
dont la forme étoit irrégulièrement circulaire. Ces
glandes paroifîbient être de nature conglomérée,
comme le thymus, (no.931.) Les grains, <zc</i/,dont
elles étoient compoiées fe trouvoient réunis plus
etroitement enfemblej leurs vaifleaux étoient très-
gros, ils venoient des artères & des veines mammaires
& des fouclavièresj ils étoient moins nombreux
que dans le thymus ( i) . Ces glandes pe-
foient chacune environ trois gros. ( P allas* )
S e c t i o n d e u x i e m e .
1101 & 111 o. L e s reins en general 3 leur pofition &
le nombre de leurs p a p illes , O c. Le rein droit étoit
plus avancé ou plus élevé que le gauche d’environ
la moitié de fa longueur. Ils n’avoient qu’une
feule papille. Ils pefoient chacun un peu plus
de demi-gros, ( ib id em .)
. J .1 ? Lavejfie en général. La veflie (dans un
individu mâle ) avoit une forme ovale très-régulière.
Le fommet de l’ovale étoit en haut ou
vers l’ombilic. ( P a lla s , p l. I X . fig. y.)
1129. S ecrétions particulières , comme la fecrétion
du mufe. Le bobak répand une odeur forte,
qui relfemble à celle du lièvre. On voit, lorf-
qu’il eft inquiet ou en colère , trois papilles qui
font faillie hors de l’anus ( P a lla s. ). Il paroît
que ces efpèces de mammelons font les extrémités
des conduits excréteurs de trois kiftes odorifé-
rans, femblables à ceux qu’on trouve dans la marmotte
& dans le foullik (2).
F O N C T I O N H U I T I È M E -
G £ n £ r a t i q n .
1130. L e s f e x e s en général. Les femelles font
en beaucoup plus grand nombre que les mâles.
( P a lla s. )
1 1 31 . T em s ou. fa ifo n s auxquelles le s f e x e s f e recherchent.
II paroît que les bobaks entrent plus
tard en chaleur que les foufliks. ( ib id em . ) . M
Pal las a vu dans le même climat , ces derniers
animaux faire l’amour au commencement d’avril
tandis que dans les bobak mâles, les tefticules
i t o le n t encore renfermés dans le ventre & trèspeu
volumineux. (no. 113.2. ) Toutefois, dans
la Ruflie méridionale, où le printems furvient
plutôt, il a trouvé au mais de juin une grande
quantité de jeunes bobaks dont la grandeur éga-
loit déjà la moitié de celle de leur mère.
S e c t i o n p r e m i è r e .
1131. L e f e x e mafeulin èn général. Les parties
de la génération, dans le bobak mâle, ne font
bien développées que dans la faifon des amours,
comme dans le lo ir , & c . Ces organes font proportionnellement
beaucoup plus petits que dans
le foullik , mais ils n’en diffèrent point par l’appareil
& par la conformation, foit relativement
au gland , foit par rapport à la proftate , & aux
véficules féminales , qui font très-diftinétes & fi-
tuées une de chaque côté contre le col de la
veflie.
On trouve aufli dans le bobak mâle, de même
que dans le foullik , près de l’anus , deux groffes
glandes ou cryptes muqueufes, dont le conduit
excréteur s’ouvre dans l’urètre & qui font autant
yoluiiu'neufes dans tous les tems que dans
la faifon des amours.
La verge eft très-peu apparente. Le gland eft
très-petit j il a la forme d’ un tubercule allongé.
( P a lla s , pag 117 0 p l . I X . fig S . )
1140. Le tefiicule , fa fo rm e . Les tefticules,
font ordinairement renfermés dans le ventre 3 ils
ont une forme allongée. ( P a lla s p l. I X . fig . y. )
1149, I iy o , 1163 & 1167. L e s véficules f é minales
en général 3 leur Jituation ; le gland de la
-verge 0 la profiate. Voyeç ci-delïus n°. 1152.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1 1 9 0 , 1191 , & 1 19 f * L a -vulve y le s grandes
l"evres , & le c lito r is en général. La vulve
eft étroite & faillante. Les grandes lèvres font
très-marquées.
On ne voit point de clitoris. ( P a lla s. )
1214 &■ 1223. L e vagin 0 la matrice en general.
La matricç eft à peine diftindte du vagin.
( ibidem. }
1235" , 1241 & I24J- ^ es cornes & l*s trom-
\ pes de la matrice j leur p a v illon ou le morceau fr a n gé*
Les cornes de la matrice avoient cinq pouces
trois lignes de longueur. Elles s’étendoient
dans la longueur de quatre pouces trois lignes à cô-
' Tj-/r 1 * V° ame tres'COI)fïdèEable du thymus & des autres glandes analogues, dans tous les animaux qui font d. ms l’en-
£.® itdifleinent pendant 1 hiver, & 1 état plus fleuri & plus fuceulent de ces ui£nic« glandes dans cette faifon,donnent lieu de croire-
«jue «es organes fervent aux mêmes ufages que dans le foetus j d’autant plus que la léthargie de ces animaux reflciiihie
en partie à i’eiat du foetus contenu dans la matrice.'
(t) Voyez ci-dcffus dans l'article de la marmotte, a0, uzjj. j 6c ci -aptes dans l’article du fouJlik. n$. n »3»
té (tes bords des feuillets gtaifleux (n°. ijoi t e Ç y
lombaires. A leur extrémité, qui étoit recourbée,'
& où l’on voyoit le pavillon ou Yhiatus de la
trompe, fe trouvoit fufpendue une membrane vaf-
culeufe. ( ibidem. )
H47. L e s o vaires 5 leur Jitiiation & leur fo rm e .
Les ovaires étoient fitués longitudinalemenrau*
près des extrémités des cornes. Ils avoient une
forme linéaire & étoient très-étroits. ( ibidem. )
Sections quatrième & cinquième.
123$" & 1158. L a geftation 3 f e s périodes ( no.
H31 ) , & le nombre des foe tu s . M. Pallas a
prefque toujours trouvé les femelles des bobaks
renfermées dans leurs terriers avec un feul petit
3 mais il eft très-vraifemblable que les portées
font de plufieurs foetus, parce que les mammel-
les font en très grand nombre ( Fonction IX.
n°. 1304 & f. ) D’ailleurs les femelles dans cette
efpèce, étant beaucoup plus nombreufes que les
mâles (n°- 1130.), ces animaux doivent multiplier
confîdérablelnent.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
N u t r i t i o n , '
S e c t i o n p r e m i è r e .
T305 & 1 306. L e s mammelles 3 leur nombre
O leur pofition. Les mammelles font ad nombre
de huit. Elles font fituées en deux rangs , quatre
de chaque côté , fur le ventre, à égale diftance
les unes des autres depuis les aînés jufqu’au bord
des côtes. Les deux rangées font très-divergentes
du. côté de la poitrine. ( P a l l a s . )
S e c t i o n d e u x i è m e .
1319. L e s alimens en général. Le bobak prend
& tient fes alimens dans fes mains , comme
je l’ai déjà dit ( Fonction III , n°. 1 1 5 . ) Il
eft très-vorace en été 3 mais lorfqu’il eft chargé
de graiffe ( Fonction VI. 11°. 1031 & f. )
& principalement en hiver , il mange très-peu.
Sa nourriture eft entièrement végétale 3 il refufe
toute efpèce de chair. Toutes les plantes potagères
lui plaifent 3 parmi les herbes fauvages , il
recherche plutôt le potigonum aviculare 3 les ar.ro-
ches ou atriplex , les chenopodium , le plantain
& 'la mille feuille 3 il eft aulfi très-friand du b li-
, tum virgatum & des racines de glayeul nain ( ir is
pumila ) 3 il mange du fer palet .& de la fauge ,
mais en très-petite quantité.
Les individus fauvages qui font pris nouvellement
boivent du lait avec excès ; ils en deviennent
ordinairement malades & font attaqués de
diarrhée î dans la fuite lorfqu’ils font accoutumés
à cet aliment , ils n’en prennent qu’une petite
quantité. Les alimens qui leur plaifent le plus
font fur tout le pain, le choux & les pommes.
Ces animaux boivent prefque toujours leur urine ;
ils refufent conftamment l’eau qu’on leur préfente
, & on n’obferve jamais qu’ils foient altérés
, quoiqu’on ne leur donne aucune boif-
fon. On a remarqué dans les champs , que lorf-
qu’on les mettoit en liberté, ils mangeoient avec
avidité la terre hume&ée par la pluie. ( ibidepu )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
Ï322. L e tiffu cellulaire \ le corpsgraiffeux. Voye2
ci-deffas Fonction VI. ri°. 1031. & f-
E S P È C E C I N Q U I È M E .
L e L e m i n g .
Le Leming. Buff. hift. nat. XIII. p. 314.
Le Lapin d e N orwege : Cuniculus ( N or-
VEGICUS ) caudatus , auritus , e x fla v o , rufo O
nigro variegatus. BrifT. regn. an. pag. 14^ , 0. y.
G li s ( L emMUS ) corpore fu ly o nigroque v a r io .
Erxleb. fyft. regn. an. cl. 1. g. 3y. efp. 8. pag. 371*
M u s norvegicus vulgo lemming. Linn. fyft. nat.
2. p. 47. \
M u s caudâ b r e v i , corpore fu lv o nigroque varie-
g a to . Linn. Fn. fuec. I. p. 10 n. 2 6 .
M u s caudâ abruptâ, corpore f u lv o nigroque v a rio.
Linn fyft. nat. 6 . p. 10 n. 2 .
M u s ( Lemmus) caudâ abbreviatâ 3 p ed ib u spen*
tad aciylis. Linn. fyft. nat. io. I. p. y9. n. 3.
M u s ( LeMMUS ) caudâ a b b r e v ia te , pedibus pen-
ta d a ciy lis , corpore fu lv o nigroque variegato. Linn.
Fn. fuec. 2. p. 11. n. 29.
M u s ( LEMMUS ) caudâ abbreviatâ , pedibus
pentadaclylis , corpore fu lv o nigro-vario. Linn.Ty ft.
nat. 12. I. p. 80. n. y.
M u s ( LEMMUS ) brackyurus , auribus vellere
brevioribus , paim is pentadaclylis , corpore fu lv o
nigroque v a r io , fu b tiis albo. Pallas, n©y. fp. g!»
pag. 771-186. pl. X II.
G É N É R A L I T É S .
JL Es lemings habitent ordinairement les montagnes
de Norwège & de Laponie j mais ils s’af-
femblent par troupes dans certaines années &
dans certaines faifons , & ils dependent quelquefois
en iï grand nombre dans des plaines ,
i qu’on regards leur arrivée comme un fléau ter