
anière ou plus près de l’anus. Ces divers organes
s'ouvrenr par des conduits excréteurs très-courts,
dans les males à l’intérieur du fourreau que le ,
prépuce forme autour du gland de la verge; &
dans les femelles, fur les parties latérales de là
vulve ou du cloaque. ÇStradtr);
Les veffies du caftoreum ont une forme ovale,
( M. Daubenton) ; elles rellemblent à-peu-près ,
dit Wepfer , à une poire oblongue ; leur couleur
eft grife. Des rides différemment contournées
, & qui rellemblent à des tubercules très-
peu élevés , filionnent leur furface , ( Wepfer &
M. Daubenton ) ,- ces rides donnent en quelque
forte à ces organes la forme de glandes, conglomérées
, ( Wepfer); elles difparotlfent en grande
partie , lorfqu’on gonfle ces facs en y pouffant de
l’air; les membranes de ces veffies font minces ,
(M. Daubenton) ; l’extérieure eft neryêufe : on y
trouve un grand nombre de vaiffeaux capillaires
fanguins. Sous cette membrane en eft une autre
garnie d’efpèces d’écailles , qui étant expoftes à
la lumière , paroiffent éclatantes comme de l’argent
, fur-tout celles qui font ifolées & plus fail-
lantes que les autres ( Wepfer). Les parois _ intérieures
de ces facs offrent de grofles rides ,
( M. Daubenton 1 , ou des replis que Perrault compare
à ceux de la caillette des animaux rutninans.
L’ouverture de ces veffies dans lè prépuce eft
très-grande : étant étendue en rond,"elle avoit un
pouce quatre lignes de diamètre dans le fujet dont
nous avons rapporté les dimenfions, ( Voyez
C ÉNÉ R A i l té s).
Les trois glandes ou foilécules du caftoreum
ont auflî une forme ovale , ( Wepfer Cf M. Dau-
benton) ; leur couleur eft jaunâtre, (M. Daubenton),
ou d'un rouge-pâle , ( Wepfer) ; elles paroiffent
être feulement des divifions d’un même
été remarquée pat ces divers anatomiftes ; elle
avoit dans le fujet dont nous avons rapporté les
dimenfions , quinze, lignes d’étendue dans fon
grand diamètre , & cinq lignes dans le petit.— Ces
trois glandes ont la même direction que celle des
facs ou des poches du caftoreum prifes enfemble ;
leur fond eft recourbé en dedans ; l’extrémité qui
tient au prépuce, n’à qu’environ quatre lignes de
diamètre.
organe glanduleux ; elles font collées & réunies
étroitement enfemble pat un tiffu cellulaire ; leurs
conduits excréteurs , au nombre de trois , ifn pour
chaque glande , fe réunifient en un feul, qui eft
très-court & trcs-lavge (. t ) , & qui s’ouvre dans
le prépuce' dans le mâle, & dans la vulve dans la
femelle , un peu plus bas que l’ouverture des facs
du caftoreum. —rCes trois glandes diffèrent beaucoup
en volume ; la première , ou celle qui^ fe
Les glandes du caftoreum paroiffent etre du
genre des conglomérées ; elles font compofées
d’un grand nombre de petits corps glanduleux,
qui peuvent erre divifés en plufieurs autres petites
glandes. En coupant par degrés le tiffu cellulaire.qur
attache les premières petites glandes les unes aux
autres, dans chacune des trois grandes, on fépate
ces petites glandes à-peu-près jufqu’à la profondeur
trouve le plus près du fac du caftoreum du même
côté, eft la plus confidérable; elle avoir, dans le
fujet dont nous avons rapporté les dimenfions,
( Yoy. Généralités) , deux pouces cinq lignes
de longueur, dix lignes de largeur, & un demi-
pouce d’épaifleur ; fes dimenfions étoient à-peu-
près les mêmes dans l’individu que Wepfer a dif-
féqué. — La fécondé des crois glandes du cafto-i
reum eft la plus petite : Perrault & Wepfer ne l’a-,
voient pas obferyée ; MM. Sarrafin & Daubenton!
l’ont décrite les premiers. La troifième glande a
d’une ligne & demie , & on pénètre dans
une cavité qui fe trouve au milieu du corps de chacune
des trois groffes glandes : on voit fur les parois
intérieures de cette cavité, les orifices des petites
glandes dont nous venons de parler. ( Perrault ,
Wepfer' & M. Daubenton). Ces orifices font en
très-grand nombre ; les uns font de la lat'geur
-d’une lentille, d’autres ont le diamètre d’un grain
de millet C Wepfer). En examinant de près la
coupe faire à la glande principale , 8c en ^faufilant
defliis avec un chalumeau, on reçannoît que
chacune des petites glandes eft compofée comme
nous avons déjà dit, de glandes encore plus petites
, dont les tuyaux excréteurs abputifient à im
canal commun, lequel perce les parois intérieures
de la cavité qui fe trouve au centre de la glande
principale. (MM. Daubenton fy Wepfer). ■.
On trouve dans la cavité des glandes dp caftoreum
une matière épaiffe , ontiueufe , jauuaçre
& de mauvaife odeur; c’eft.le caftoreumLlfPrr-
rault, Wepfer & M. Daubenton En preffabt les
petites glandes dont les conduits excréteurs s’ouvrent
dans la cavité des grandes, on en fait auflî
fortit une matière femblable fous la forme de
petits vers. ( Wepfer). Cette matière prend feu
à la lumière d'une chandelle , comme l’a oofervé
Perrault ; elle jette , en brûlant , des particules
enflammées qui pétillent & jailljffeqt de toutes
parts ; la même matière étant échauffée, rend
une odeur plus fétide , qui a quelque rapport avec
celle du fromage de Gruere fondu au feu. (.M. Dau-
benton).
Le caftoreum qu’on trouve dans les deux grands
facs on yefliesqui lui fervent de réfervoirs, eft à-peu-
près de la même couleqr, & de la même confiftance
que }a matièrp donc nous venons de parler,. (Perrault
, Wepfer & M. Daubenton) % il en a auflî l’odeur
i mais il eft ordinairement plus foli.de. ( M.
Sarrafin). Dans le fujet diflequé par Wepter , le
caftoreum renfermé dans ces poches , étoit fria-
(i) Dans l’ individu dont nous avons rapporté les dimenfions ( p o y e% G àw é g a l i t é s ) ce conduit avoit environ trois lignes
J e diamètre à fo u o u v e rtu re , S f trois lignes de profondeur.
ble , femblable à de là cire jaune, & divifé en
plufieurs petits morceaux5 la membrane interne
de ces facs étoit enduite de la même matière ,
& elle étoit jaune comme de l'ocre. Dans l’individu
que M. Daubenton a décrit, lés parois
internes de ces poches étoient auflî incruftées
d’une couche légère de caftoreum 3 mais la couleur
de cette fubftance étoit d’un gris - fonce.
Ce caftoreum avoit une odeur très-forte, qui le
devenoit encorè plus lorfqu’on le brüloit, comme
celle de la matière contenue dans les glandes 3
mais il fe réduifoit en charbon fans jetter des particules
enflammées. (M. Daubenton ,, hift. nat.
t. VIII. pag. 317, 318, 319, 320, 321, &
pl.XL. & XLI.).
Indépendamment des tégumens ordinaires, les
poches & les glandes du caftoreum , dit Wepfer,
font recouvertes par une membrane commune,
qui eft fibreufe , & en quelque forte mufcüleufe.
Cette membrane , ajoute le même anatomifte, a
fon origine à l’os pubis, & elle fe termine fous là
veille. Elle eft , dit-il , formée de fibres droites
& obliques 3 c’eft, fuivant lui, un mufcle parti
culier, qui fert d’enveloppe à ces organes , & qui
les comprime au befoin.
F O N C T I O N H U I T I È M E . .
G É N É R A T I O N.
1130. Les fexes en gênerai. Les caftors font en
état d’engendrer à l’âge d’un an. ( n°. 1324). L’anus
& les parties extérieures de la génération
n’ont qu’une même ouverture, (MM. Sarrafin,
Daubenton , &c. )
1 1 3 r. Temps ou fai fions particulières auxquelles
les fexes fe recherchent. Les mâles & lés femelles
pàffent enfemble l'automne & l’hiver 3 c’eft la
faifon d^ leurs amours. ( Buffon ).
S e c t i o n p r e m i è r e .
1132, 1134, 11 $7 > iH9 » 1140.-1144» 11
1146, 1149, 11jo, 1151, 1154, 1162, 1163 ,
1167, 1170 & 1 177. Le fexe mafeulin en général.
On n’apperçoit à l’extérieur, prefque aucune trace
de parties fexuelles 5 il n’y a pas de ferotum ; la
verge n’eft pas faillante comme dans l’homme &
dans les quadrumanes en général 3 elle n’eft pas'
étendue & affujettie longitudinalement fous la
peau dans la région de la ligne-blanche.., comme
dans la plupart des quadrupèdes j mais elle fe
trouve renverfée en arrière jufqu’à l’anus, & cachée
fous la peau du raphé , qui lui fert de fourreau
; de foi té que le prépuce & l’anus n’ont à
l'extérieur qu'une ouverture commune. (Perrault,
LP"i jfer, MM. Sarrafin t Daubenton & V. D. ).
Les tefticules ne fortènt pas de l’abdomen,
( ” epfer & M. Daubenton ) ; ils font fitués au bas
de l’os pubis, près des poches du caftoreum,
(n° 1129.), auxquelles ils fe trouvent contigus.
Ils font enveloppés parla tunique vaginale : en les
comprimant légèrement, on lès fait monter darfs
la cavité de l’abdomen , & ils s'arrêtent contre
l’os pubis dans une poche formée par lè péritoine,
( Wepfer). Suivant M. Sarrafin, les tefticules font
fitués dans les aines, de forte qu’ils font appuyés
parJêur bafë fur les parties latérales de l’os pubîs,
& engagés dans la graifle. Us font , ajoute cét
anatomifte , enveloppés de plufieurs membranes
que lé péritoine & les mufclès du bas - ventré
leurs fournifient, fur tout lè mufcle crémafter,
dont les fibres font circulaires ( M. Sarrafin ).
Cés organes n’ont aucune odeur de caftoreum :
leur formé eft oblongue ( Wepfer) , comme, celle
'd’une olive, ( M. Daubenton) ; ils ont une con-
fiftancé folide, & ils font très-blancs. (Wepfer).
Dans l'individu décrit par M; Daubenton, leur
couleur étoit jaunâtre à l’extérieur, & blanchâtre
intérieurement ; ils avoiènt huit lignés de lorr-
gue-iir, quatre lignés dé largeur,- & trois lignés
d’épailfeur.
L’épididyme Sz lés prôftates font appuyés Air
lés tefticules. (Wepfer); ‘ *! -\’J
I.ps canaux déféré iis ont peu de lohgtieur. Leur
diamètre eft beaucoup plus grand près de la veft
fie, que dans le refte de leur étendue. ( Wepfer b.
M. Daubenton'). Ils s’avancent en Hgne droite juf-
qu’au col de la veflîe. ( Wepfer). ^
Les véiîcules féminales fontfituées près de laveL
fie fur lés parties latérales de fon co l, qui eft long,
& qui eft à-peu-près à treize lignes de diftance
de deux glandes, Jefquelles ont paru a M. Daubenton'être
les"prôftates. Ces glandes fe trouvent près
de la bifurcation des corps caverneux, une de chaque
côté 5 elles avoienudans le fujet que M. Dau-
benton a décrit, quatre lignes de longueur, trois lignes
de largeur & deux lignes d’épailïeur. ( M Dau-
ben ton). Suivant Wepfer , les prôftates diffèrent
par leur fituation fte. par leur forme, des deux
glandes dont nous venons de paler : elles fe trouvent
, dit cet anatomifte, beaucoup plus en arrière
entre l’infertion des canaux déférenss elles fe terminent
, ajoute Wepfer, par deux efpèces de^cornes
blanches & molles , qui s’étendent du côté des
vaiffeaux éjaculatoires, & ont la forme d un capuchon
ou d'un cornet : elles font de grandeur médiocre
fous le col de la veflîe, enfui te leur diamètre
diminue à leur extrémité 3 ces cornes fe léu-
niffent en une feule près dé leur infertion au col
de la veflîe.,( Wepfer). « -
Les véficules féminales ont une forme oblongue.
Leur furface eft couverte de tubercules & de
finuofités à-peu-près comme celles de l’homme.
( M. Daubenton ). Elles repréfentent, dit Wepfer ,
un corps compofé dé véficules & de glandes.
Dans le fujet que M. Daubenton a décrit , les
canaux déférens avoient quatre pouces dix lignes
de longueur; leur diamètre étoit de deux lignes