pourvûs des deux organes néceflaires ; & peut-être quelque
obfervàteur y découvrira-t-il un jour cètte fortltde gfeiHt-
‘don, qui ne doit pas nous paroître plus étrange que celle
des Conques, dès Polypes 8ç de tant-d’autres animaux fetfl-
blables qui fe reproduilènt fans accouplement fënfible, 8c
fois aucun des organes requis dans les’autres animaux pour
opérer la génération.
Situation des Dans les Limaçons dontle fexeeft partagé, l’ouverture de
pâmes de l». porgane ed placée fur la droite de l’animal.
Les parties mafculines & les parties féminines font unies
:enlemble, & ont beaucoup de chofes communes entr?élîes ,
•dans les hermaphrodites de la fécondé efpece'i eUes'h’örit
qu’une ouverture commune qui fe trouve für le côté dfoitr
à l’origine des cornes.
. Dans les hermaphrodites de la troifiéme efpeeë, chaque
organe a fon ouverture diftinguée , l’une à l’origine dès tiô#-
nes , & l’autre beaucoup au-deffous ; : toutes detix du lcdfd
gauche dans les Limaçons doitt Je côrpStèùrnfe'eh defé®*
dant de gauche à droite comme le Bulin & le Çoret (p/. iy),
& au contraire du côté droit dans ceux où il tourne de droite
à gauche, comme je l’ai obfetvé dans 'quelques Coquillages
d’eau douce (i) qui fe trouvent aux envirôüs de Paris dans
la petite -riviere dés Gobelins.
Les Coquillages different encore beaucoup dans la mâ-
v**‘ - nierè de faire leurs petits : les tins font Vivipares j comme lag
plûpart des Conques, 8c quelques Limaç&ns tels que l’Yet
pi. 3. ) : les autres -font Ovipares.
Parmi les Ovipares,il y en a dont les oeufs font recouverts
d’une croûte à la maniéré des oeufs des Oifeaux & des Reptiles:
tel ed le genredu Limaçon terreftre (p/.i. Kambeul. O.),
Il y -en a d’autres dont les oeufs font environnés d’une ei-
pece de gêlée qui les unit les uns avec les autres à peu près
comme les oeufs des grenouilles ou de certains poiffons : tels
font ceux da Bulin & du Cor et ( pi. r. ). Dans d’autres ,
comme dans les Pourpres ( m 7. ) , les oeufs font des efpe-
(i)Buccinum fubflavum, pellucidum, fex orbdum, claviculâ admodum tenui, pfo-
duftiore Anglicum. JLifi. hïft. Conchyl.-tab. lzj. fig. a i . .& Cab. 124. fig^ 24.
Buccinum fiibflavum, pellucidum quatuor orbium, ore ampliflimo , muerons
aeuto. Ejufd. tab. 123. fig. vu
ces de f^çs, membraneux, oyoidesioü fphériques, quelquefois
folitaires, &, ordinanrement réunis en ,’une maflè que
l’qn, appelle en.latin Favago> ( i) , parce qxie leur affemblage
imite en quelque forte celui des cellules: d’une ruche à miel.
Chacun „de pes fajçs contient plufieurs petits qui en fartent
dans'leur jnati^it^gqupiqu’AriAote (2), Rondelet Mc leurs
fedâtèùrs àyenf dit le contraire, dans %l perfuafiori. où ils
étoient que tous les Coquillages dévoient leur origine uniquement
au limon 8c à iapoumtqre.
Le nombre djes petits ed très-coïifidérable dans les Con- Nombre des
mies,3 il, vajufqu’à plufieurs milliers: il çd beaucoup moindre
dans les Limaçons Operculés, 8c encore moindre dans la
plûpart des]Univalyxs.-'
. £es petits dés Coquillages Vivipares font revêtus de leur
coquille en Portant,, & meme bien avant de fortir,du. ventre
Ôe fâyinere. On. vqm pareillement la'côqfiïlléfidja formée à
ceux des Oyip^res .avant qu’ils fe foient débarraffés de la
gêléq quilesiehyeioppoic,
Dans les Coquillages qui font dedinés a changer de place,
la coquille ed fort nette au dehors; au heu que dans ceux
qui, comme les Huîtrës, doivent reder fixes ^pendant toute
leur yiéi, elle ed d’abord couverte d’une matière mueflagi-
nèuffe capable de- là coller aux difïerens corps awrqiifls ils
peuvent toucher. C’ed par ce moyen que fe fait la- première
adhéfion ; elle fe fortifie enfuite par les fucs pierreux qui fervent
à l’accroiffement de la coquille.
Indépendamment des parties dont je viens de parler, 8c F
qui ont des ufagés^ffez c^nus, il s’en trouve quelques lt,tTS-
auttes auxquelles en hé'péut aflsgher àucun ufage, & qui
paroiflent n’être qu’un ornement : tels font les Filets que l’on
voit âu pied de l’Ôrmier ‘8c du Lépas ( plane, z. F. G .),
du Sabot ( pi. 12. F. y, 8c ceux qui bordent le manteau de
l’Huître (pl. 14. FF.), pu du Jambonneau (pl. 15. T. t. ).
C1) Pufpuræ yerno tempore eutndetn in locum fëfe coîligentés, coti dunt ’ quam
favagmçm ( ptxlxtipievÿ; nommant, quæ veluti fkvus eft apum, verhm non itâ elegans ,
fed quali ex putaminibus cicerorum alborum multa inter fe compofita. ftruem unam
iua Gohoeuone* cpagmentatàm. Atift, hifi. anim. lib. 5. cav.
(a) JNullum iis (^Ovis) patet foramen,.neque ex iis nafeuntur Purpuræ. Sed eum
Purpuræ , tum etiam reliqua teftis inçlufa à limo ferè ôc materià putreicente oriuntur.
ùij