
quelle la couleur des écureuils fe change de
roux ou de brun en gris -^dans les pays fep-
tentrionaux de l’Europe»
io. Au commencement 8c dans le milieu du
mois d’août , des individus qu’ii examina étoient
roux en deflus , & bruns dans le milieu du dos ,
avec des ombres plus ou moins foncées, principalement
fur les cotés. Les pieds étoient entièrement
roux, les oreilles l’étoient aufti, & dans la .plupart
des fujets elles étoient prefque fans pinceaux. Le
deffous du corps étoit blanc. Dans le plus grand
nombre d’individus la queue étoit d’un noir brillant,
excepté vers les racines des poils , qui
étoient légèrement roufiatres. 20. Au commencement
de feptembre ( vieux ftyle) on porta dans l’ef-
pace de quatre jours , à M. Pallas , trois écureuils
mâles, dont deux ( qui fe trouvoient peut-être
très-je unes ) , étoient totalement roux en deQus,
ainfi que dans la queue , qui étoit plus foncée. Il
n’y avoit que les joues & l’origine de la queue
qui commençaffent à prendre une couleur cendrée.
Le troifième individu, qui avoit été tué
dans l’intervalle des deux précédens, étoit déjà '
cendré dans le milieu de la tête & du dos ,
la couleur rouffe fubfiftoit encore fur les côtés
& entre les oreilles > la queue étoit noire dans
fon extrémité, & rouffe vers fon origine ; les
pieds , la partie antérieure des oreilles & des
pinceaux ou lès barbes qui furmontent ces derniers
organes & qui font toujours très - grands
en hiver étoient également roux- 3-0; Le douze
feptembre on remit à M. Pallas trois écureuils
mâles & autant de femelles. Parmi celles-
ci il y en avoit deux qui étoient encore entièrement
rouffes j la queue fur-tout étoit d’un roux fi foncé
, qu’ elle étoit prefque brune. Deux des mâles
commençoient à devenir cendrés vers l’origine
de la queue ; il y erjavoit même un dans lequel
cette couleur étoit déjà mêlée au roux
dans la plus grande partie du dos 5 leur queue
étoit noirâtre j le tête & les pieds étoient encore
entièrement roux. Un des mâles 8c une des femelles
étoient cendrés fur toute la partie poûé-
rieure ou inférieure du dos, fur la queue vers
fon origine & fur" la partie externe des cuiffes 5
le refte du dos & de la queue étoient roux ;
mais la queue commençoit à devenir cendrée
vers fon extrémité. Dans ces deux individus les
poils roux tomboient , ainfi que ceux qui
avoient une couleur cendrée. 40. Le quatorze
feptembre on prit encore un écureuil mâle qui
étoit roux , excepté la queue, qui commençoit à
peine à devenir cendrée. '50. Le lendemain, quinze
feptembre , on en attrapa un autre dont les
joues 3c la face interne des oreilles avoient
une teinte de couleur cendrée ; le dos dans fon
milieu & la queue vers fon origine étoient pref-
qu’abfolument cendrés, fi ce n’ell que dans la
queue il y tfvoit pîufieurs poils dont la pointe
étoit encore rouffâtré. Le foramet de la tête,
les oreilles, les bras, les pattes, les côtés 8c le
refte de la queue étoient roux. 6 ° . Enfin le vingt-
huit feptembre on apporta d’un autre endroit
à M. Pallas un écureuil mâle dont la tête étoit
nuancée de roux 8c de cendré j les oreilles étoient
rouffes 8c leurs pinceaux avoient une couleur noire
j le dos entier étoit cendré; la queue étoit
d’ un noir mêlé de roux 5 la poitrine, le Ventre
8c la face interne des pattes avoient une couleur
rouffe tres-claire. 7°. Vers la fin de l’hiver, c’eft-
à-dire dans les derniers jours du mois de mai,
la pluspart des écureuils qu'on prit dans ce pays
avoient déjà la tê te , lès oreilles, les pieds &
la queue entièrement roux > tandis que dans la
partie inférieure ou antérieure du corps , les
poils roux étoient encore cachés fous ceux qui
avoient une couleur cendrée.
8°. On avoit apporté à M. Pallas avec les fix
écureuils morts qu’ il reçut le 11 feptembre ,
un feptième écureuil qui étoit vivant : celui-ci
étoit totalement roux 5 M. Pallas le nourrit dans
un appartement qu’on tendit échauffé. Vers le
quatre ottobre toute la partie fupërieure 8c latérale
du corps & des pattes , le fommet de la
tête entre les oreilles, la région des yeux 8c la
queue vers fon origine commencèrent à paroî-
tre de couleur cendrée. C et animal mourut le
quatre novembre 5 à cette époque tout le corps,
avoit une teinte forte de couleur cendrée ;
les pieds étoient encore en grande partie roux ,
de même qu’ils le font dans pîufieurs individus
pendant tout l'hiver y il reftoit aufli beaucoup
de rouffeur autour de la face & des oreilles.
Les poils de la queue étoient légèrement ceia-
drés vers leur racine ; 8c d’un brun rouffâtre
vers le pointe ; les pinceaux ou les barbes des
oreilles étoient noirs. ( P a lla s . )
884. L e s ongles. Les ongles font très-.poîn-
tus. ( B u jfo n . ) Les plus grands avoient quatre'
lignes de longueur ; ils étoient larges de deux
tiers de- ligne vers leur bafe. ( M . Daubenton. )
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
R e s p i r a t i o n .
893. L 'ép ig lo tte . C et organe étoit pointu.
( M . Daubenton. )
916, 917 8c 918. L e s poumons droit & gau
che j leurs d iv ifion s . Le poumon droit étoit com-
pofé de cinq lobes , dont trois fe trouvoient
rangés de file ; le troifième de ces lobes, ou le
poftérieur , étoit le plus confidérable î le fécond
étoit le plus petit des trois. Les deux autres lobes
tenoientà la racine du lobe poftérieur j le quatrième
fe trouvoit placé au-devant du cinquième,
. il étoit le plus petit de tous > le cinquième
avoir à-peu-près la même groffeur que le fécond.
t m
Le poumon gauche étoit formé d’ un feul lobe.
( ibidem. )
057. L e centre nerveux du diaphragme. Le
centre nerveux du diaphragme avoit la forme
d’un treffe dans fa partie inférieure. ( ibidem. )
942. L a v o ix } fies p articu larités. L ’écureuil a
Ja voix éclatante, 8c plus encore perçante que celle
la fouine il a de plus un murmure à bouche
fermée, un petit grognement de mécontentement,
qu’il fait entendre toutes les fois qu’on l’irrite.
On entend ces animaux , pendant les belles nuits
de l’é t é , crier en courant fur les arbres les uns
après les autres, % BuffQn. )
F O N C T I O N S I X I È M E . .
D t c e s t i o N.
S e c t i o n p r e m i è r e .
Les dents. Voyez ci-deffus n°s* I l , 11 »
23 8c 24*
tites, qu’on avoit de là peine à les apperceyoir.
Sa partie poftérieure étoit hériffée de papilles
pyramidales , inclinées en arriéré 8c fort courtes
, mais qui étoient très-apparentes. Il y avoit
trois glandes ,à calice près de la racine de la
langue ; l’une occupoit le milieu 8c étoit un peu
plus en arrière que les deux autres. ( ibidem.)
S e c t i o n s i x i è m e .
9,96 y 997,998 , 9 99 8c 1000. L ’efiomat en
général y f a fitu a t io n , f a fo rm e , f a grandeur ; le
nombre de f e s ca v ité s , f e s orifices & fies courbures.
L’eftomac étoit fitué autant à droite qu’a
gauche. Il n’avoit qu’une légère courbure ; fa
forme approchoit plus de celle d’une poire que de
celle d’une cornemufe ; la partie gauche étoit
beaucoup plus volumineufe que la droite.
C e t organe avoit cinq pouces neuf lignes d entendue
dans fa grande circonférence , quatre pouces
fept lignes dans fa petite circonférence ,
fept lignes de longueur dans fa petite courbure
, 8c un pouce de profondeur depuis l'oefo-
phage jufqu’au fond du grand cul-de-fac. La
circonférence de l’orifice cardiaque ctoit de fix
lignes , 8c celle du pylore de neuf lignes. ( ibidem.)
9 ƒ4. L e p a la is & fies rides. Le palais étoit
traverfé par neuf ou dix filions qui formoient
une ligne courbe dont la concavité etoit en devant.
Les cinq ou fix premiers étoient interrompus
dans le milieu de leur longueur par un
fiilon longitudinal. ( M . Dau benton. );
S e C T I O N D E U X I E M B <
c)f6 & 9£7* L ’o s hyoide , fo n corps & ' fes
branches. Les deux parties principales de l’-os
hyoïde étoient longues de quatre lignes. Les
féconds os avoient deux lignes de longueur ; les
troifièmes une ligne un quart. L’os du milieu de
la fourchette trois lignes , 8c les branches de la;
fourchette une ligne. (, ibidem. )
9y?>, 9.6y 8c 9 6 6 . La langue en gênerai. ; la
ligne médiane qui la partage longitudinalement j.
f i s papilles & f e s glandes. La langue etoit epaiffe.
Elle avoit un pouce quatre lignes de longueur
dans fa totalité, fept lignes depuis le filet juf-
qu’à la pointe , 8c trois lignes de largeur. Il y
avoit un fillon longitudinal fur le milieu de la
partie antérieure de cet organe. Dans cette région,
la^ langue étoit couverte de papilles fi pe-
S e c t i o n s e p t i è m e .
1012. Le canal in te fiin a l en général. L e duodénum
s’etendoit jiifqu'’au-delà du rein droit;-
là il fe replioit en-dedans 8c il fe prolongeait
en avant pour fe joindre au jéjunum. Les circonvolutions
de ce fécond inteftin étoient dans
la région ombilicale; celles de l’ileum fe trouvoient
dans les côtés 8c dans la partie poftérieure de
la région ombilicale ; eer inteftin fe réuniffoit
au cæcum dans le flanc du côté droit ; Le cæ cum
s’étendoit de droite à gauche dans les régions
iliaque 8c hypogaftnque , qu’il occupoit
prefqu’entièrement, 8c où il formoit de petites-
finuofités. La ficuation de cet inteftin varie ; car ,
dans une autre fujet, il étoit tout entier dans
le côte gauche Sc il fie dirigoit en arrière. Dans
le premier fujet, le colon s’étendoit en avant ou-
en haut fur les inteftins grêles ,. jufqu'au - delà
du rein droit , enfuite il fe prolongeoit en arrière
ou en bas fur le cæcum , jufqu’au baflîn
là. il fe replioit , remontoir jufqu’auprès de
l’ eftomac ( 1 ) , il s’étendoit à gauche juiqu’aux.
dernières fauffes - côtes, ou il fe replioit de nouveau,
8c enfuite il fe prolongeoit à droite jufqu’
au rein (2). Enfin le colon s’étendoit en-
(m) Ces dfcux. portions du colon ,. d ont K une s’ étendoit en arrière ou en Bas , &- l’autre en h ï i i t ou- en avant ^tenaient*
l’ une à l'autre par un mefocolon , qui n’avoir que deux lignes de largeur-, elles étoienc flottantes. ( M .D a u b e r u o n .)
( 1 ) Ces deux autres portions du colon adhcroient aulli en (-enable par un mefocolon , èc elles éroienc flottante s-
comme les précédentes ; ainfi. leur fituacinn varie car dans un autre fu je t ,, elles s’éiejidoient dans le- coté, droit»
jj ibidem, ).