
S e c t i o n d e u x i è m b .
(So i . L e cervelet en général. Le cervelet ref-
femble à celui de Thomme dans toutes fes parties.
( T y fo n » )
J'ai le même doute fur cette reflemblance que
fur celle du cerveau, n° 557.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
615. L a m oelle allongée. La moelle allongée
cft comme dans Thomme. ( T y fo n . )
S e c t i o n s i x i è m e ,
641. L e s nerfs en g én é ra l Les nerfs de l’ orang-
outang reffemblent à ceux de l'homme. ( T y fon . )
S e c t i o n s e p t i è m e .
78 y. L e s y e u x en général. Les yeux font généralement
plus arrondis que dans Thomme } ils
font aufli plus enfoncés dans les orbites & très-
voifins Tun de Tautre. ( B u ffon. )
791. L e s c ils des paupières fupérieures. L ’orang-
èutang a des fourcils } fes deux paupières font
garnies dé cils.. ( Buffon. )
Ceux «es paupières fupérieures font longs
& épais. ( E rx leb en. )
S e c t i o n h u i t i è m e . ‘
833. V o r e il le e x te rn e , f a fo rm e . Les oreilles
font exactement formées comme celles de Thomme
$ mais le cartilage en eft mince comme dans
les linges. ( T y fo n . ) Elles font aufli proportionnellement
trop grandes. (B u f fo n .')
836. S e s mufcles. Vo y e z fonction II. n° 133.
S e c t i o n n e u v i è m e .
868. L e ne%. L ’orang-outang reflemble aux
linges par l ’applatiffement du n e z , & par la
forme des ailes des narines. ( T y fo n . ) L ’ouverture
des narines eft placée au-defîous des orbites.
Elle a aufli moins de hauteur que dans Thomme,
& fa partie inférieure eft beaucoup plus éloignée
du to rd alvéolaire de la mâchoire que dans
l'homme. ( M . Dau benton. )
S e c t i o n d i x i è m e .
¥ 8 7s . L e goût en général. Vo yez la langue &
fes papilles à l’article de la digeftion.
S e c t i o n o n z i è m e .
878. L e corps muqueux ; fa couleur. Il paroît, d’après
le récit des différents voyageurs & de quelques naturalises
, que les orangs-outangs ont le teint &
toute la peau en général de couleur brune ou
bafanée (*) , à-peu-près comme les divers peuples
de la zone-torride. T e l étoit le Jocko que M M.
de Buffon & Daubenton ont examiné & décrit.
Le pygmée dont parle Linné ( Am o en it acad. )
avoit la peau de couleur d'ochre , .fort approchante
de celle d’ une brique cuite. M. de la
Brofle qui a été à portée de voir des orangs-
outangs de la plus grande taille à la côte d’An-
g o le , dit également ( V o y e \ Buffon tom, X I V .
pag. 30 & 5 1 .) que la couleur de la peau de
ceux-ci eft un peu plus claire que celle d’un
mulâtre. L eG u a t , parle (V o y e ç Buffon 3 ibidem
pag. ^7 & y8. ) d ’un orang-outang femelle qu’il a
vue dans l’ ifle de Java, & il dit expreflement
q u e l le reffembloit affe^ en général au£ fa c e s
grotefques des fem m e s kottentùtes d u cap de Bonnè-
Efpérance.
879. 11 n’y a point de callofîté aux fefles ; la
peau eft foùple dans toute cette région comme
celle des autres parties. ( T y fo n , B u ffon , & c . )
883. L e s diverfes fo r te s de p o ils . Prefque tous
les auteurs s’accordent à dire que le poil de l’o-
rang - outang eft de couleur brune. Celui que
Tyfon a décrit avoit le poil noir & très-long,
bien plus approchant des cheveux de Thomme
que du poil des bêtes. C e poil n’étoit point
mêlé de court & de long comme celui de la plupart
des animaux, mais il étoit tout d’ une même
efpèce , au moins dans un même endroit. Celui
du pubis paroifloit un peu plus gris que le refte
& d’une nature un peu différente j de même
celui des lèvres & du menton reffembloit à une
barbe grife dont la longueur étoit d’ un pouce
& demi. La partie inférieure du front, tout le
refte de la face , les mains & la plante des pieds,
étoient nuds.
Le jocko que M. Daubenton a décrit avoit
également le pelage noiri on voyoir quelques poils
durs fur le bord de la lèvre fupérieure St au-devant
de la mâchoire du deflous. Le refte de la face étoit
nud, à l’exception des joues , où il y avoit des
poils femblables à ceux du refte du corps. Il y avoit
des poils gris fur le milieu du ferotum & autour
de l’anus. Le poil de la tête n’étoit différent
de celui du refte du corps ni par fa couleur
noire ni par fes autres qualités j le plus long
fe trouvoit aux côtés de la face & fur les épau£
i j Henri Grofle parle de deux finges du Coromandel, que M. de Buffon regarde comme de vrais orangs-outangs \ ils
croient dun blanc pâle. ( Voyez Buffon, t. XIV, pag. ) Le témoignage de ce voyageur s’éloigne tellement de ce que la
plupart 4 « auteurs ont rapporté , que fqn récit a bel'oin d’être confirmé par de nouveaux obfervatcurs, pour qu’on puifTe Ce
moudre a y ajouter fou * ^ •
les
le s , f k il avoit deü!x poucëè: à deux pouces &
demi. Cette longueur particulière des poils qui
entourent la face, eft un caractère qui paroît frappant
: Batte!. J’avoit déjà remarqué au fujet du
pongo ou de l’orang-outang de la plus grande taille ;
ce voyageur dit formellement ( - V'oye^ Buffojt3 tom.
X I K . pag, 48.. ) q u i l a de longs cheveux aux côtés
de la tête. M . Briffon a aufli employé ce caractère
de i ’efpèce de chevelure qui entoure , en
manière de bandeau , la face de, l’orang-outang
<(*), pour défîgner plus exactement cet animal.
Dans l’individu que M. Dàfibenton a décrit,
le poil était'allez touffu pour couvrir la peau
fur la tête , le d o s , les épaules & fur la face
externe des quatre jambes. Il étoit fort rare , &
il^ Ia.ijfi.oitr voir la peau fur la poitrine, fur les
côtés du ventre & fur la face interne des qua^
tre jambes. Cette circonftançç avoit déjà été remarquée
par M. de la Broffe, qui avoit vu à
la côte d’Angole, des pongos, ou des orangs-
outangs de la plus grande taille. Linné a écrit
aufli »que le pÿgmée& le fatyre ( ce font le pongo
& le jocko ou le grand & le petit orang-outang
de M. de Buffon ) , ont la fa ce , le front, les
oreilles, la poitrine, les bras & les jambes prefque
nuds. Quelques auteurs., tels que Tulpius ,
( V o y e i B u ffon , ibidem 3 page. f4 ) , difent
expreflement que l ’orang-outang eft tout-à-fait
nud fur le devant du corps. Que doit-on pen-
fer du témoignage de Henri Grofle ; qui
rapporte ( voye% Buffon ibidem page, y 6. ) qu’il a
vu deux orangs-outangs du nord de Coromandel
, dans lefquels on ne remarquoit des cheveux
ni des poils qu’aux fêuis endroits où l’homme
en eft pourvu. Ces orangs avoient encore ceci
d extraordinaire, qu’ils étoient tous deux d’un
blanc pâle 5 l’un étoit mâle & Tautre femelle.
Le poil etoit dirigé en bas fur les. côtés de la
tete y il 1 etoit vers le haut fur le côté externe &
p.oftérieur de la, cuiffe ( M . D a u b en to n ) , & fur
la face externe de l’avant-bras, tandis que le
poil du bras étoit dirigé en b a s , de forte que
les pointes des poils étoient oppofées les unes
aux autres à l’endroit du coude. ( T y fon & M .
Dau benton. ) Tyfon confidère la direction du poil
de 1 avant-bras du jocko comme un caractère
particulier a l'homme & à cet animal j mais il eft
aufli commun à plufieurs autres animaux, ainfi
que M. Daùbenton Ta remarqué.
/ poils des fourcils font comice dans Thomme
( Buffon , Erx leben & c . y
Quant aux fefles, elles font entièrement couvertes
de poils 3 on ne trouve point de callo-
iites dans cette région. ( T y fon 3 & Buffon.
8S4. L e s ongles. Dans Torang-outang, fuivant
(*) Cafarie faciem cingente•
anatom, des Animaux. Tom. II'.
Buffon & Erxleben , les ongles font plats & arrondis
comme dans Thomme.
M. Blumënbach aflure, d’après M. Camper,
que les pouces des mains en font dépouvus.
( Erx leb en. )
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
R B S P I R AT I 0 J*.
889. L e larynx en général, 901 . L*ouverture thyre»
épiglotùque. 902. L e fa c ty r o ïiien . La plupart des
finges ont à la partie antérieure du col un.fac membraneux
plus ou moins confidérable, qui s’enfle
& qui fe vuide au gré de l’animal. C e fac que
j’ appelle th y ro ïd ien , eft une appendice particulière
du larynx : il eft firué fur le larynx même
& fur la trachée-artère immédiatement ; mais
îl s’ étend plus ou moins fur les parties latérales
du col. Il s'ouvre dans le larynx < entre l’os
hyoïde & le cartilage thyroïde, par un conduit
très - court , dont on trouve l’orifice à (a face ’
interne de la bafe de l’épiglotte. Dans l’orang-
outang, ce fac & le conduit par lequel il s’ouvre
dans la cavité du la ryn x ,.fon t doubles} il /
a , dit M. Camper , de chaque côté de l’épiglotte
de cet animal , un conduit, que Ton doit plutôt
regarder comme une fiflure que comme un trou »
lequel communique avec un ventricule très-ample,
placé aufli de chaque côté j mais on y obferve
des variétés : parmi fept orangs-outangs que M.
Camper a eu occafion dfe diflequer , ï\, a trouvé
dans deux fujets, ces facs de grandeur fort inégale}
dans d’autres ils étoient égaux} dans deux de ces
animaux ces facs étoient réunis en un feu !, qui
avoit deux ouvertures, & dans lequel on voyoit
un commencement de féparation. Dans Tun de
ces animaux les deux facs , unis eniemble , cou-
vroient la plus grande partie du fternum, & ils
avoient plufieurs appèndices. On a Iong-tems
recherché , fans fuccès , quelle étoit Tefpèce de
fînge que Galien à diflféqué. M . Camper a réfol
u .ce problème, en faifant obferver que d’après
la deferiptiori de Galien, le finge qui a
été le fujet de fes différions avoit deux ouvertures
épiglottiques& deux facs thyroïdiens,& que
l’orang-outang eft le feul qui offre ce caractère ,
les autres finges n’ayant qu’une feule ouverture
à la bafe de l’épiglotte, & un feul fac thyroïdieç,
906. L a trachée-artère. La trachée-artère eft
absolument femblable à celle de Thomme ( 7v-
f o n . )
B