
t ê t e & fur le cou , une efpèce de panache forme
de piquans très-déliés, très-flexibles , a fiez fem-
blables aux foies du fanglier ; & de longueur inégalé
: quelques-uns de cès piquans font longs d un
pied ; ils fônt'm.bitiéiblaUcS & moitié gris, mais
dans une direftïqn contraire.
Les poils des mouftaches.foDt très--gros, vers
leur racine , & tués- minces à leur, pointe : ils.
font: noirs & luifans. : les plus loiigs ont envi-
roti,|fix pouces. CPerrault > àcad. des "fc. part. II.
r* g-èî)>
Dans îe.ifnjef. qu.e%M> Daubenton adifieque ,
& dont nous avons rapporté les dimenfîons, les
plus grands piquans étoient/Jur la partie pofije-
rieure oitinférieure du? dos > il§ avoient neuf pouces
de longueur} mais peut-être .».dit -M, Dau-
benton , ce porc -épicien âvoit ilrperdu- de plus
longs } car il avoit été tué au milieu de l'été3 &
peut-être aufïi lut a voit-on arrache les piquans les
plus faillans : ceux qui rellolentfur la partie pofté-
jieure du dos , n étaient pas tous de la même Ion-,
gueur ni de la. même grofïeur ; leur diamètre va-
rioit depuis deux jufqu’à.trois lignes j îe.s plus
courts avoiènt quatre ! pouces de hauteur > tqus-ces
piquans étoient pointus aux deux bouts, ■ & ço '
lorés alternativement de noirâtre & de blanc jaunâtre
par grands' anneaux qui fe fuçeédoient juf-
qu’à cinq fois dans la longueur des piquans. Ceux
qui-étoient fur La croupe, fur les coiffes &, fur les
flancs., différoient feulement de ceux du dos: ,
parce qu’ils étoient plus petits. Il -y en avoit de-
blàhcs.à chaque côté de'la queue, vers.fon origine :
parmi les j gros piquans du dos., on en .trouvoit
d'autres moins épais & beaucoup- plus longs-
La queue ou l'extrémité du coccyx étoit hé-
riffée, comme nous avons dit ci-deffus , de tuyaux
que Ton ne peut pas àppeller des-.piquans, car
leur extrémité étoit tronquée & ouverte.. Ces
tuyaux avoient environ deux lignes de diamètre,
& prefque un- pouce & demi de longueur : ils te-
Doient ï un - pédicule très- délié & long, de trois
quarts de pouce ,’qüi s'implanitoit dans la peau :• ils
étoient colorés dé brun 8c de blanc: jaunâtre. Les
parois de ees tuyaux font très-minces & fon ores.
Lorfque l'animal agite fa queue, ils font un bruit
femblâble à un cliquetis, en- fe beurrant les uns
contre les autres-. -;
La tête en arriéré, le cou , la partie antérieure
©u fupé,rieùre dudosJ, les épaules, la poitrine,-le
veutre &Ljés .quatre, ‘extrémités étoient couverts
dé petits piquans de couleur brune noirâtre, de
différentes longueurs / pointus- ou terminés par un
filament très-flexibleH y avoit desprquans'déliés
fur le fommet de la tê te , ils avoient plus d’un
pied de longueur 5 ils étoient en partie bruns 8c
en partie'blancs r le bout du muFeau, les mains
& les pieds étoient couverts de petites- foies brunes
& roides : les mouftaches étoient formées de
foies noires &r luifantes , qui avoient plus d'un
demi-pied de longueur : on trouvoit entre les piquans
des foies longues } brunes o‘u jaunarres.
: L'animal redre.ffoit les longues foies de fa tête
,en forme de panache : il *éle'Vokît & abàifToic aufïi
;,àNfon gré les piquans de fon.corps : I or (qu'il étoit
irrité; il frapport la terre avec fes'pieds, &.em
agitant fa queue; n faifoit fonder, comme npus
avons déjà dit , les piquans dont elle étoit revêtue.
( M . D a u b en to n ).
La peau du porc-épic eft fort inégale dans fa
face interné j on , y'trouvé un grand j\om.bre de
•petites éminences ( i ) fe nabi ables à des niamrne--
Ions , larges'de deux lignes , f c arrangées les unes
auprès des autres. Chacune décés emihéncés' répond
à un trou qui-fe trouve à-.la furface externe
de la peau, & qui eft l'entrée d'urf conduit
long de cinq ou fîx lignes. Dans ce conduit eft
enchâffé un piquant qui s'attache feulement au
fond, 8c refte libre tout-autour. Les éminences ou
bulbes dont nous venons de parler, adhèrent toutes
par des fibres aù grand mu fcle,cutané' que; nious
: avons déjà décrit (n°. 1 86 ) , & qui eft beaucoup
plus charnu fur le dos & fur la croupe , que dans
les autres régions : par le moyen de ces adhérences
, les piquans du porc-épic font tirés vers fe -
piné du dos 8c vers la queue, lorfque ce mufcle
.agit. (P e r r a u lt ) .
En confidéfant la forme, la fubftance & J'or-
- ganifation des piquans du porc-épic', ôn reconnoît
; ai féru en t , dit M. de Buffon., que. ce font de vrais
tuyaux de plumes', auxquels il manque feulement
les barbes, pour être de vraies plumes. Par
ce rapport, ajoute cet illuftre nâturalifte , cet animal
fait la nuance entre les quadrupèdes & les
oifeaux. Ces piquans , fur-tout ceux qui font
. voifîns de la queue , fonnent; les uns contre fes
autres , lorfque l’animal marche } il peut les re-
dreffer par la contraéfcion du miifcie'' peaucicr
' ( n ° .i86 ) a & les relever à-peu-près comme le
paon ou le' coq d’Iride relèvent les plumes de leur
queue.
Les voyageurs & les naturalises difent prefq’ u-
nanîmement, que le porc épie a la faculté de lancer
fes piquans à une affez grande diftarice & avec
a (fez. de force, pour percer Sr bleffer profondément
j ils ajoutent que .ces piquans , étant féparés
du corps de l’ animal , ont la propriété de pénétrer
d’eux-mêmes & pdr leurs propres forces plus
avant dans les chairs, dès qué la pointe y eft entrée.
Suivant M . de Buffon , ce dernier fait eft
entièrement imaginaire : le premier lui paroît au fît
faux} mais, ajouté-1 il , l'erreur paroît fondée fut
ce que le porc épie ,'lorfqû’il eft irrité, ou feulement
agité j, redreffe fes piquans, les remue, 8c
fi) 'Ce font les bulbes des poils $5 despiqnaus, ( V . p . ).
q ue , comme ï! y a de ees piquans qui ne tiennent
i la peau que par une efpèce de filet ou de pédicule
délié, , ils. tombent aifément. Nous avons
examiné, dit cet auteur célèbre, des porcs-épics
vivans, & jamais nous ne les avons vus, quoique
violemment excités1,darder leurs piquans. Le docteur
Shaw paroît être à ce fujet de la même opinion
que M. de Buffon. Il dit que de, tous les
porcs épies qu‘ il a vus en grand nombre en Afrique,
il n'en a rencontré aucun-qui dardât aucune
de fes pointes,, quelque chofe que l'on f it pour
l’irriter. ».Leur manière ordinaire de fe défendre,
» eft de fe pencher d'un côté , & lorfque l’eunemi
s'erf approché aifez , de fe releyer très-
» v ite , & de. le piquer vie l’autre. (.1 ) ■ ».
Q uoiqu’il en foit’de cette efpèce de jaculatiqn
des piquans, & de la faculté qui leur eft attribuée
par divers auteurs de pénétrer par leur^ propre
force , dans Je corps des animaux , après qu'ils
ont été féparés du porc-épic, MM. Sarrafin, &
Réaumur ont rapporté ( i ) différera faits qui liou*
paroiflent au moins prouver que ces phénomènes
peuvent avoir lieii dans quelques animaux du genre
du poi-C épie : on en trouvera ci-après les détails,
à l'article de l’urfon. ( V . D . ) .
884. L e s otigles. Us font cylindriques, &'un
peu courbes. (M . Daubenton),
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L e p a la i s ; f e s r i d e f Le palais eft ridé 8C
rempli de caroncules. ( D re lin c o u r t).
S,E C Ï I O N D E U X I E M È.
956 & 9 3 7 . L ’os hyoïde j fon. corps & f e s branches.^
' C e t os eft comppfé de fept pièces. Il n’y en
a.que deux de chaque côté} les fécondés font très-
petites } les premières font les plus longues de
toutes} lés branches de la fourchette font fore
larges, 8c plus longues que la pièce du milieu.
( M Daubeafon,). ~
9 59 3 9^4 & 90y. Z-<7 langue , fon. fr e in & f e s pap
ille s . La langue li’â point de frein. (Drelincour t).
Elle eft rèCouvérte dans fa.partie antérieure , de
plufieurs corps durs où papilles : les plus grandes,
de ces papilles font larges d’ une ligne ou d’une,'
ligne & demie 5 leur extrémité eft 'tranchante 8c
elles font découpées en trois ou quatre parties fur
leurs bords. (^M M . P er ra ult & D a u b en to n ). C e s
papilles font parfeméès'fur la partie antérieure dé
la langue , & non pas rangées par files ûrr les côtés
, comme on lés voit fur la figure publiée par
Perrault. ( M . D a u b en to n ),
S e c t i o n c i n q u i è m e .
988. L ’oefophage. II perce le diaphragme, &
continue enfuite fon trajet dans l’efpacé' de trois
doigts, avant d’arriver à J’eftomac. ( D relincourt )«
R e s p i r a t i o n , S e c t i o n s i x i è m e .
918. L e s poumons ; leurs lobes ou d iv ifo n s . Les
poumons font divifés én cinq lobes principaux,
dont chacun eft partagé en deux. ( P e r r a u lt 3 mem.
pour f e f v ir d l ’ h ifi. des animaux , part. II. p. 33 )•
Suivant Drelincourt , ces organes ont quatorze
lobes. ( B la f u s , anat. brut. part. 1. c. x x i . p. 70 ).
.937. L e diaphragme , fo n centre tendineux. Le
centre nerveux du diaphragme eft fi mince & fi
tranfparent, que l’on voit les poumons an travers
de cet organe. ( Perrault ).
342. L a v o ix j fe s particularités. C ’ eft une efpèce
de grognement femblâble à celui du cochon.
( Buffon & E r x le b en ):
F O N C T I O N S I X I È M E .
D I G R S T ,1 O N.
S e c t i o n P r e m i è r e .
044. L e s Tevres. La fupérieure eft fendue pref-
que j ufqu aux narines. ( M . Daubenton ).
9 9 6 » 9 9 7 » 9 9 % > 9 9 9 > > 1004 & 100y.'
L ’ efiomac • f a fo rm e , f a grandeur 3 le nombre de f e s
ca vités ; f a tunique charnue , f e s glandes , & c . Le
porc-épic n’a qu’ un feul eftomac. ( B u ffo n ). Dans
les différens individus que Perrault a difféqués, cet
organe étoit prefque rond ; mais il étoit en quelque
forte partagé par deux rétréciflèmens en trois
poches de différentes grandeurs. Celle du milieu
étoit la plus grande , excepté dans un des fujets,
où elle étoit, au contraire, la plus petite, & def-
cendoit plus bas que les autres.
M. Daubenton n’a vu aucune trace des rétré-
[ ciffemenS ni des poches dont nous venons de parl
e r } le fujet fur lequel il a fait cette recherche
; étoit^ en très - mauvais état , & avoit l’eftomaç
. percé.
Suivant Perrault, l ’orifice fupérieur de l’efto-
mac eft fort étroit. Dans la plupart des fujets, dit
cet anatomifte , cet orifice eft fîtué au milieu &
vis-à-vis de la grande poche de ce vifeère : dans
un très r,petit nombre on le trouve plus vers le
côté gauche.
La tuyique charnue de l’eftomac eft très-
■ épaiffe. : «
( 1 ) y'oyage de Shaw, traduit dé l'anglois, tom. /. pag. 313. ' "
) Mémoires de L'académie. dc§ fcie^çç?,.m-n» J7l 7* PaS' H1 > H8 » S4?>
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