
*34 Quadrupèdes ' Kiv ip are s.
réunion étoit à proportion plus large dans la !
marmofe que dans la femelle farigue. » Malgré 1’ attention
la plus fcrupuleufe3 je n'ai apperçu, ajoûte
M. Daubenton , aucun veftige de cloifon longitudinale
ni dans ce canal, ni à l’endroit où les
deux canaux courbes fe réunirent près du col
de la veflie ; mais fa i vu le raphé qui eft au
point de réunion des deux canaux
Les cornes de la matrice , les trompes & les
ovaires étoient femblables à ces mêmes parties
confîdérêes dans la femelle du farigue > aufli
n’y avoir-il aucune cloifon ( i) dans les trompes ni
dans la portion courbe des canaux de prolongement
du vagin.
On voyoit, comme dans la femelle du fatigue,
des rides ou des colonnes longitudinales le long de
la portion courbe de ces canaux, mais ces rides
étoient à-peu-près deux fois plus nombreufes
dans là marmofe. ( AL D a u b en ton . )
. S e c t i o n q u a t r i è m e .
12.55. & 12.56- La groffeffe ou geftation 3 ja
durée, , & l ’accouchement, » La naiflance des petits
, dit M. de Buffon, femble être encore plus
précoce dans refpèce de la marmofe que dans
ceHe du farigue. Les petites marmofes font à
peine aufli grofles que de petites fèves lorfqu’el-
les naiffent &' qu’elles vont s’attacher aux mam-
melles. Je fuis perfuadé, ajoute cet iîluttre naturalise
, que la mère met bas peu de jours après
la conception , & que les petits ne font encore,
au moment*de i’ëxclufion , que des foetus , qui ,
même .comme foetus , n’ont pas pris le quart
de leur accrbiffêment. L’accouchement dans ces
animaux , continue M. de Buffon, eft toujours
une faufté-coù-che très prématurée, & les foetus,
ne fauvent leur vie qu’ en s’attachant aux mam-
melles fans jamais les quitter , jufqu’ à ce qu’ils
aient acquis le même degré d’accroîfiTement &
de force qu’ils auroient pris naturellement dans la
matrice , fi leur naiflance n’eût pas été prématurée
*> (2).
S e c t i o n c i n q u i è m e .
Î15 7 . L e foe tu s en général. Vo yez l’article
précédent.
1258. L e nombre des foe tu s . Les portées font
plus nombreufes que dans l’efpèce du farigue 3
( B u ffon ) elles font de dix ou de quatorze petits.
( Erx leben ) Il y en avoit dix attaches aux
mamelles de la femelle que M M. de Buffon
Daubenton ont décrite (3) , & il reftoit encore
quatre mammelons vacans., ( V , D . )
F O N C T I O N N E U V I È M E .
N U T R I T 1 ON.
S e c t i o n p r e m i è r e .
1303 -3 0 4 , 1305 , 1306. L a la iïa tio n en
général 3 le s mamelles en g én é ra l, leur nombre , & c .
Le nombre des mamelles paroît varier. Erxleben
dit qu’il y en a fîx & quelquefois plus. Linné s eft
trompé en donnant, comme un caractère conf-
tant, fîx mamelles à cet animal. La femeile
marmofe que M M i de Buffon & Daubenton
ont vu e , en avoit quatorze. ( V - L>. ) ;
Ces organes font placés dans la même région
que . dans le farigue , mais non pas^ dans une
poche , comme dans ce dernier animal. Au lieu
de cette p och e , on voit dans Ja marmofe femelle
feulement deux plis de la peau , fitués 1 un
à droite & l’autre à gauche. ( M M . de Bu ffon
& D au ben ton . ) Ces plis n’avoient , dans la
marmofe femelle que MM. de Buffon & Dau-
benton ontexaminée, qu’une ligne & demie d’élévation
, & dix lignes de longueur 3 ils décri-
_çes cloifons n’exiftent pas non plus dans la femelle du farigue, quoique Tyfon ait] décrie quelque chofe de femblablie
dans ce d’eriiier animal . ( K D . ) w
(z) .Voici ce que M. Roume de Saint-Laurent a écrit à M. de Buffon: » Des perfonnes dignes de croyance , » dit M-
de Saint-Laurent, » m’ont affûté avoir trouvé des femelles de manicou ( marmofe ) , dont les petits n’etoient pas encore
» formés ; on voyait au bout des mammelons de petites bofles claires, dans lefquelles l’on trouvoit l'embryon ébauché .
» Tout extraordinaire que ce fait doivfe paroître, je ne puis le révoquer en doute, Sc je vais ajouter ici la diüeftion que-
» je fis dÿumde. ces animaux en 176 7, qui peut donner quelques lumières fur la façon dont la génération s’effe&ue
» dâns cette efpècef . . . , .. , . r - , r
» La mère avoit dans fon fac fept petits , au bout d’autant de mammelons auxquels ils etoient fortement fixes , lans.
» qu’ils y adhéraifent j ' ils ayoient environ trois lignes de longueur, Sc une ligne & demie de grolleur. La tête étoit fort
<n étoffé" à-proportion du corps, dont la partie antérieure étoit plus formée que la poflérieure. La queue étoit moins
» avancée que tout le refis. Les yeux ne fe diftinguoient que par deux petits filets en cercles. Ces petits n’avoient point de
»'poîfsÿ'I»l»ri>âa'tr&-fin?, paroiffoir fangtlinoîente. ;« ; ( Buffon.)
! M. de Saint-Laurent.a joute qu’il a obfe’rvé que » l ’ extrémité des corhes de la matrice fe termtnott par des filets qu on pouvoir
fuivreiujquçs ddns les.corps 'glanduleux des mammelles, où ils aboütijjoiem à chacun des mammelons » : ces filets lui ont paru
être cteux- ^ 'Peut être , ajoute t il .'le s petits embryons , produits dans la matrice , pajjent-ils dans ces canaux pour Je
« rendée-aux mammelons contenus dans le fac », ~ . , , .
. if eft bien démontré , je pehfe, par la defeription que j ’ai faite des parties intérieures de la génération des deux efpèces
de-fatigue femelle, Sc par les figures que j’ai publiées ( voye\ ci-deffus le tableau anatomique du farigue}
deTces organes que.ee paffage immédiat des cornes de la matrice dans les mammelles, fuppofé par M. de Saint-Laurent,
n’exilie pas, au moins dans l’efpèce du farigue -, ce fait , qu’on, rie peut: révoquer en doute , affoiblit beau-
couy-les .pb fer varions Scj.cs, cpnje&ures dcÈ-M. de. Saint - Laurent à l’égard de la marmofe. { V. D . )
(z)\èentë liiarmofe étoit moi f f l Elle avpi/ été envoyée dans l’efprit - de - vin à MM. de Buffon Sc Daubenton. Anfi les
petits ,\quoiquç morts, gtoïérit Encore' yf&chés aiy mammelons de la mère, qui avoit été privée de la vie avec eux.
• / • - / ^
Première Clafîè.
voient enfemble une- efpèce de parabole ou de
ligne courbe en forme de fer-à-cnëval,,les extre-
mitées inférieures ou poftérieures n’étant éloignées
l’une de l’autre que de quatre lignes , tandis
que les fupérieures Tétoient de fept ou huit lignes.
( V . D . ) C ’eft dans l’intervalle que laifientj
entr’ eux les deux plis ou rebords cutanés qui
viennent d’ être décrits que font lituées les mamelles.
C e f t aufli là que M M. de Buffon &
Daubenton ont trouvé les petits dont nous;
avons déjà parlé ( n«s. 12- 58) 5 chacun deux
tenoit par la bouche un mamelon ï de forte
qu’il n’étoît pas facile de les en féparer.
S e c t i o n d e u x i è m e .
1310. L e s alimens en général. Les marmofes
fe nourriffent comme les farigues ( Erx leb en ) 5
elles chaflent aux oifeaux &aux aurres petits animaux.
Elles mangent aufli des fruits , dés graines
& des racines 3 mais elles font encore plus friandes
de poiffon & d’écrevifles , ciu’ elles pêchent , dit-
on. avec leur queue. ( B u ffon . )
E S P È C E T R O I S I È M E .
L e C a v o p o l u n .
Le C a y o p o l x i n . Buff. hift. nat. X . p. 350^
p l . y 5. .
Le P-HILANDRE d ’A f r iq u e . P h ila n d e r ( A f r i c
a n s ) faturate fpadic eus in dorfo , in ventre ex
albido fla v ica n s , caudâ ex- fa turate fpadic eo macu-
la ta . Briff. regn. an, p. 292. n. 6 .
D id e lp h is ( M u r in a ) Erxleben. g. 8 pag. 8 *.
D id e lp k is mammis ex tra abdomen. Liniî. fyft.
nat. 6 . p. 10. n. 1.
D id e lp h is ( CAYOPOLLIN ) caudâ ad bafin p i -
lofa , ceteriim nudâ , maculae a ; mammis f e x extra
abdomen. Linn. fyft. nat. 10. 2.
G É N É R A L I T É S .
JLi E cayopollin , la marmofe & le farigue fe
reffemblent beaucoup par la conformation des
parties extérieures & intérieures, par les os furnu-
mérair.es du baflin, par la forme des pieds, par
la naiflance prématurée des petits , par leur
longue & continuelle adhérence aux mamelles -,
& enfin par diverfes autres habitudes. C e font
tous des animaux- trè s -la id s3 leur gueule fendue
comme celle d’ un brochet, leurs oreilles
de chauve - fouris , leur queue de couleuvre
, & leurs 1 pieds de linge , .préfentent unje
forme bizarre * qui devient encore plus de-
La marmofe.
fagréable par la mauvaife odeur qu’ils exhalent ,
& par la lenteur & la ftupidité dont leurs actions
& tous leurs mouvemens font accompagnés. Ils
font aufli tous trois du Nouveau-Monde (1) & du
même ^climat 3 on ne les trouve point dans les
pays-froids de l’Amérique 3 ils font naturels aux
contrées méridionales de ce continent, & peuvent
vivre dans les régions tempérées ( Bu ffon . )
On trouve principalement le cayopollin dans les
montagnes du Mexique. (F e rn a n d é s y,k i f i . quà-
drup. N o v . H ifp . Rom&3 1 6 2 6 . cap. x x i x 3p ag. io\
6* Erx leb en , pag. 8 3. )
C e t animal eft un peu plus grand qu’un rat.
( Fernandés. ) L’individu que M M . de Buffon
& Daubenton ont décrit étoit du fexe mâle. II
étoit un peu plus grand que la plus grande des trois
marmofes qu’ ils obfervée. ( Voyez la table
précédente.) Il lui relTembloit d’ailleurs beaucoup
par lës proportions de fes différentes parties.
Le corps avoit fept pouces trois lignes de
longueur depuis le bout du mufeau jufqu’ à
l’anus 5 fa circonférence étoit de deux pouces
huit lignes dans la région du cou , de quatre
pouces deux lignes fous les aifielles , & ‘ de trois
pouces trois lignes immédiatement au-deffus
des hanches. La queue avoit onze pouces cinq
lignes de longueur. ( F . D . )
F O N C T I O N P R E M I E R E . .
O s s i f i c a t i o n .
3 & 4. L a tête en général. La tête eft plus
grande que celle de la marmofe ( Erx leb en ) , §£
le mufeau eft plus ‘ épais,. ( M M . de B u ffon ,
| D a u b en to n & Erxleben ' )
Dans l’individu que M M . de .Buffon & Dau-
benton ont décrit, la tête non-décharnée avoit
deux pouces une ligne de longueur depuis le
bout du mufeau jufqu’ à l’occiput. Sa-circonférence
étoit de trois pouces huit lignes entre les
yeux & les oreilles 3 de deux pouces cinq lignes
au- deffous des yeux , & d’ un pouce fept lignes
dans le bout du mufeau. Il y avoit neuf lignes
&- demie d’intervalle entre le bout du mufeau
& l’angle interne de l’oe i l , & fept lignes entre
lès angles internes des yeux.
La tête du fquéjette étoit longue d’un pouce
dix lignes depuis l’extrémité inférieui^^«. os
du nez jufqu’ à l’occiput : fa plus
étoit d’un pouce une ligne. 11 y avoit i f c l^ôieS
demie de diftance entre les orbites f’ou-
verture des narines. La mâchoire fupétieure étoir
large de quatre lignes & demie à'L'èndrôit des
dents canines. Les orbites ayoiént cinq lignes de
hauteur 3 elles étoient pltfsf pëtkês. que dans la
( i ) Il eft a ptéfënt bien, reconnu que le farigue n?eft pas un animal particulier à l’amérique feule. Cette ècè^ftvrépandue
dans différentes contrées de l’orient, particulièrement à fi,mboine, comme M. de Buffon, lüUmême en conviens,
dans le tome III de fon fupplemenc. ( y . D . ) ■ . » , •
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