des Conques Bivalves. Ces tuyaux font cylindriques, fort
courts, réunis Ji'un à l’autre à leur origine, & fortentà peine
d’une ligne, c’eft-à-dire, de toute leur longueur, hors de la
coquille. Celui qui eft en bas ou fur le devant T , eft un peu
plusgrànd. que l’autre, & bordé dettrois rangs de filets, qui
tous font au nombre de quarante. Le premier rang, eelui qui
eft placé^p dedans, eft compofé de neuf filets une fois plus
longs que les autres. Le tuyau fupérieur A eft fimple & fans
bordure : il fèrt à rendre les exçrémens de l’animai, & l’eau
que le'tuyau,frangé T reçoit à tems à peu près égaux.
Lorlqûê j’qn cafte la .coquille du Taret, on voit que lés
deux tuyaux T. A. vienuentfe rendre, à une diftancedeux ou
trois fois atifll grande que leur longueur, âu manteau L. M. O.
avec lequel ils font corps. Ce manteau eft une efpece de tuyau
membraneux fort mince., qui envelqppe, comme l’on a vû
dans le Sôlen , les parties extérieures du corps de l ’animal. Il
n’eft attaché .que vers les.deux extrémités de la coquille par
deux membranes mufcûleufes, dont la fupérieure jL eft circulaire,
un peu plus épaifle. & pius étroite que l’inférieure N ,
qui reffemble a une petite plaque orbitulaire & qui ‘tient lieu
du ligament des Conques Bivalves. Ces mufcles empêchent
qu’il ne puifle.fe mouvoir j^hant^en HaïuoU de has-.en haut
dans la. coquille, pu il eft fixé à demeure.
Dans toute la longueur çbmprife entre ces deux.mufcles
îé manteau eft détaché & comme flottant dans le tube de la
coquille. Cette étendue peut être regardée comme le corps
de l ’animal, dont .la moitié fupérieure L. M. eft plus mincéq
ftafque, griïatre ou cendrée dans certains endroits : l’autre
moitié M. O; eft renflée,,.blanchâtre &c arrondie.
La tranfparence du manteau laiffe diftinguer quelques parties
intérieures dii corps, teflesque l’eftamac o. E. & letujae
inteftinal E. U. Celui-ci eft ouvert en a 9 &fe décharge dans
la tîàçhée poftérieure A.
On voit encore fortir par. l’ouverture inférieure du manteau
& des battans, une petite partie charniÆ, arrondie P,
qui eft analogue au pied de la Pholade & des autres Conques.
Ce piéd'ëffi vifqueux 1 fort mol, & de couleur censée.
La couleur de la coquille & de l’animal eft ordinairement
blanche.
Le coquillage dont je viens d”e parler eft une efpece de ceux
qui.rongent lés bois des-vaiffeaux, & qui font tant derâ-
vages dans les ports de mer Sc dans-les digues. Il ne perce
pouitleÎ|g0isf pour fe||ourrir, comme l’ontLprétendu tous
les Auteurs qui en ont fait l’îitftoire-, mais, feulement pour fë
loger, comme je l’ai prouvé dans1 une differtatlon lûe l ’année
derniere dans les Affembléés 'de l’Académie.' La manieie
; même -àepfe cet animal -'perce les bois paraît moins un effet
de fo» entendement, que d’une méehanique d-épendanté d’un
mouvement naturel ©ccafionné par l’entrée & la fortie de
l’eau qui-doir1 fournir àrfè nourriture: On peut-VOir le Mé~
moire ( i) où j’ai expliqué cette méehanique , & difcuté
les divers- fentimens desjAuteurs fur les" moeurs, Ih^énéra-
liion, la maniéré de^vivre de, travailler, du Tarer de KEu-
en le comparant à celui q'ueij’ai obfervé.au Sénqgal.
x. l e JR.
Phpjaf lignotutn.j,il«m/7A. tnu^pag^x^x, prt. H. ?
^fiolas minorVatro mbêfis’f&^rùs. Sloan. Japif Vpl. xAcw.^i. f i g . xx
Pholas rfgrjoratn : Ruinphiana; latlga; tlX * ; fragLilwrs •-, vfe/rwticail"!
foranaîne rottiFïdo;'êModi clne^ei; Sa1 pâlis'pdsridrs vrveiïs.’ KlèùL
tent. pagi nSj. Jpçgxi x.-npi.x .
La coquille du Ropan que j’ai rapporté au Taret, appartient
à un genre différent. Elle a beaucoup plus de-rapport
avec ce qu’on appelle Dail ou Datte. Elle eft compofée de trois
pièces, dont l’une eft un tuyau conique,fort minces qui refte
attaché aux corps pierreux dans lefquëls ellç*eft enchafleë.
Ce tuyau eft percé, comme celui du Tarèf, de1 deux trous,
dont le fupérieur eft beaucoup, plus petin que lünférieur. Il
enveloppe entièrement les deux autres pièces de coquille qui
font les battans.a ;
Çes, hatfans repréfenteat un avoïdè1 long ^da .i50hc© ou'
environ* deux ;£qis- moins large,beaucoup plus gros-à jff>jn
(g?çtrê mite inférièuto qu’j| j|a;mp érieure. Ils :f^tt ^ga»s , fort
minces, fans chariiierëni fommets appirens, 8ç terminés de
:: ( i ) Mémoires dp Mathématique & de Phÿfique ,.préfentés à l’Académie par divers
Sçavans, tome troifiéme; £
L 1 ij
Remarque.
GoOviÉÏ-Ei
■ Tuyau.
’ ' . Battans.
• ’ Charnière,-
Sommets.