goyave & quelques autres., on y cultive pendant Phi*
Novembre.. ver là plupart des herbages & des légumes de l’Europe,
Le feuler, le: grenadier & la vigne i e chargent tous
les ans-d’excellens fruits. Avec un peu de travail •& de
foins, il n’y âguèresïlé-fruits ni de graines qu’©n n’y
recueillît en très-grande abondance, on en retireroit
tout ce. qu’on voudroit, généralement touticprqui
eft néceflàire à la vie. Enfin lè terrein de l’ifle du:Sehé-r:
g a i , tout fabloneux qu’il é ft, produit avec t<mt de.
facilité, que beaucoup de plantes portent plufeumfôis
l’année. C’eft ce que j’ai éprouvé par moi-même dans
un jardin que je deftinois à ces expériences;c&chafgr
qui parottra fans doute furprenanté, c’eft que j?ai femé
tels & tels légumes dont j’ai fait plus de douze!îécoltes-
dans la même année ) mais j’en renvoie le détail gn.rii^x:
; à yn autre ouvrage.
Abondance - ïl n’y a peut-être pas de pays au monde où les VQ-.
iesyowiçs. failles foient plus communes. On y élevfe, des rêoqs^
d’inde, des pintades, des oyes, des canards & une pro-t,
digieufè quantité de poules. Les pigeons y.font d’une
délicatéflè achevée. Les cochons y multiplient, beau-
Du poison, coup. La pêche n’y efl pas moins abondante, & le Ni*
ger efl fi poiffonneux que j’ai vu des.tems où l’on près
noit les çarpets a la main. Ce. fleuve fournit avec le
lamantin , des capitaines, des mulets ou cabots , des
furmulets, des foies .> des raies, des racaos &-.d?autrês
ppiflons eXcellens. : pn y prend aufîi beaucoup de crevettes
, d’hommars ôc de crabes d’une grande bonté.
La plupart, de.eesr poiffons viennent de la me?:, êc l’on
prétend que pris dans ce fleuve ils font meilleurs, parçe
que le mélange de l’eau douce avec celle de la mer
leur
leur donne plus de'délîcatéflé. A tous ces agrémens on 17 5 ?»
peut- ajouter encore le plaifir de la chaflé : on trouve
fur cette iflejfdfes petites*' poulés-drëaù , des bécarfîès de
plufieurs ëfpèëfesy des alôuettëf /des grivâsf dèsi.per-
drix de mer j & des lavandières jaunes, ou pour dire
quelque chôfè de mieux, les ortolans du pays^ce font
des .petits pelotons* de. graiflfe d’un goût excellent.
La feule cbofè qui manque a l’ifle du Sénégal / ce
font les promenades relie eft, dit-on j trop bornée , &
trop a découvert. On pourra, fans douté1, y faire des
âvèiïbës /des allées couvertes & s’y procurer de Pom-
brë j quand on voudra y planter deÿ pains-de-fînge &
d’autres arbres qui fe plaifent dans les fables noyés :
mais à quoi bon prêter ainfi une retraite aux màrih-
goins , vôifins encore plus incommodes que les chaleurs
? De quelle utilité feroient ces avenues dans un
pays où la promenade n eft de fàifon qu’après le cou^-
eher du-fbieil ? Doit-on les regretter quand on a des Agrémens des
jafdiftS’ ob une verdure toujours naiflànte ôc nën inter- Jardins*
r ompJttepréfëi¥techaqu e jour de nouvelles décorations, .
ôù un grknd nombre de fleurs aufîi agréables par leur
odeür que par la variété de leurs couleurs-, croifîènt
prefqug; ftns foins* & fans culture ? On y voit des bafi-
ücs de toutes les grandeurs 8c de tôutès lès couleurs§
les tubéreufès, les narciflès a cloche, les lis-afphodeles,j
parmi lefquels la belle-de-nuit , l’oeillet-d?inde, les
amarantes & le grenadier en fleur font un très-bel effet,
Les lézards bleus & dorés/ les papillons ’& d’autres im
fecles tous également beaux, fe plaifent a y venir mélanger
leurs différentes couleurs, ôc diverfifîent agréablement
^uniformité qui eft ordinaire à la plupart des
jardins. Y
il