
menjions xJis circonvolutions. Les lobes cérébraux
manquent prefque tout-à-fait de circonvolutions,
comme dans le lapin, & en général dans les glires.
( W'illis , Collins y M. Daubenton & V. D. ).
Quoique la ftru&ure du cerveau foit analogue
à celle du lapin ,~il y a cependant des différences
très-notables. La forme de ce vifcere eft conique,
comme dans le lapin , mais ce cône eft moins allongé.
Le cervelet eft formé du ver, & de chaque
côté de deux rangées d'éminences qui fe dirigent
de devant en arrière. ( Collins , fyft. anat. pl. L V 3
fie- »•)
Dans le fujet dont nous avons rapporté les di-
menfions, (Voy. Généralités) , le cerveau pe-
foit trois gros, & le cervelet trente-huit grains.
C e dernier organe avoit fept lignes de longueur ,
dix lignes de largeur & cinq lignes-d’épaiiTeur— Le
cerveau étoit long de treize lignes, large de
quatorze , & épais de neuf. (AL Daubenton).
6 i f . La moelle épinière en général. Elle eft formée
de deux cordons. ( Collins 3fy(l. anat.pl. L K 3
fie• i- )
S e CTI. ON SEPTIEME.
784. La vue en général. Les lièvres paroiffent
avoir les yeux mauvais , dit M. de Buffon. Au
contraire , fuivant Erxleben, ces animaux ont la
vue excellente. Ils voient aufli- bien la nuit que
le jour. (Voyez Généralités , & ri°. 2-15). Ils
dorment les. yeux ouverts. Les petits les ont aufli
ouverts en naifîknt. ( AIM. de Buffon & Erxleben
).
78 5,79 2 , 79G 8c 821. Les yeux en général.
Ils font grands, ovales & faiilans. (MM. Daubenton
3 Erxleben y 6* V. D .) Ils font foutenus
chacun fur une efpèce de couflin glanduleux.
( Collins y fyft. anat. p'l. L V , fig. 2. ).
La pupille eft trèsriarge. ( V. D. ). Le lièvre a
une membrane clignotante. (Erxleben).
M. de Buffon dit que les paupières n'ont point
de cils. Dans les fujets que j'ai examinés, les cils
étoient grands ôt épais.. ( V. D. ).
Dans l’individu dont nous avons rapporté les
dimenfions , les yeux avoient fept lignes de diamètre
de droite à gauche, & cinq lignes de haut
ÇIl bas. (M. Daubenton).
S e c t i o n h u i t i è m e ,
832. L'ouie en général. Le lièvre l'a très-fine.
(.Buffon).
833. L'oreille externe en général. Les oreilles
font d'une longueur démefurée , relativement à
Celle du corps.(MM. de Buffon & Daubenton , &c.).
Elles fe touchent prefqu’à leur bafe } mais leurs
pointes font à quelque diftance l’une de l’autre ,
principalement dans les femelles. Elles font ordinairement
inclinées en arrière : leur ouverture efê
tournée de côté : leur bord'antérieur eft recourbé
en dedans , & le poftérieur en dehors.
Dans le fujet dont nous avons rapporté les dimenfions
, les oreilles avoient cinq pouces de lou-
gueur, & deux pouces & demi de circonférence à
leur bafe, mefure prife fur leur courbure extérieure.
( Af. Daubenton).
S e c t i o n o n z i è m e .
S83. Les diverfes fortes de poils. En général,'
les lièvres de montagne font de couleur différente
des lièvres de plaine. Ceux de montagne font plus
bruns fur le cou que ceux de’ plaine , qui font
prefque rouges.
Ces animaux ont des poils au- dedans de la
bouche, comme les lapins. (Buffon). Ces poils
fe trouvent principalement auprès des angles des
lèvres, dans les régions qui répondent aux muf-
cles buednateurs. ( D.)
Les lièvres ont, comme les lapins, de chaque
•côté, dans la région des aines, un affez grand ef-
pace dégarni de poils. On y trouve deux glandes
particulières. (nv. 1129), (MM. Daubenton &
V. D .)
II y a de chaque côté de la bouche une mouf-
tache compofée de foies, dont les plusgrandes ont
plus de quatre pouces de longueur: elles font noires
auprès de leur racine, & blanches dans le refte
de leur étendue : les plus petites font noires en
entier.. On trouve aufli quelques foies au-deffus
des ouvertures des narines, de même qu’au-deffus
& au-deffous des yeux.
M. Daiibenton a décrit les couleurs de la fourrure
du lièvre fur deux individus , qui avoient été
tués en Bourgogne vers la fin de l'automne : l'un
étoit un levraut, & l’autre un vieux lièvre. Le levraut
avoit un pouce & demi de longueur depuis
le bout du mufeau jufqu’à l’anus , & le lièvre un
pied huit pouces & demi.
Dans le levraut, le dos, les lombes, la partie fu-
périeureou poftérieurede la croupe & des côtés du
corps avoient une couleur roufsâtre mêlée d'une
teinte blanchâtre, & étoient noirâtres dans quelques
endroits. En écartant les poils, on reconnoiffoit
qu’ils étoient de deux efpèces , comme dans, le
lapin. Les uns étoient doux comme du duvet,
de même que dans ce dernier anima.!*} ils étoient
aufli les plus courts, & ils avoient chacun trois
couleurs différentes} ils étoient d’une couleur cendrée
, fur environ la moitié de leur longueur, depuis
leur racine , roufsâtres au-deflus de cette partie
cendrée, & noirâtres à leur fommet. Les longs
poils étoient. un peu plus gros & plus rudes que
ceux du duvet, mais ils étoient en moins grand
nombre 5 ils avoient une couleur cendrée claire ,
fur environ un fiers de leur longueur depuis leur
racine j le fécond tiers étoit noirâtre , & le trqir
fiéme de couleur roufsâtre ou blanchâtre jufqu’à
l’extrémité. Tous ces poils étant appliqués les uns
contre les autres , on ne voyoit que la couleur
roufsâtre des longs poils; & la couleur noirâtre qui
étoit fur le milieu de leur longueur & fur l’exrré-
miré des poils courts du duvet. I! y, avoit fur le
fommet de la tête un duvet de couleur cendrée
entre des poils plus longs & plus rudes, qui étoient
de couleur cendrée auprès de leur racine , noirs
dans leur partie moyenne , & fauves à leur extrémité.
Les yeux étoient environnés d'une bande
blanchâtre, qui s'étendoit en avant jüfqu'aux moufi
taches, 3c en arrière jufqu’aux oreilles. La partie
antérieure de (a face externe des oreilles étoit colorée
de noir 3c de fauve} la.partie poftérieure
avoit une couleur mêlée de cendré & de fauve,
fur environ les trois quarts de la longueur de l'oreille
depuis fa bafe , & le refte étoit noir.— ( Dans
les levrauts plus jeunes, la partie poftérieure de
la face extérieure des oreilles èft en partie blanche
ou blanchâtre). La mâchoire inférieure en deflous,
la partie inférieure de la poitrine, le ventre, les
parties de la génération , les aînés & la face interne
des cuiffes & des jambes étoient couverts
d’un poil blanc avec des teintes roufsâtres légères
dans quelques régions. La partie qui eft entre
les oreilles , le cou, la région fupërieure de Ja
poitrine , lés épaules1, la partie antérieure ou in-
fériVuré des côtés du corps , & les. quatre extrémités
en dehors , étoient de couleur fauve : la
face inferieure ou antérieure de la queue avoit un?
cauleiir mêlée de blanc 3c de fauve très-pâle} fa
face fwpérieure ou poftérieure étoit noirâtre.
Le vieux lièvre différoit du levraut, en ce que
le duvet-du.dos , des lombes, de la partie fupé-
rieure ou poftérieure de la Croupe &■ dès côtés du
corps étoit blanc fur la plus grande partie de la longueur
des poils depuis leur racine. De plus,l'extrémité,
des poils grands & rudes étoit de couleur ;
fauve plus foncée , & ces pb‘i!s étant plus'longs, ;
on y voyoit plus de noir. 11 y avoit aufli fur le
fommet de la tête une couleur fauve plus foncée.
Les tâches blanchâtres qui fe trouvent fur le levraut
entre les angles internes des yeux & les
mouftaches, & entre les angles externes des yeux
& les oreilles, étoient beaucoup plus étendues fur
le vieux lièvre , & elles avoient une coûleur blanche.
La partie poftérieure de la face extérieure des
oreilles etoit prefque blanche dans les régions qui
avoient une couleur cendtée fur Iç levraut* H y
avoit entre les oreilles 3c fur la nuque beaucoup
de poils dont l’extrémité étoit blanche j le refte
de ces poils 3c tous les autres de cette région ,
de même que ceux du cou , dé la partie fupérieure
de la poitrine, des épaules, de la partie antérieure
ou inférieure des côtés du corps, & ceux des
quatre extrémités avoient, une couleur rouffe, &
non pas fauve comme dans le levrau?. La face
antérieure ou inférieure de la queue étoit pref-
«ju’entièrement blanche , 3c avoit feulement une
Syft. anat0m» des Animauxr Tom. II.
légère teinte de fauve près de l’anus. (Plufieurs
lièvres n’ont pas cette teinte de fauve. La coiileuc
roufle, répandue fur diverfes parties du corps de
ces animaux, paroît .aufli être plus ou moins
foncée fur différens individus} mais en général
on n’apperçoit aucune différence entre les couleurs
des mâles &r celles des femelles du même âge
& d’un même canton). Le duvet du corps avoit
environ un pouce de longueur ; en général le poil
long 3c rude avoit un pouce 3c demi} mais il s en
trouvoit de plus longs , qui étoient places a quelque,
diftance-les uns des autres ; ces derniers
avoient environ deux pouces,. (MM. Daubenton ,
Buffon y &c.)
l es mains & les pieds du lièvre font couverts
& garnis de poils , même en-deffous. Le poil de
la paume de la main & de la,plante du pied eft
rude & touffu , 3c il forme des efpèces de
broffes.
La plupart des levrauts ont au Commet de la
tête quelques poils blancs qui formen tuile marque
appellée étoile : ordinairement cette marque dif-
paroît à la première mue ; mais on la trouve dans
quelques fujets, même dans l ’âge le plus avancé.
(AI. Daubenton).
F O N C T I O N C I N Q U I È M E *
R e s p i r a t i © v .
889 , 890,891,893, & 898. Le larynx en gé7
néral. Les cartilages thyroïde & criccïde font
très-éloignés l’un de l’autre. (V.D. ) .
L’épiglotte eft large, mince & échancrée dans
le milieu de fa partie antérieure. ..
La partie poftérieure. de la ,g}otte fofme une
pointe renverfée en arrière- ('A£. Daubenton).
f b is & 918- Lés poumons droit & gauche ;
leurs lobes qu fivifions., &c, ' Les poumons reftem-
blent à ceux du chien par le nombre &. par h
pofition de leurs lobes } car il y en a quatre à
droite , &.deux à gauche. La forme de ces lobes
eft aufli à-rpeu-près la même que dans le chien.
( Ibidem ).
Suivant Th. Bartholin, les poumons font jaunâtres
, çompofés de trois lobes de chaque côté ,
& d’un feptième qui eft léger, fpongieux & fitué
ail milieu du dos. (Blafius, anat. brut. part. 1.
cap. x x i v . p. S7.). Seger dit aufli que les poumons
ont une couleur jaunâtre : il ajoute que les lobes
de cet organe entourent le coeur. Dans un jeune
lièvre cçs lobes étoient au nombre de fix. Dans
un autre plus âgé , Seger en trouva feulement
çinq. ( Collecl, acad.part. etr, t. III, p. HJ— 129 ).
942. La voix ; fes nuances & fes particularités.
Les lièvres paflènt leur vie dans le filence } l'on
n’entend lpur voix que quand on les faifît avec
force, qu’on les tourmente & qu’onMes bleffe ;
C c c c