ra&eres des familles fubalternes de toute autre partie
que de la fituation des yeux : j’ai préféré' celle-ci, parce
que, quoique fujette a varier, elle eft encore plus
confiante que les autres , qu’elle eft facile à apperce-
voir, 8c qu’elle s’oppofè moins à la réunion des Go-
quillages qui ont entr’eux 1er plus d’analogie.
Dans un art nouveau , 8c U en eft de même d’une
feience tirée du fein de l’oubli, combien ne reneontre-
t-on pas de difficultés quand il s’agit de fè faire entendre
? combien de termes ne faut-il pas inventer ?
J’ai fend ces difficultés fur-tout quand il a été quef-
tion de trouver des termes pour déligner des parties
qui n’ont pas été beaucoup obfervées,.8c elles le font
préfentées d’autant plus fouvent, que notre langue a
été abandonnée, fur cette matière, par les langues anciennes
, qui n’en ont que peu ou point du tout traité).
Je donnerai ci-après dans un article féparé, les définitions
avec l’explication 8c l’ufàge de ces parties, afin
de n’être pas obligé de les répéter a chaque defèripè
tion, & je rendrai raifon ^par-tout où il fera néceflàfre;,
des noms dont j’aurai été obligé de me férvir.r -
A l’égard des noms que j’amgaerai aux efpeces de
Coquillages inconnues ou anonymes, voici la règle
que je me fuis preferite : je donnerai d’abord un §gg$$.
ffmple 6c unique a un genre , ou , ce qui revient au
même , è la première efpece d’un genre; 8c lorfqu’ii
y aura plufieurs efpecesj’ajouterai à ce nom générique,
un nom fpécifique , particulier ôc propre à cha-
cune des efpeces fuivantes. En cela je ne dérogerai
point à la coutume reçue chez prefque toutes les nattions
Européennes, de donner apx peres de famifte
un nom que leurs enfans prennent aufli, pour faire
connohre qu’ils defeendent de telle ou telle famille;
mais en ajoutant à ce nom de famille un nom
de terre ou de poflèflion, ou tout autre nom arbitraire,
pour diftinguer les enfans les uns des autres:
c’eff ainfi que Martin , par exemple, ayant quatre em
fans, appelle l’un Martin du moulin , l ’autre Martin
du fofle | le. troifiéme Martin de l’étang , & le quatrième
Martin de la faufiaie ; & il aurait trouvé deux
cens noms pareils, s’il eut eu deux cens enfans. Je me
conformerai à cet ufàge d’autant plus volontiers qu’il
Raccorde avec leigénie de toutes les langues connues y
& qu’il ne peut câufer aucun embarras lorfqu’o'n veut
réunir ou divifer deux ou plufieurs genres difierens.
Prenons pour exemple quelque genre de plante connue
, comme l’oranger. Un Auteur qui, à l’exemple
de M. Linnæus , rangera fous le même genre l’oranger,
le citronier , le limonier, &c. nommera la première
efpece Oranger Amplement, la féconde Oranger-
citronier , & la troifiéme Oranger-limonier ; un autre
Botanifte qui regardera ces trois efpeces comme trois
genres difierens, appellera l’un Oranger , l’autre Limonier
, le troifie'me Citronier, & ainfi de fuite : parlé
on évitera toute confufion, 8cchacun aura la liberté
de réunir ou divifer les genres ôc les efpeces fuïvant fès
idées, fans être obligé de forger è chaque inftant de
nouveaux noms auxquels ne peuvent fuppléer les
phrafés des nomenclateurs , ou de changer les noms
réels 8c primitifs de chaque chofe.
Rien de plus préjudiciable à nos connoifïances que
ces changemens de noms : nous devons confèryer les