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c'e;mal ne paroît ^ue torique borner efl fort agitée, &
que le mouvement du vailïèau eft très^viblent : d?au-*
très enfin, Ô£ j’étois de ce petit nom!bre, en fbntmcôrr&j
modés pendant tout le tems qu’ils y relient ;.dâ!nl;les
plus courts voyages', même de deux: heures, comme
dans, les plus longs j élans les calmes, comme dans les
grôs tems. Les tempéramens forts &. les tempéramens
foihlesdn font également attaquésil n*y a. qUfe telle
ou telle conftitution ou difpolition de tempérament,
celle des enlans*, par exemple, des perfonnes afFoiblies
par les maladies ÿ & de quelques autres en Jante qui
en foit exempte. On ne connoît pas encore ^pourquoi
deîcesrdernieres les unes fortt fujettes àiee mal-,
dant que les autres lui échappent. L’utilité générale
qtri.réfulteroit de cette connoiflànce, qui pou-rjoife
palier pour une vraie découverte dans un liécle aulïi
éclairé que celui-cî, mériteroit l’attention, dès Médecins
( i ) qui ont occafion de voyager fur m£r‘y,@û'qui
| jÿ) En faveur des Médecins qui voudraient s’attacher à,découvrir *1$
caufe de ce mal, je joindrai ici quelques autres remarques que j’ai faites.
f°. <5ëtix qui, comihe moi, fürèafecdnflàtnmenr
quant pour la première fois fur un moyen vaiflfeau du-porj: dèy-j.oq ton- j
neaux, ne ïênârèn| les gxeiçiprsjétpiitdi^çfmens oirié mal dW.teté-ija’âu
^oüt afc qifatire iieureS|îlé' vomilTement ne !prit qu’à la feptiétde Jgeure, 8k
eotitinua' pendant les deux moisque durable, yo.yage. a?. Lorfquç jç ne-
reftqis pas aflez longj-teïps en mer pour.dqpneç heujjp yomiflèpient, il
me prénoit Üficfétj deuxHëurçjÿms que'j'efb'ÎS aelceiidù a tèftë |"®|| que
j’eufTe mangé, fortqüë je neulTepas ffiarigéeti débarquant. 3S-ilteft très-,
rare que le doRPe, lamèvrej jjTdéi^ngeïfeuleiçent l’eftomac,
fans ôt^; l’appétit. 4°. J’ai remarqué qu’il échappoit beaucoup, plus dé
femnâésqué d’homme? à çé thaï -, & 'plus dé céüx qui oiit’la vûe biffe 8k
courte, qüe de çéux qui l’qqf forte & longue; ' Ejtifin -j’ai csbfîryé jqijeceux
aux ont. eteT je plus incommodés par la mer , Je portent. toujours in-
fitilfhèrie tnîbiâi fur t e r r e ! q u i £té>aile mieux porté & quî ont’
nam les P.lps vigoureux çn pifp. j ; ■
A U S É N É G A L, J21
font à portée de faire ^inexpériences. La caufe de cê iy f |f 5
-jpdmnefoisiconnyeon poûrroit trouver quelque fur f
prélèrvatif, qui rendroit cet élément praticable a des
gens , q,ul, faits pour les; Voyages êïjaf ecda meilleure
volonté'du monde fouyeni n’en font détournéÿque
par ce lèul obftaclç.
Ce rnai qu’on ne plaint pas allez, m’àvoit ruiné &; L'Auteur re.
dérangé d’eftomac au point qu’arrivé-fur M e d u S é ^ y ^ * ^
négal, je n e ’vis d’autre moyen dé ^établir irfafânté meF’
alteçée., que de m’y fixer , renonçant-à'^oüte élpece
de voyage jlm njer , prenant tï^e ferme rqfôlution
de n’yirèmêttre le pïéd que"pour faire mon-ïetoyr en *
Fractod. j ’avois' lieü.d’être content d’ailleurs des 'feJyâf
ges que'je venois de terminer fi 'avantageufement pbur
l’hiftoire naturelle dans les contrées '^méridionales, de
la Gonceffion ; ôc 1er environs de l’ifle du Sénégal ôc
d i| Nigeti, ;devoient me fournir beaucoup d’obferva-.
phylique & d’hiftoire naturelle > qui m’aboient
échappées. F y reliai donc eiîêore quelques:àn-nées4
pendant lefquelles outré ces bbfervations j le tems me Projet dw
pèrmit ■ de lever quelques Cartes' topôgtapihiqüe§que!"r^ sje| ^ e
j’a vol s projettées , pour me guider dans meSf petits? dû Sénégal,
voyages. Dans la fuite de cette relation, je ne citerai
plus que ce que ces promenades des* environs de fille
du Sénégal m’ont offert de plus remarquable.
Il y avoit long-tems que je delirois vibrer le vîllàge'
de Kionk, qui efl dans l’ille au Bo i s a une lieue auipar un gSa
nord de lHfle du Sénégal. Je m’y rendi*s le 4 feptembre du
avec une chaloupe : mais je’nè.füs pas heureux dans
mo» retour ; car lorfque.jefüs èn pleine eàû, il s’éléva
un vent furieux de l’eft ; c’étoit un avçrtiflemènt de