S B F ; | i e r / & 'il netMt pas rare d’y. fuivre q u e lle s étoiles
oaobre. ^jen au.Jeffous de la moyenne grandeur ,* quoique l’on
l’on ^ne- pût les appercevdir que vers le 3e oü 4e degré
de leur hauteur fur l’horifon après' leur lever, a caufè
des vapeurs qui font plus abondantes fur-les*terres.
Connoiflance Les nègres me nommoient aufïl un grand nombre
&r d’étoiles qui çompofent lès principales Cdnftellatiqns,
comme celles du Lion , du Scorpion , de l’Aigle ,-de
Pegafe, d’Orion, Sirius, ProCyon , Pépi delà Vierge,
Canopus, avec la plupart des phnétes qu’ils connoik
Mèrït affez bien. Iis diftinguoient même jufqufà la
fcintillation des étoiles qui commençoit aÉtmù,
nir fènfible. Pour des gensdont les connoiÛàncèsvfbnt
très-bornées, il eft étonnant qu’ils raifo'nnêïit auffi
pertinemment fur les affres $ & il n’eft pas', douteux
qu’avec des inftrumens & de la volonté , ils devien-
droierit d’excellens agronomes, habitans un climat’ où
l’air eft extrêmement ferein prefque toute l’anfiée, ôc
où vivant dehors, ils ont toutes les commodités pof-
fibles pour examiner a chaque inftant ce qui fe paiïè
dans le ciel. ; ^ v , r
incendies or- “ Quelques jotirs après qûe je Fus de retour-ù l’ifle du
lestafoïs Sénégal, le feu prit au quartier du nord du village.- Je
nègres. laiflfe ù penfer quels progrès il dévoit faire dans des
cafés de paille extrêmement proches les unes des autres
& deflechées par les ardeurs du foleil, étant animé
par un vent afîèz fort de nord-eft. Les marabous eurent
beau monter fur ie fommet dés cafés enflammées', cracher
fur le feu en marmottant leurs prières, y jettant
même leurs gris-gris, & faifant mille momeries aufïl
ridicules, aucune des cafés où ils avoient monté ne
îuképargnééj 8c lèîfeuifn’arrê^fa'jfurèur qùe lorfqu^^^^B
les habitans >1 fentans l’inutilité delcq^eaehanteme^s
fuperftitieüx, euteHÉMuis tous.leurs^ib'ïns.a.jètter'dé
l’eau &^dêS>fableS spbur il’étèindre. EXès ley lendemain
on -travailla^' réparer fês&taVs^|>'.©a';r^â^€t dè.lé'ou-
vellesi;cafes fur le rÉême;terr.em,^.iau, bidu#jde ipuélfi
quôsï jours bn oubliakouis-lesxorts.qu’il avoit; fàit^L^S
âCcidens du* feu font fi ordinai>resdan$/ée|pay&,* qjaefj’ai ;:
Vu des-années .où il né fe.paffoitpas ummoiSji^queL
quefoiS ïhnit ou quinze, jours.-, fansvqu’il
quelque cafe i'dls’ font mfme A terribles- que^dans Pefè .
pace r.dé cinqtliÿf deuxlMWla moitié du^viy*gr du
:Sduégal'fut.in‘Cendiéetia|CO'nfûméé;.emihp^SîifeiÿîÈïgtr
‘quatre heures dans une étendue de prè^de. quatre-qéns,
toifes.-Dmlgniore fouvent la.caufe.dr:éék
parce, qu-ils* prennent communément: dans le jorUfi^f
pendant les- pfes grandes^ardeurs du foleil-^^ .feg^nÉfe
grès - y font fk-açcoutumésy qu’Jls y perdent peu de -
monde 8c peu-, d’effetss’y attendant çaAtinuelîemgnt
fans troples craindre-.?';
L’iflô de Sor eft partagée en deux pard^Sa HH f m g SH * . f- - A. r» îin*•e'ïV^^al®ésiV 3'v 'p^éoeftaîëtitltafasë.
par un petit marigot dont 1 embouehurq eit vi^a|jvis, dai» le marî-
%‘fort de^fifle du .Sénégâf»-J’y entrai pour la premieæÿ|&pj* cr*T;
fois dans ma pirogûe lé 8 décembre. Ce marigot efi.fi
étroit que les branches .des mangliers qukfont desdeüx
côtés Le croifent à leurs cimes, & font comme un berceau
ou une allée couverte de près'd’un quart de lieue
dé longueur. Je payai un peu chèrement fleXeryice
que ces- arbres me rendoient en. met^Jéfendant; .çlfélar-
deurs du foleil j.â r je fus;en un moment aflàilli par
une multitude prodigieufe de maringoins.ôc de grp^ès mark^.eS