
5 9° Quadrupèdes
petits. Elle en mangea tousles delivres & le cordon
jufqu’à l’ombilic : ces foetus étoient très-volumineux
à proportion de la grandeur de la mère.
Voy. nos* U 30& 1131.
t X7 S ' D e £ ° e% d u f c e t i i s . Voyez n^s. 7S4 '
78S&Jhiv.
F O N C T I O N N E U V I ÈM E .
N u t r i t i o n .
S.E G T I OH P RH M I E~R E;
1305 , 1304, 13.0 y 1506. Les mamelles en
général ,• leur, nombre , leur pojîcîqn, la lallation.
M. Patlas a trouvé dans les fulgans mâles deux
mamelles de chaque côté , une dans la région de
Paine, & l’autre fur le. ventre.
La femelle dont nous avons parlé ci - deflus
(n°s- 1130 & ,1131) donnoit très- fouvent à tetter
à-fes petits dans le jour , enfuite elle'les envelop-
poit foigneufement dans le coton dont fon nid
étoit forme, & alloit fe repofer dans un autre endroit
de fa prifon. Cette femelle s étant échappée
neuf jours après avoir mis bas , fes petits ,
dont la fourrure reflenjblôit déjà à la, fiën.ne, s’af-
foiblirent par degrés, & moururent tous dans'l’efpace
de huit jours.-
S e c t i o n d eu x i e m ë.
1319. Les alimens en général. Les, fulgans mangent
différentes efpèces d’herbe , ainfî. que les
feuilles, l’écorce, les tiges tendres* les boutons
6 les fleurs de plufieurs arbultçs : ils fe nourrif-
fent fur-tout des feuilles & des autres parties du
cytijus Jupinus , du ce/afus purriila, du rooinia frutes
cens 3 & du pommier fauvage. Ces animaux n’ont
dans les champs pour boifion que de la rofée ;
toutefois ils boivent plus fouvent que les-foufliks, i
& ils rendent plus fréquemment leur urine, qui eft
claire & fans odeur.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
I3£l. Le corps graijfeux. On trouve une petite
quantité de graifle blanche & grainue autour du
cou & entre les épaules.
E S P E C E N E U V I È M E ,
l ’ O c O T Q N .
L e p u s ( Ogotona) e ca u d a tu s , g r y f e o - p a l l îd u s ,
a u r ib u s o v a l i - fu b a c u t is co n c o lo r ib u s . Pallas , liov. fp. glir. pag. j a — 59. gl. III. -
Lepus (O gotona ) ecaudatus, grifêopallidus3
auribus ovalibus , fubacutis concoloribus. Boddaert,
elench. anirn. cl. 1. g. x vn . efp. 9. pag. 100.
G É N É R A L I T É S .
L Ogoton , Je pika Se le fulgan ( i ) fe retTcm-
blent beaucoup par leur forme extérieure Se par la
ftruéture des parties intérieures de leur corps. Ils
ont tous les trois les jambes très-courtes, le corps
gros & ramalTé , les, oreilles larges & courtes,
comme le cochon-d’Inde t ils font dépourvus de
queue comme cet animal ; ils fe creufent tous les
trois des terriers , dans lefquéls ils palïent une
grande partie de leur vie. Ils différent fur-tput du
Iievre , du lapin , du .toiai, du changeant '& des
autres animaux du même genre, qui ont les oreilles
A: les extrémités inférieures très - longues , pat
leur volume qui égale feulèment celui d’un très-
gros rat , par un cri aflez fort qu’ils font fouvent
entendre, par le défaut abfoI11.de queue , ainli
que des glandes & des follicules fébacés & odo-
rans que le lièvre , le lapin , Sec. ont dans la région
des aines ; par la polîtion de l’anus Si des
parties extérieures de la génération , qui n’ont au-
dehors qu’une même ouverture dans'les mâles &
dans les femelles; par le nombre des côtés, qui
eft plus confidérable que dans le lièvre ; par une
forte de cavité fituéë.fous l’orbite, qui ell Ample
, Se oonjjas réticulaire comme dans ce dernier
animal ; & par les clavicules , qui font of-
feufes dans toute leur longeur, depuis le fternum
jufqn’à l’omoplate , tandis que dans le lièvre ,
dans le lapin , dans le toiai, &c. ces os ne s’étendent
dans tout l’efpace compris entre l’omoplate
,& le fternum, que .par le, moyen d’un ligament,
très long. Au relie , l’ogoton, le pika, & le
fulgan rèffemblent au lapin-, au-lièvre & aux autres
animaux de ce genre qui ont Içs oreilles & les
extrémités inférieures très-longues , par différens
caractères extérieurs Se intérieurs : ils ont comme
eux, les mains Se les pieds couverts erv deiTous
d'un poil laineux & très-touffu , quatre dents in-
cilîves à la mâchoire fupérieure , deux en devant
& deux en arrière , un inteftin cæcum très-volumineux
, terminé par une longue appendice ver-
mi for me, & une petite poche ou une autre appendice
ccecale particulière fituee dans la région où
l'iléon s’insère au cæcum & au Colon. ( MM. Pal-
las & V. D .) v
L ogoton refîemble beaucoup plus ru fulgan
qu au pika. II eft dépourvu de queue comme ces
deux animaux ; mais le coccyx fait une légère faillie
fous la peau.
On trouve l’ogoton en Sibérie, dans les pays
montagneux fitués au - delà du lac Baikal & dans
tout le défert de la Mongolie & de la Daurie : il
( 1) Voy« ci-deyaat la defeription du pika Sc du fulgan.
habite principalement fur les montagnes formées
de rochers qui bordent le Selenga, dans les vallées
fablonneufes qui les réparent, & dans les îlesj
du Selenga. Cet animal fe creufe, comme nousj
avons déjà dit, un terrier, dans lequel il reflet
pendant la plus grande partie du jour j ceux qui
font fur les montagnes fe cachent entre des tas
de pierres : c’eft fur-tout dans la nuit qu’ils for-j
tent, & qu’ils fç promènent 5 mais ils paroiflentl
aufli quelquefois pendant le jour au moins au!
printemps & en automne , ainli que lorfque le;
ciel eft couvert de nuages. * I
En général, l’ogoton eft d’une grandeur moyen*;
ne entre celle de la plus grande variété du pika,
celle du fulgan. Les vieux mâles pèfent à-peu*,
près fix onces & demie ou fept onces un quart, f
& les femelles quatre onces, ou quatre onces deux;
tiers,
La plupart des détails contenus dans ce,tableau
ont été extraits de la defeription que M. Pallas'
a publiée de cet animal. Il en a examiné un très-'
grand nombre d’individus des deux fexes, principalement
quatre mâles. Un de ces fujets lui
a fervi pour la defeription dés vifeères 3 le fécond
pour celle des parties de la génération du fexe
mafcülin 3 le troiflème pour la defeription du fqué-
lette, & le quatrième pour les dimenfions des parties
extérieures.— Le premier de ces quatrè fujets
péfoit fix onces & demie 3 le fécond fept onces un
quart, & le troifième à-peu-près cinq onces.
L ’individu fur lequel M. Pallas a déterminé les
dimenfions des parties extérieures, avoit fix pouces
fept lignes de longueur depuis le bout du
mufeau jufqu’à l’anus 3 la circonférence ' de- fon
corps étoit de trois pouces & demi dans la région
du cou, de quatre pouces vers les épaules, & de
quatre pouces quatre lignes & demie au-deflus
des hanches, ou dans la région iliaque. — La tête
non décharnée avoit deux pouces deux lignes de
longueur 5 fa circonférence étoit de trois pouces
cinq lignes entre les yeux & les oreilles , & de
onze lignes à la hauteur de la lèvre inférieure. II y
avoit huit lignes deux tiers de diftance entre l’angle
interne de l’oeil & l’ouverture dés narines,
& fept lignes & demie d’intervalle entre les angles
internes des yeux. — L ’extrémité fupérieure étoit
longue de dix lignes dans le bras, de onze lignes
wn tîèrs dans l’avant-bras, de neuf lignes trois
quarts dans la main , y compris les ongles 3 & de ,
deux lignes deux tiers dans l ’ongle du troifième i
doigt, ou du doigt du milieu, qui étoit le plus i
long,—L ’extrémité inférieure avoit quatorze lignes
de longueur dans la cuifle, un pouce trois lignes
& demie dans la jambe, & un pouce deux lignes
un tiers dans le pied , y compris les ongles, qui
Soient longs de deux lignes & demie dans les
deux doigts du milieu.
Le fujet fur lequel M. Pallas a décrit le fqué-
lette j étoit tçès- jeune > il ayoit fept pouces cinq ;
lignes de longueur depuis le bout du mufeau juf-
qu’à l’anus.— La tête décharnée étoit longue d’un
pouce fept lignes depuis le bout du mufeau juf-
qu*à la protubérance occipitale 5 fa largéur étoit
de huit lignes devant le tympan., de neuf lignes
deux tiers dans le milieu du tyrçipan , de neuf
lignes un cinquième entre les arcades zygomatiques
, de fix lignes un tiers derrière ces arcades ,
éz d’une ligne quatre cinquièmes dans l’efpace
qui eft fitué entre les orbites. L’apophyfe qui fe
trouve en arrière à la hife de l’àrcâde zÿgonfatique
, étoit faillânte de trois lignés un tiers. Le
mufeau avoit cinq ligiïés' de lôriguéür dans fa partie
antérieure depuis la première défit molaire, &
.quatre lignes dans la région des dents molaires :
le trou occipital avoit deitxlighes &deiüie de diamètre
: les orbites étoiént longues de'qlfatrelîgries
& demie : les os prbpres du riez-aYdient fept
lignes ürr tiérs de lpnguéur , & ufie ligne trois
quarts-de largeur : la mâchoirerirîférieüife étoit
longue de d'oiize lignes & demie jdepüis lés alvéoles
dès dents incifives' jufqu’àTaroplïyfe qui termine
fa bare en arrière : la hauteur deTes brân-
chcs'étoit de fept: lignés un tiers depuis fa bafe
•jufqu’aü Commet de rapophÿfe ’articulaire : les
dents incifives de cette mâch'oife'étôieht' faillantès
,de trois lighes au-deïFus dës alvéo'îès.-^La colonne
épinière avoir onze lignes de! PohgUéur dàrls la région
cervicale , deux' ponces "quatre lignés deux
tiers dans .la région dorfale , & treize lignes &
demie dans lés lombes.^:La derniète‘vertèbre dor-
Jale étoit la plus longue de celfès de cette région
5 elle avoit deux ligués ’Un tiersi^—l’os fa-
cru m étoit long de fept lignés ? & le coccyx
de onze. — L’os innoniiné Yvbif-treize lignes de
longueur dans fa totalité j'&'fept Hgnes'depuis la
cavité cotyloïde jufqu’au bord fùpérieür de l’os des
îles : le trou ovalaire étoit long de deux lignes :
la partie de l’ifchiqn qui eft ail - deffous de ce
trou , étoit faillrnte de deux lignes deux tiers.
— Le fternum avoit onze lignes un quart de longueur
, non compris le car triage-xyphoïde, qui
étoit long de deux lignes W tiers. — La feptièmë
côte étoit la plus longue j elle avoir dix lignes &
demie. ~ La clavicule étoit longue de fix lignes >
comme dans le fulgan.--- Les dimenfions de l'omoplate
étôient aufli les mêmes que dans cet animal $
l’acromion étoit feulement plus long d’un tiers de
ligne. — L’extrémité fupérieure avoit onze lignes
deux tiers dans l’os du bras , onze lignes dans le
cubitus , trois lignes un tiers dans l’os métacarpien
qui répond au doigt du milieu, une ligne trois
quarts dans la première phalange de ce doigt, Sc
une ligne dans la fécondé. — L’extrémité inférieure
étoit longue de treize lignes dans l’os delà cuifle,
d’un pouce trois lignes dans le tibia , de fix lignes
dans le péroné jufqu’à l’endroit où il fe confond
avec le tibia , de quatre lignes deux tiers dans l’ost
métatarfîen qui répond aux doigts du milieu,
d’une ligne trois quarts dans la première pha*.