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anciens, fur-tout ceux qui paroiffent fort bons, & qui
ont été adoptés par les maîtres de l’art. Ceux qui etu?
4ient la Botanique ôc qui ont fait quelques progrès
dans cette fcience , ne fçavent que trop quel embarras
çaufent aujourd’hui ces termes nouveaux qu’on a
voulu fubftituer aux anciens, peut-être autant pour
faire oublier leurs auteurs refpe&ables , que pour réduire
cette fcience a une nomenclature dont.tous les
termes exprimaiïènt quelque earaétere de chaque plante.
Ce projet, beau dans la fpéculation, nuifible dans
la pratique, impoffibie dans l’execution, opérera fans
doute un jour un avantage , en ce qu’il nous fera fentir
la ne'cefiité de recourir aux termes des ancien^ ; iL
nous fera lire leurs ouvrages, & nous y vérrWaÿsp
étonnement quel abus quelques modernes en Ont fait ^
en employant, fans choix & fan? refèrve des noms
confacrés pour exprimer des chofes fort connues ,-’que
les nouveaux noms rendent aujourd’hufComme. etjran’
gérés aux gens même les plus confommes dans cette,
fçience. L’expérience nous apprend que la plupart des
noms fignificatifs qu’on a voulu donner a différées objets
d’hiftoire naturelle, font devenus faux a mefure
qu’on a découvert des qualités , des propriétés nouvelles
ou contraires à celles qui avoient fait donner
ces noms ; il faut donc, pour fe mettre V l’abri „des
contradictions, éviter les termes figurés , & même
faire enforte qu’on ne puiife les rapporter 'a quelque
étymologie., afin que ceux qui ont la fureur des étymologies
ne foient pas tentés de leur attribuer une.
idée lauffè.
Il en doit être des noms comme des coups des jeux
de
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de hazard, qui n’ô n t, “pdtfe’lfordiffàîré aucune" liai—
fort entr’eux : ils: fèrorit doutant méiïleùrs qudls 'fe4
ront m’di'ns*l'fignifiptife'j fmoins relatifs-1» d’afitrés
nOftts /oUia des cnofes» connues ^parce tqué^ l’idoe ne
fè fixant qu’a" 'uft'fouî’objët, le faifit, beaucoup^pîus
nettement qüe1 lQrfqü’élîe- fo lié - avec d’autres objets
qui y Ont dm rapport. Ils’doivent être courts '& dans
le^gdût déii^langue1'dans laquelle 5n écrit: Ce||faiufïî‘
la méthode que j ’kîrfiibfî© ■ fû tâché'de- ri’éfi prendre
que de doux , &fur-toUt*de »les1*faire fos'plus'courts,
qu’il a!'é'të'j5ofîible ", en fui van t les-règles-des termi-
Oaifons’ fiânçoîfë's'6c nl^imte'îde- ndtTê JI*1 n’eft
pas douteux que là ,plûpart> de 'ces fUduVéaux
paraîtront d’abord mal fonaiiS , dursdç foulent'inintelligibles';
que ceux même quiforodîr- goûtes" pâ^ tels
èc tel si cohnôifleûrs, feront rejeftés par d’aùtrescpêr-
fonneft krifi jiMEêiifesv Tel eïl le<fort des nouveaux
termes, de'je m’attends lqül^?êux-ci réprouveront- : ce?
pendant ces noms deviendront par l’ufàgè'-aufïi.;familiers'&
â.uffi fignificatifs quéles"’aflciiîÊ‘,->'&Pje-fois per?,
filade que fi l’on fait* attention aux avantagés qûî^en'
doivent réfulter,foh me-paièra facilement ceux même1
qui pourraient -patoîtré rtlgîlgësî "£.!
sl|e/dernier abus que l’on doit éviter dànsIWnom's,
c’éft leur double emploi ; ôs d’on ne feauroit trop blâ-'
mer ceux qui tfanfportent à des chofesdnconn-ues des
noms déja-'donnés'- a*. d’autréS ' objb-tsjÇ‘-‘défaut1 qui- ||É
rencontre dansitou?» dé& ouvrà^sîfeitS'kVë-e ■ tirecipî'ta- •
tioh'ij fanafoin:, ’& fqr--foutîdàùs!0#x.tieijéïMê^
teurs qui ont négligé la'leéture des ’ancieds.Cet article,
undes plus importàns daril l’hiftoire naturelle", mérite