leur tiers' "interné ou fterhal.
3°. Dans le lièvre, dahs1é fapfh ;, éfàWslèddébbïi-
d ’frfldéi;?&c. les ciavibides font■ offeufei éans>leur
imiHdù'iw&i carti]agtneuiês>DU îigameuteüfés à Jetirs
deux extrémités.
7 2 , 7 4 & 75. L e s os de la jambe en général. Le
tibia & le péroné font réunis & confondus enfem-
ble dans leur tiers inférieur, dans la plupart des
animaux de cette ciaffe.
F O N C T I O N D E U X I È M E .
I R R_I T A R I I I T É.
141. Les mufcles en général. Dans les animaux
dont les plus grands mouvemens fe font par le
moyen du train de devant, comme dans le zemni
Réfui
8r. dans le zo k o r , qui paffent leur vie à creufér la
terre , de même que la taupe, les mufcles de cette
région font les plus volumineux & les plus forts.—
Au contraire, dans les animaux,faptéurs, tels que
le mongul, le jerbode la-.geibo.ife, les mu foliés du
train de derrière font les plus confidérable?, ainfi
que dans le kanguro & dans le poto-roo , ou rat-
kafiguro 11 en eft d,e mèmè de .tous les autres dni*
maux qui ont les extrémités inférieures très-longues,
& qui,s'élancent à Ja couvfe avec un,e très-
grande vîteffe par |e moyen .de ces extrémités,
comme les lièvres.- &iles lapins/.. -
. Dans çes deux dernières efpèees la couleur.dés
mufcles eft.frès-dj^férente.}.elle eft d’ un rouge-brun
dans le lièvre, & blanchâtre ou d’ un, rouge clgir
dans le lapin. Cette différence vyient principale-^,
ment de la couleur du fan g-, qui éft^béaucouppkis
foncée dans le lièvre.
Dans quelques animaux de la clalfe des"rongeurs,
qui paffent une très-grande partie de lè-ur
vie dans les eaux des lacs ffe des rivières ..les* parties
inférieures du corps ônfc ufr' gbûifde poiffoti.
Suivant M. de Buffon on trpuve ce goût dans le
cabiai & dans le caftor.,1 ,
22 Par ticu la r ités relatives a la marche Sf aux
m >uvemens„ i ’.Parmi les animaux rongeurs, les uns
fe tiennent prefque toujours dans les forêts, fur des
arbres} ils grimpent & fautent de branche en branche}
tels font Lécureuil.& la plupart des fciurîens.
20. D ’autres habitent anfh; fur les?arbres , ainfi
que les précédensj mais ijs ne grimpent pas feu
lement comme eux-,, ils s’élancent de branche en
branche , & d’un arbre, fur un autre , en volant en
quelque forte parle moyen des prolongemcnspar
ticuhèrs de la peau qui. fe trouvent entre les extré
mités fupérieures & les inférieures. C ’ eft ainfi que
les écureuils vol ans le tranfportent ordinairement
d’un lieu dans un autre.
(327
qui; paffent l’hiver dans un état (Fengourdiffemenr.
Cette chaleur diminue encore fuivant que le froid
de.l'a.tmofphère devient plus confidérable {1 )•.
Au. bqntr^ireydauSîquelques efpèces, la chaleur
du fang eft très - grande, , même dans j e ten?ps de
forte gelée. Suivant M. Pailas , celle de l’écureuil
eft fi confidérable , qu’il mange de fâ neige avec
plâific-dinsjes hivers Jes plus ligoureux.
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
$ r. ix è I B I L I T t*
y y L e s cfrgaves vje la,fêtifibilité\engénéral-, Parmi
les animaux dqja^c.la.ffe des rongeurs *ion en trouva
un grand nombre qui, paifqnt; l’hiver dans un état
d’engo5rdiftement (2).
;Ie^,Li[rot.
le Mufcardin.
la Marmotte,
le Bobak.
i le Hamfter.
le Soullik.
^ Lie Jird.
Tels font, ^ le Tamaricin.
1 le Sikiftan.
le Betulin.
} le Mongul.
le Jerbo.
la Gerboife.
le Hériffon.
&c.
H )•
SjE C T I O N P R E M 1 È R E .
• ^71. Le, cerveau ; f e s circonvolutions. Prefque
tous lès animaux de cette ciaffe ont le cerveau
dépourvu de circonvolutions. Au contraire, elles
font très-apparentes dans le cabiai.
S E C T I O N m S E P T I Ê M E.'
; 784 & L a vue & les y eu x en général. Nous
30. La plupart des aniniaux rongeurs marchent n’avons p^s encore des connoiffances très -éten-
& courent toujours par le moyen des quatre extrémités.
40. Quelques-uns courent avec une très grande
vîteffe , en fautant feulement fur leurs pieds de
derrière} tels font le mongul, la,.gerboife & les
autres appelles ƒauteursl- • •
y°. Le cabiai ,• le caftors l'-ondatra Sr le d.efm^^
ont entre les doigts des pieds ;dederrière des membranes
, par le moyen defquelles ils.-*nagent ayec
une grande facilité. L
F O N C T I O N T H O I ^ I È ^ t Ü.J'>
C I R C U L A T I O. IX.
227 & yy 2. L a circulation & les liqueurs q u i p/f-,
culent en général. La circulation & la ohal^^du
fang font très foiblesdans Jes animaux ae cette ciaffe,
.lues fur c |t objet. En général la plupart des rongeurs
voient à-peu-près auffi-bien dans la nuit que
pendant le? jour. Ils ont les yeux d’ une grandeur méd
io c re^ jirès convexes, ainfi que le cryftallin.Quelques
ui?s ,lels que la marmotte, le bobak, & c . ne
ybiefirbieà clairement & ne fe meuvent que dans le
jfou't. D ’auf res ont les yeux tres-grands} ils font nocturnes
& ÿaguent principalement pendant la nuit,
QU daps le trepufeule $ dans ce nombre font le mon-
âdH^le j e p o , la gerboife , le fulgan , & même
rôlréèk les| efpèces de lapins & de lièvres.
Ces derniers animaux ( les lièvres & les lapins )
dorment ljcs yeux ouverts.
0I T^i^niwaux qui paffent la plus grande partie du
foiçs la terre ont les yeux très-petits} leur
diamètre èft très-peu confidérable. Ceux du zokor
( i ) Voyez ci: deffus les arçic'es du lo ir, du lei;oc., Bu . dùhbèalt', duijianîftet*,’ ’du’fouïlik, \8cc.
{ t ) Voyez Cur téùc^ cc ftrjet ,;'lesrarticles-du îoit4»-H«1 ta«mStmôwV diï bôlVàfc , ldu hamfter, du fouftlk &'Hù mongul..
( 5 ) 3 e place après Ms Pallas ces quatfp efpèces parmi les aaimaujc qui f0n: engourdis péfiianf l^liiVer.' C ’ ’ '... .. ‘ ' ’ v
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