
leurs mères ; St en même-temps on trouve d'autres
femelles dont la grolTeffe eft fi peu avancée
que leurs foetus font moins volumineux qu'une
fève} d%ù il réfulte que les femelles prôduifent
plus d'une fois dans l'année , ou que la faifon des
amours n'ell pas la même pour toutes-.
Les foetus font nuds, aveugles & blanchâtres ,
lorfqu’ ils viennent de naître 5 alors ils paroiffent
affez informes, mais déjà ils font très-grands à
proportion de leurs mères » leur nombre eft ordinairement
de trois, de quatre » de fix , & quelquefois
de huit ou de douze. Leur accroiffement eft
très-prompt 5 à l’âge d'un mois , ils ont pris presque
la moitié du développement entier auquel ils
doivent atteindre- La période de k-geftation qui
eft très-courte 3 &r la promptitude de l’accroiffe-
ment, prouvent affez que la durée de la vie de ces
animaux ne doit pas être longue. ( M. Pallas ).
Dans une femelle de la grande variété, qui avoit
été prife près de Saratfchik, & qui fut difféquée
par M. Pal las au commencement du printemps ,
ce (ayant- naturalifte trouva feize foetus dans les
cornes de la matrice, douze du volume du rat ordinaire
, & quatre qui avoient feulement trois
quarts de pouce de longueur. Ces quatre derniers
foetus n'avoient pas été produits, dit M. Pallas,
par fuperfé cation ; ils fe trou voient fitués dans les
cornes de la matrice , dans les intervalles que les
grands laiffoient entr'eux ; de forte que ceux-ci,
comprimant les petits , & interceptant en partie
la nourriture qu’ils auroient du redevoir, paroii-
foient les avoir empêchés de croître. Les pygmées
qu’on trouve dans L'efpèce du fouflik , dans les
mêmes pays où habite la plus grande variété de
cet animal , n'ont-ils pas été produits , ajoute
M, Pallas | par cette nutrition imparfaite ?
F O N C T I O N N E U V I È M E .
N u t r i t i o n . '
S e c t i o n p r e m i è r e .
1304, IÎOJ’ , 1506 , 130; & 1313. Les mani.~
melles en général ; leur nombre ; leur pofition ; le
corps glanduleux qui les forme , la papille , &c.
Le nombre des mammelle.s varie darfs les differens
individus j ordinairement on en trouve douze 5
deux paires pies des cuifles ou dans la région des
aînés, deux paires fur le ventre , une paire fur les
cartilages des fauffes côtes, & une paire près des
aiffelles. — Dans quelques fujets on trouve quatorze
mammelles , dans d’autres il y en a feizé \
la plus grande variété du fouflik en a feulement
dix , quatre fur la poitrine, quatre fur le ventre ,
& deux dans les aînés.
Dans le temps de la la&ation les papilles font
grandes, coniques & de couleur brune.
Chaque mammelle eft pourvue d’un corps glanduleux
particulier, qui a une forme orbiculaire.
( M. Pallas j.
S e c t i o n d e u x i è m e .
I 3 19 & 13 20. Les alimens en général. Les foufliks
mangent prefque de tout j des graines céréales,
du pain, des fruits, des baies, des racines, des
herbes infipides, & même de la viande. Ils ont
rarement foif ; lorfqu'on les prive long - temps
d’eau, ils boivent leur urine. Ils boivent en hp-
pant, & en très-petite quantité. Us refufent conf-
tamment la neige, que les écureuils préfèrent à
l’eau, & qu’ils dévorent avec avidité même en
hiver, parce qu’ils ont le fang beaucoup plus chaud.
Les foufliks aiment avec excès le laitage , comme
les marmottes ; fouvent ils en avalent une fi grande
quantité qu’ils font attaqués du dévoiement &
qu'ils meurent ; ceux qui font habitués au lait
ne veulent plus boire d’eau. Us aiment auffi beaucoup
le beurre , le lard, la viande bouillie & rôtie
, & toute forte de fubftances graffes. On trouve
fouvent dans leurs terriers les Telles de différens
animaux dont ils ont fait leur proie , tels que des
rats & des oifeaux. jEn général les foufliks font
tellement voraces, qu'à défaut d’autre nourriture,
ils mangent leurs excrémens.
Cës animaux paflent tout l’hiver, comme nous
avons déjà dit ( Voyez Généralités. ) , fans
prendre aucune nourriture. Par ce long jeûne , le
conduit alimentaire fe rétrécit cpnfidér-ablement
( n°. 996 &_fuiv. ) , & fur la fin de l'hiver l’efto-
.mac & les inteftins fe trouvent entièrement vides,
excepté le cæcum qui contient alors une petite
quantité de faburre brune. Pour ces deux raifons,
lorfque le fouflik fort au printemps de fon étatd’en-
gourdiffement ( Voyez Généralités-. ) , il ne
prend dans les premiers jours qu’une très-petite
quantité d’ali mens, ( M. Pallas).
S e c t i o n t r o i -s i eme .
1322. Le corps graijfeux. Le fouflik devient
extrêmement gras, comme le loir , la marmotte,
&c. C ’eft fur-tout en automne que fon corps eft
chargé d’une grande quantité de graiffe. Dans cette
faifon il eft en quelque forteentièrementenveloppé
d’une couche graiffeufe très-épaiffe, fur-tout dans
la partie poftérieure ou fupérieure du corps , autour
du co l, fur le dos , & dans les régions lombaire
& inguinale. Les vifcères du bas-ventre fe
trouvent auffi recouverts de feuillets graiffeux
très-épais. fn°. 1631 & fuiv. ) Toute cette graille
eft très-hui le ufc j au printemps elle eft peu abondante
5 alors on en trouve feulement un peu fous
les aiffelles, aux aînés , & dans les épiploons.
( M. Pallas ). ‘
S e c t i o n q u a t r i è m e .
13 24. Les diverfes périodes ou âges de là vie.
Voÿejt n°. iip y & fuiv.
7 e s p è c e
ESPÈCE SIXIÈME.
L e Z o k o R.
Spalax major, rofiro elongato, attenuato'. Erxle-
ben, fyft. regç. an. cl. i. g. 36. efp. 1. pag.
Mus ( AsPALAX ) brachyurus , inciforib’us fuprà
infrâque cumatis, auriculis nullis3 unguibuspalmarum
elongatis. Paflas nov. fp. glir. pag. 76 & 16 f. pl; x.
G É N É R A L I T É S .
X j E zokor eft originaire de Ruffie & de Sibérie5
il reffemble beaucoup au zemni. On le trouve
principalement dans la Daurie Tranfalpine, au
pied des montagnes & vers les promontoires de
l'Atlas. Il a-le cbrps trapu, & il eft très-bas dès
jambes , comme le zemni j il reffemble auffi à cet
animal & à la taupe, foie par fes yeux ( n°. 7
qui font très-petits & cachés par les poils, foit’par
fes extrémités antéfiëures ou füpérieures, qui font
beaucoup plus fortes que les poftérjeurcs ou.inférieures
; foit enfin parce qu'il eft prefque errtiè-
.rement dépourvu d'orèiJIes externes ( n°. 834).!
11 vit fous la terre, comme ces animaux j de fprtej
qu’oh rencontre très-rarement des' individus de;
fon efpèce. '
Le zokor diffère en grandeur fuivant les contrées
qu’il habite ; dans la Daurie il eft ordinairement
plus petit que le zemni ; mais près de l’Atlas',
il eft beaucoup plus grand ( M. Pallas ). Les détails
anatomiques que je'rapporte dans ce tableau,
'font extraits de la defeription que M. Pallas a pu-;
bliée de cet apimal ; il a pris les dimenfions de deuxi
fujets provenans de différens pays : la longue^r
du corps , depuis le bout du mufeau jufqu a I a-,
nus, étoit de cinq pouces trois lignes dans le
zokor de Daurie, & de huit pouces huit lignes-;
dans celui de l'Atlas. — Dans ce dernier fujet ,j
auquel appartiennent tous les détails anatomiques;
contenus dans cet article, la circonférence du
corps étoit de quatre pouces fix lignes dans la-:
région du cou, de cinq pouces huit lignes fous,
les .bras , & de fix pouces au-deffus des hanches.
La queuè étoit longue, d’un pouce onze lignes.
La tête , non décharnée , avoit deux pouces deux
lignes de longueur. Sa circonférence étoit de quatre
pouces fept lignes entre les yeux & les oreilles,
& de trois pouces quatre lignes au’-delfous
des yeux. U y avoir un p.ôuce de diftance entre
l’angle interne de 4’oeil & l'-ouverture des narines j
& dix lignes .& demie d’intervalle entre les angles
internes des yeux , méfiirê prife eh fuivant la.
courbure du chanfrein.— L’extrémité fupérièure
ou antérieure étoit longue d’un pouce quatre lignes
dans l’avant-bras , de deux pouces deux
lignes dans la main, de fept' lignes dans l’ongle
Syjh aqatom. des AnimauxV Tout, II,
du dpigt du milieu. — L’extrémité inférieure ou
poftérieure avoit un pouce cinq lignes de longueur
dans 1a jambe, &, un pouce cinq lignes dans le
pied. ;
F O N C T I O N P R E M I È R E .
O S S I F IyC T I O N,
S e c t i o n p r e m i è r e -
1. Les os en général. Le fquélette du zokor
reffemble beaucoup à celui du zemni.
3 ,4 & H. Les ài dè la-tété en général. La têtè
eft épaiffe & légèrement déprimée , à-peu-près
comme celle du zemrii. Le mufeati eft très- court
& obtus. VoyezCÉNËRALiTÉs: •'
21 ,* 22, 23 ^ 24. Les dents inciflves & les molaires.
Les incifivès font légèrement convexes ,
& beaucoup moins larges que dânsde zemni- Les
fupérieures ne font point recouvertes par les Iè-
vres'j elles font lés plu? larges , & ont la forme
d’un ceftre. Les incifivès inférieures font plus
jaunes & plus convexes que les füpérieures,'elles
font àrrondies. *
Les dènts molairés font' au nombre de trois à
chaque côté dés deux mâchoires. Elles font tronquées
& ufées à leur fôrrimet. Elles'paroiffent être
compofées de trois tables. Les molaires fupérieu-
rés,s’élèvent à peiné!aü-:deffus du palais. Les inférieures
fo‘ht plûsTailiân'tesï
, i j . Les os du tronc en général. Voyez G É N É R A LITÉS
.& n°- 1.
-39 & 41. Les os du thorax en gênerai. Les côtes.
La poitrine eft courte. Elle formé un cône, dont
la bafe eft très-large.
Les côtes font ad nombre de douze de chaque
côté.
49L50, 59 , <37,68,69, 70, 84, 8y & 86.
Les ds des extrémités en général. Ceux des extrémités'antérieures
ou fupérieures font les plus gro-s
( Vôyez GénéraeltésJ j ils font même plus
volumineux que dans le zemni.
Les mains font très - grandes , & tournées en-
dedans ; de forte qu’elles font très-propres à creu-
fer facilement la terre. Les pieds font beaucoup
plus petits.
Les doigts font au nombre dé, cinq à chaque
main & à chaque pied. — Dans la main , les trois
doigts du milieu font grands .& pourvus d’onglès
(n w. 884) très-longs & très-forts. Les deux
doigts latéraux font courts, & leurs ongles ont
très-peu de longueur. -— Dans le pied , Te doigt
externe fe trouve le plus court j l’interne^, ou celui
qui tient lieu de pouce, çft un peu’plus grandi
Sff