4 Juillet. Chaleur étonnante
du fable.
driot q u i, aux cônnoiflànces de la phyfique dans lesquelles
il eft fort verfé , joint l’efprit d’oblèrvations
qu’il exécute avec beaucoup de précîfion, m’a été d’un
grand Secours dans celles-ci ; 8c il a bien voulu par-r-
tager mes peines dans toutes les autres , au j’avois be-*
foin de quelqu’un qui fît dans un endroit; des’ expériences
CQrrefpondantes; à celles que je? iaifois dans, un
autre. C?étoit un tribut réciproque que ndus tendions
à l’amitié qui nous unifloit fi intimement li’unmlaptt®
depuis notre jeuneflè.
Je choifis lequatriéme jour de juillet pont p r e nne
de ces obfèrvations intéreflàntes. fîir l’ifle du Sénégah
Le foleil n’étoit alors éloigné de notre zénith que-de
7 degrés vers le n o rd , enforte qu’il ponymmêtrecrey
gardé comme vertical vers le milieu du jour. LaSavane
qui. s’étend à l’oueft du fort Saint-Louis^:conàne une
grande plaine au niveau de la mer voifine ,r&afexy8féé
aux vents de tous les cotés, fur-tout à: celui de Pouell
qui fouffloit ce jour-là, me fournit la jdaeè ia plus
convenable que je pôuvois defirer, parce qu’elle.elt
{àns abri. Un monticule de làbleélevé de quatre pieds,
qui fè troüvoit fort à propos au milieu de cette plai-*
n e , me fervit pour y préfenter au foleil un thermos
métré très^-exaft, dont j’enfonçai feulement la boule
dans le fable. Je lé polài dans cet endroit vers les dix
heures du niatift, & il y relia julqu’a trois heures du
foir. Pendant tout ce tems j’oblervois les degrés d’aJw
cenfion de la liqueur du thermomètre de cinq en cinq
miùutes..M. Andriôt en tenoit regiltre, place fous un
petit angard de paille où je me retirois de tems en tems
à couvert des rayôns du foleil, qui me çaufoït quelquefois
des étourdilïèmens très-marqués. Il reftoit dans rÿ ^ r.
cet endroit pour veillerfàcet infiniment, 8c y obfer- JuiUet4^ ’
•Ver, pendant que j’allois au fort confùlter un autre
thermomètre que je tenois<continuellement lùlpendu-
à Pair:libre à l’ombré.^ 8c à dix-huit pieds au-defîùs de
la terre:, poiir .éviter les réflets de chaleur qu’elle ell
fujetteà. renvoyer.. Celui-ci marOUoit pour la;chaleur
de Pair, libre, dans l’expolition la plus froide de Pille,
30 degrés, pendant:que l’autre donnoit pour la chai-
leur du làble éo d. ajjj Trois oeu h de poule que j’y Ees oeu& de
avois: enfoncé :& laide pendant trois .heures., dans le cuits? y f°at
delfein dem ’aflùrer de Pefïèt quecette chaleur, pouvoit
j)roduire.fur eux >, ne furent pas durcis., mais le blanc
avoir prislégerement autour de la coque, 8c il&étoient
allez cuits pour être mangés : ils furent de notre dîner,
&c nou&les trouvâmes fort bons; Il y a tout lieu: de
croire que fi la longueur du tube de ce thermomètre
eût donné plus de champ à-la liqueur, elle eût monté
bekucoup .plus haut que 60 d. ~ ; comme je m’en fuis
apperçu depuis en répétant ces oblèrvations avec d’au-^
•très: thermomètres d’une graduation portée julqua
Peau bouillante; Je ne m’étendrai pas davantage ici
fur ms. foines d’expériences^ il me fuffira pour le pré#
fent de les avoir indiquées , me réfervant d’entrer dans
un plus grand détail d^-us le Traité de mes Obier valions
phyfiques.
Pendant la nuit du 9 lè'ptembre il s’éleva un vent 9 Septembre...
furieux de l’e f t, qui amena une pluie très*-forte , ac- lent?386
compagnée d’éclairs fi prompts 8c fi vifs que leur lumière
ne paroilîoit pas interrompue. Deux tonnerres Effets du ton-
çomberent en même tems dans deux endroits difïerens nerre’
R i j