, 749. un des meilleurs fruits des pays chauds. Tous les lé-
JuiUst, gumes d’Europe y réüfli lient en perfeé|iên.'Iis recueil-
lent fans peine les racines de bâtàtps, qui multiplient
confidérablement dans les champs' humides- & marécageux
ou ils en ont une fois planté : cette racine
leur tient lieu de châtaignes de- maronspfeiït les
meilleurs lui cèdent en-bonté en délicateflè. Les am
très fruits par leur aciditéylèur fourndjlertfc dès -Ipcs
plus convenables a dès habitans de pays chauds. .
Remarque Pendant le peu de jours que îjo reliai a Podo.t i, le
feur^5 cha~ thermometrè me donna i degré de chaleur de plus
que je n’avoïs eu fur l’ifle du Sénégaiaya-nt mon' de-
part : il marquoit depuis -5 0 ' jü'fqu’à-'3 i j: cfégres; Le
5 juillet, il étoit encore à 30 degrés a fept heurertfo
lo ir , après le coucher du foleilyadads l’expdfxtïQn la
plus froide de l’air libre-au nor4 4échnant a Pêjft.-?
Wcfcf&tpree^ Le même jour deuxa;utruches qu’ouï éle^oitdepuis
près de deux ansdan s Ce comptoir ^medonnerèntun
fpeétacle qui eft trop rare ^0ûr-^(;pa6ïtî^4t3ar^être
rapportée:£es-^ôlfëaüx sgi^.fitefqü5e^;| que’ J0
apperçus qu’en paflànt dans lès eampagnesibrulées- 6c
fàblôneufes de la .gauche du Niger,je fe's vis la^ tout
à mon aife. Quoique jeunes‘encore, elles égaloient
àtrès-peu près la taille des plus grofTesu Elles rétdient
fl privées ,. que deux petits noirs montèrent enfemble
la plus grande des déux'i celle-ci n’çut pas plutôt fend
cè poids qu’elfofê mit a courir de toutes fes forces, ôî
leur fit faire plufieursdois le tour du village £ fans; qu’il
fut pofïible de l’arrêter autrement qu’en lui barrant le
paflàge. Cet exercice me plût tant, que w youlus le
0 r e répèter^ ôc pour eflàyer Jçurs fp r c ç s f i s ipçntçp
/
mfW Juillet,-
un nègre de taille fur-; la plus petite, & deux autres
fur la; plus -grôflè. Cette charge ne parut pas
difproportionnée a leur vigueur : d’abord elles trottèrent
un petit galop des plus ferré ; enfuitélolfq&on
des < eut un peu excité , belles étendirent leurs aile?
comme pour prendre le vent j & s’abàndbnnerént^t
une teîlê vîteflè qu’elles fèmbloiént perdre terre. Il
n ’efi; fans doute perfonne qui n’ait vu courir une perdrix
, ôi qui ne lçache qu’if n ’y a pas d’homme cajpl'l
ble de la fulvre a la courfej 8é on penfe bien‘que fi
elle avoit le pas beaucoup plus grand, fa vîteffe feroit
considérablement augmentée. L’autruche fquiinarche
comme la perdrix, aiées d e u : rW ^ ^ ë $ p » ^ f u i ÿ
perfuadé que celles-ci euffent laide bien loin der-’
riere ellès'les plus fiers chevaux anglois qu’on eût mis
a leurs‘tfcôuflès. Il efl vrai qu’ellill ne fournirdieht pas
une courfe aufîi lo n gM ^u ’euxf’j' mais fû r,
ellesÿourroient l’exécuter plus'promptement; P'aîété
fomÔfei plufieurs fois de ce fpeèkcieVqtü' doit donneU
une idée de la force prodigieüfè de l’autruche, <& faire
conrtèître de'quel ufage elle pourroit être, f i t r o u - ; ,
voit ihoyeh de la maîtrifçr & de l’inftruire comhiilf'
on drelïè lé cheval.
- J’êmployai encore moins de tëms à defceridréa'-Pille p^ épart dls
du SèftégSb,^queqe n’en a Vois- mis à monter àTodbfi-'
Les vents de Î*tf-E., les -courâns du fleuvè^'dônt les;
eaux avoîent grofïi confidérablemenf'paï* £fês^pluies|
forent h favorables qu’bri-^en*piôhta^pêlir faire* de
ë ran^e^ |Purnées | fans qull rrrë fut poffiblë dé ?‘ddf-
Cendfe:-a-.terre, ni de m’arrêter. Je’ne'mè•ëépèhWéé-ff;;
pendant pisfcd’avoh fait ce premier vôya'geéd’h f e d f