*749, jolie efpece d’amarante (4) : enfin Porceille couyrôit
les rochers les plus expofes, Il y ayoit auffi quelques
pains-de-finge de cinq à fix pieds de diamètre : ils por-
toient tous des noms Européens, dont lescaraderes
étoient graves profondément dans leurs écorces. Nous
ne voulûmes pas contrevenir à la coutume ; chacun, fit
fa marque fur ces arbres. Pour moi je me contentai de
renouveller deux deoes noms qui étoient aies anciens
pour en mériter la peine : lun datoït du quinMéme.ôc
l ’autre du feiziéme fiéclev Ces earaéterés avaient environ
fix pouces de longueur, mais ils ri’acèùpoiént
en largeur qu’une très-petite partie de la circonférence
du trôné., A’où je jugeai qu’ils n”avolent pas rfté'g'ra-
vieii’efredes vés dans la jeuneflè de ces. arbres. Au relie ^ees înfcrip-
i f P ^ e - rions fufïifent, ce me femble, pour déterminer k peu
i nSe*. près k quel âge peuvent arriver lespainsrde-finge ÿ cac
fi l’on iuppofe que ceux dont il eîl queftion ontété
gravés dam leurs premiers ans , & qu’ils aient gïoflî
de fix pieds dans l’efpace de deux fiecles, on peut calculer
combien il leur fendrait de fiécleS pour parvenir
à vingt-cinq pieds, qui eft, le deriûer_tërmè de leur
groflèur.
Après ayoir relié trois jours à herborifér agréablement
fur l’ifiede la Magdeleine,. & a obferver .les
beaux coquillages qu’elle produit, nous nous rendî-
2 Oâobre. jjies à Gorëe, d’où je partis le 2 octobre pour Pille du
ovée^poï Sénégal. Les vents contraires de'N-E. me retinrent
médu sé- jQUCtrs en qui iifauraient infiniment ennuyé
s’ils ne m’euflènt procuré une oblèrvation intéreflànte.
( 1). A^'aîadthus verticitkws tninor, BengaAenSs fetpylli foliis ifloams.
Pîuk. Pbytogr... tal>, ï O* fig. $.
Le 6 du même mois à. fix heures ôc ; demie du foii^,
A te „é^ n s ,va cinquante lieuesenviron de lac$|e, lo rf
que quatre .hirondelles .:vinjrént chercher gîte, pbr le
bâtiment, & fe replièrent côté à côte für îë^ échelon^
des haubans. Je lés pris' facilement toutes .quatrè , :;êç
lesjreconnus.pour être les-y raies hirondelles d’Europe,
Cette heureulè jéioeontrè me confirma ;daas Ifefpup-
'§mû.<pç jkvais.formé> que cesioifeaux paflhient les
•mers pour gkg-nérles payâçle la zone torride^,;dès que
l ’hivenapprochoit : en effet j’ai remarqùédepuis, qu’on
n.e. les voit que pendant cette feifon au? Sénégal: à avec
1ns cailles|®s bergërdnetües ,' lès. écoufiès èc.quelque^
autn^oifqaux depâflÙbe. qui toutes'les anriées^’y rendent
lojrfque Je_ froid Ie^:'çb^cdn,Srp^çmmpérés de
d’Europe. UnJait.quî n’eftpas moins digneide’remâÿ'
q0<ÿ,c’êft que les hiroridelles ne niche©t pas aû ^ehégal
e&m.me ,,en Europe 1 elles-touchent toûte;s f es’ nuits
dAùxsa deux , ou fofitâkement , .dans le~feble fur le
bord de. la mer , où elles habitent, pins volontiers que
dans le coeut des te r r e s .1
! Je fus’encore dillrait de la longueur de cette tfar
fverfée par les divertiflèmens que, me dpnnoient les
poifibite yolâns. G’étoit alors;iévlr^f^(bn : la.mèfien
éiôit.jpour ainfi dire, couverte. Leufi;grioffeur eft égalé
h celle du goujon.oudümerlan. Ils ont deux nageoires
prefqu’aulfi longues, quë tout le eorps;, ôc qui leur fervent
d’aîlës pour voler au-defius de Peau. Les 'dorades
& ifs bonites font d’autres poifions qui en fontitrès^
friands : ils leur failoîent àloré la chafiè $ & l’on voyou
& f^que ânftant de petites i nuées; de poifions y ojans j
^uj. s élevoiçnt au-deflùs de Peau pour évitefjces cruels*
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■ * 7%
r-^pàoHa^
Hirondelles
de paffage. ;
Poiffolis yo»