Sa fubflaa- Je n’ai obferyé ?d’opercule pierreux què dans lé genre de
fe» la Nérite (pl. 13.) & dans la 4e efpece de Natice que j’appelle
Gochet (pl. 13. ). Dans tous les autres Coquillages
operculés il eft cartilagineux, épais dans les uns ( Sakerai
pl, 7, Boiin pl. C &c. ), & fort mince dans les autres ( Buc-
ciny Cerite, pl. 10.). Sa furface extérieure eft toujours fil-
lonée de plufieurs lignes concentriques & parallèles a fe$
bords. 1 _ ■ ' ■ ' ■' .
Sa figure. Quant à fà figure elle eft ronde ou orbiculaire' dans quelques
Limaçons ( Cerite, pl. 10. VérmetjpZ. 11.4) j 'détS'i*
ronde ( Poùrpre ypk 7. Natice, JSTerite, pl. 13.); ovale ouï
elliptique dans-d’autres (Rouleau} pl. 6 i ). On croit commué
Son ufage.' nément qu’il fert toujours à fermer exaéfcement la coquille,
& même à fervir de couverture & de défenfe à l’animal
contre l’attaque des corps étrangers : cela eft vrai, dans celles
où il prends la forme de l’ouverturè, comme dans lès ouvertures
rondes , demi-rondes ou ovales de la Cerite (pl. ïo.) ,
de la Nérite (pl. 13.), & du Jatou ( pL 9. )v Mais à l’égard
des coquilles dont l’ouverture eft fort Allongée , & de fîgur®
différente de cet opercule,, je ne'vois pas de quel ufage il
peut être aux animaux qu’elles renferment , car il ne boùchè'
fouvent pas la cinquième partie de l’ouverture. G’eft ce que
j’ai obfervé dans les Rouleaux & dans quelques èfpeces dèr
Pourpre.
B <Mere de L’opercule des Limaçons operculés différé cfë celui des Li-
îopercuie des forçons univalves & terreftresj en ce que l’animal le prend
Lmaçonster- ^ y ^ même tems que fa: coquille,. Comme
le remarque fort bien Ariftote(i) , & après lui le Doéteufi
Rondelet (2); au lieu que celui des Limaçons terreftres Informe
tous les ans une ou plufieurs fois, & cela dans les
tems où ces animaux veulent fe mettre à l’abri de la féehe-
reffe occafionnée par les chaleurs ou les froids exceffifs. Il
confifte en une bave vifqueufe, fortie du corps de l’animal,
& durcie en une croûte blanche affez épaiffe, mais peu fo-
- (1) H lfi. a n ïm . lib . 4. ca p . 4 & 15.g
(a) Operculum utrique huic generi ( Purpura & Buccino J adhæret nativum, 8È
'cæteris omnibus turbinatis.. . . Operculum etiam jam inde ab ortu omnia gerunt (de
. Turbinatis loquttur). Statim ab ipfâ procreatione turbinatis operculum ineffe dicit,'
ad difaimen Cochlearum, quæipfæ fibi ex glutinofo humore, iiye, ex muco JFoo operj
çulum conficiunt, Rçndcl, Tejlac, lib, 2, cap. 3. pag. 70^ 1
lide, plutôt coriace que cartilagineufe, de fubftance crétacée
qui ‘fait èffervefeence avec les efprits acides. Cette croûte ne
tient jamais.au corps de l’animal, & elle différé encore dès
irrais opercules en ce que fa. furface extérieure ne montre aucuns
filions concentriques.
Tous les. opêfèules pierreux font de nature crétaceë & fe
dïffolvent avec.efter^efcçnce, comme les coquilles, dans les
efprits acides : mais -les opercules' cartilagineux réfîftentâ
leur atftion. Ceux-ci portent avec- eux une.e£pcce d’onéluo-
fité; bu .de graille, qui, lorfqu’on l à brûle fur des charbons ,
répand une odeur forte, quelquefois affez gracieufe, mais
pour l’ordinaire infupportable. On difoit autrefois que leur
fumée étoit un remede fouverain pour les vapeurs & l’epfc*
lepfie : telle eft la vertu qu’on ajtribuok fur-tout à celui
d’unefeïpeee de Pourpre que’fappelle Kalan ( pl. 3.'), 8c
que,Rondelet fi.) croit être le Conckylium des anciens j mais
on en> fait peu d’ufagç aujourd’hui.
Le terme de Battons a été confacré pour défîgner les deux
pièces des Conques Bivalves, fans doute parce qu’elles font
à peu près, égales entr’elles,^ ou de forme affez fcmblable,
comme font ordinairement- les battans d’une porte. On peut
«lire qu’elles different des deux pièces des Limaçons Operculés,
ordinairement par leur nature, &: toujours par leur
forme : car dans celles même dont l’opercule eft pierreux,
Cet operculé a toujours une forme appîatie, du moins n’en
a-t-on pas encore vu qui fut turbiné, C’eft-à-dire,tpümé en
plufieurs fpires creufées en dedans ; & toutes ont toujours le
Corps de leur coquille compofé de plufieurs volutes d’une
grandeur démefurée euegard à celle de cet opercule. Les Bivalves
au contraire ont, comme je viens de le dire , deux
.pièces a peu près, de même, forme, de même grandeur, &
conftamment de même nature. D. G. fig. t. pL 16. montrent
les deux battans de la coquille d’une Came.
On voit dans la furface interne de ces battans, plufieurs
tachés enfoncées qui font connoître lé lieu où les .mufcles
du corps de l’animal leur étoient unis : c’eft ce que j’appelle
lès attachés, -Elles prennent la même forme que les mufcles
il) Tejlac. lib. a. cap. 15, pag. 86 6* 87,;
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Remarque.-
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