V O Y A G E
17- 5 i. J’avoi's leve les plans de 1’ifle au Bois’, de celle de
C?.fïê~des en- Griel, de la Chaux , de ï’ifle de!Sqr? de Bojcos 8c de
k^d^sénégai plufieurs autres ; 8c il ne me reftoit plus qu’à y joindre
exécutée. c^]uj Ja pointe de Barbarie 8c des làlinesVpour avoir
une carte complette des environs de Fille du Senegal’,
depuis le village de Mouitt a l’embouchure du Niger,
j uiqu’à celui de Torkhodà lept lièuesrdê: diflance dan|
le nord. L’envie que j’avois que rien ne manquât à cet
ouvragé déjà fi avancé, 8c qui m’avo-it tant coûté, de
pgijies 6c de/yoyag^r'dans des làbles brûlans,^ me fit
• encore entreprendre celui des lalines. Je nÿémfoar q
HËfifl le 15 de juin 1753 , dans un bateau qui alloit y faire
• vJyage&x.la traite du Ici. Comme il étoit bien équipé 8c que
fatses. je vent fut favorable, on eut bientôt paffé Fille aux;
Anglois, qui n’éft qu’un morfeeau de tesrë; idg
cent toiles de diamètre , couverte de rqfèaux &•; de
mangliers prefqu’impénétrables. On paflà àufli promptement
l’illé de Bokos, 8c quand on fut par le trayèrs
a| de la pointe méridionale du marigot de D e l, ÿe mis
pied à ,terré pour toilèr les environspendant que le
bateau continuoit là route pour le rendre audieu du
mouillage. g
Petîcferpens _ r, En,marchant dans les fables de cette pointe ,jp<ren*
™)^^e^coutr pis, lj fouyen % des fer pens, qu’ils fembloient na|r
tre fous mes pasrhei^eulemelrt Ms n’éfoient ni gs&ïââ.
ni.venimeux; à peine avoient-ils la groflèur du petit
doigt, enfbrte que leurs morfixres ne pou voient être
dangereqfes. Ces fables me ponduifirent aux fâlines
que je trouvai àdeux tiers de lieue du marigot. Ce
Baffias des fijinf dès ofpeces ’demarais de deux à trois cens toifetf
de’ longueur fur un tiers dé largeur, rempli d’une
A U- S É N É G A L. ... i 7 i
eâu fltlée' & ex,trêmemen t'âcre. Cette eaù efl fi chargée
de fel qu’elle en rend le-tiers de fpn yolume 8c même
davantage,; ,& enlecriffallilantplle,couvreleur:,fond
d’une;écouté i épaifïe fort dure. Les nègres entrent
f ü u’aux<)genpux fou.vent. davantage dans-nette
êau,,^ que,lgs^rdeurs du folei-1 rendent comme boùilr
Jante. Ils font armés, dqpieux, d'un bois-fort dur, ayecj
lefquels ils;caffent le.fel, qu’tls portent erifuite fiir le
bord du fleuve ,<|h les franfpis le traitent avec; eux. Ce
fël eff ç'ômmuriéhient d’ùÿiè Mànçfieur éblpplffiipfe ; il
y en a ;aulli d’inçamatri^ais de telle couleur qu’il foit.,
il a-touioùrs fine -1erété & une amertume délàgréablè.:
e’pff Gé$tg"qualité.-cdrrofive qui le rend peu propre-aiix
làlaifons rd.es yitndesy 8c du poiffon.
I On rpourroit cr-oire que ces.marais falans* ont quelque
communication, avec la mer- jie l^av-Qi&loupçohné
d^jn^%%yint de f ilt r é iranfpomié furl.&ij£ûxi;.rnais
pariai jour-là l ’impolïtbiiité. Ilspfi)0t l&p§rrés
du Niger?par urig terre-cLe plus de cinq cens toitès^
pu il s|el@ffe*j^ej cjtsu^e/ de dunes ; au : pied, «^efèpeliés
fès,. eaux., 8c, eellèf idëfe mêr même la<plus>éourro ugée-;
n’arrivent jamais. Le nivellement;que^ j^ai^é' leiuéme
jour”, le
fpnd de ces marais.’efl au-délfiis de la fiurfàce des eaux
du fleuve; d’où je' conclus .qu’it faut eherdhecfleurs
que .dans la communication actuelle des eaux de la
mer 1 la caufe & l’origine du lèl qu’on retire tous les
ailsen fl-grande abondance de-ces, lalines.' -
Lprfque j ’eus • examiné les lalines '8c- fini ;tous mes
nivellemenS;, jebroe srendis^à l’elcale , dite Fefcaleêdu
JPiquet, oià deyôit le faire -la traite,, & vis^vis laquelle
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