17 4 ÿ.' un quadrupède fingulier , un oifeau pare7 des plus, vi-
€>â&bre' yes-couleurs-: tout ce qui le prélèntoit étoit un objet
nouveau. -
Nômhrepto--4i tJn peu âu-èeflùs .de- Eeïcak - aux Maringoins, je
crfeo$ies.de çomffîen|âi a voir des crocodiles : quand je dis que je
commençai à; en voir, j*entënds par centaines ; car vers
l’ifle du Sénégal on en trouve bien quelques-uns. Mais
* il lèmbl è que cet endroit fait Ileur rendez-vous,
même des plus gros : j’y en ai vû qui avaient depuis
quinze jufqü’à dix-huit pieds de longueur 3 j’ignore
qu'il en exifte de plus grands. Il y en âvoiï plus de
deux cens qui paroiflbientten mêitie tems au-dèflus de
l’eau, lorfque le bateau pafla dans ces quartiers. Ils
eurent peüir ôc plongèrent aüflhtot j mais ils reparurent
bientôt après pouf reprendre haleine j car ces animaux
ne peuvent demeurer que quelques minutes fous l’eau
fans relpirer. Lorfqu’ils furnagent, il n’y a que la par«
tie fupérieuïè de leur, tête &' une petite partie du. dos
qui s’élève âù-déflus de l’eau : ils ne f eflèmblent alors
à rien moins qu’à dés animaum vivans : pn les ptehi*
droit pour dés troncs d’atbres flottans. Dans cette attitude
qui leur laifle l'üfagè dés yeux , ils voient tout
Ce qui fe paffi fur l’un &c l’autre bord du fleuve, &
dès qu’ils apperçoivent quelque animal qui vient pour
y boire j ils plongent ir Vont promptement à lu i‘en
nageant entre deuK eaux , l’attrapent par les jambes ,
& l’entraînent en pleine eau pour le dévorer après
l’avoir noyé,
50. On n'avoit pas encore fait vingt-cinq lieues le
près°dçGan- o$qbre, Je vis le matin une fort.belle plaine fur la
gauche du Niger» vis-à-vis. le village de Gandor i j’y
defeendis , mais j’eus bientqtplieu de.qfen repentir?
Après tappirjmarchéifpendantfjUne ^heyr,e ^j&jttfpuyai iPa° ^
mon chemin'barré-par Je marigoqd’Quafi^ljj qui éfftit
aj^rs*ponhdérabl^. Le fleuve fait un çOude un peu au-
deflus de ÇéS eîléfpit. Leib4ti#§nt trqy^HjtJià lç:yeijt
favorableavoit! gagqé plus d’une Ue^e d’avançe fur
m o fj^ lo n ne penfoit guères •%: m%tîÇé|>df e ■> îg§bfà;h:f
l ’embarras où j-’étofs, Il fallait cependant; le rejoindre.
Je n’avois pris qu’un nègre Banbara qu^égoit, qflçrf
pour m'aççqmpagper ; cas? -on ne fçaurôijt qrpite quelles
peines^’avois de me faire fuiyre p%r peux qui avaient „
une'fois-i courus avec moi : ils^unoiflqignt trop bien
les dangers auxquels je ^m’jexpofois ü & ils-né trou-
yçient pas affez de plaifir.à partager les fatigues <de me§
, promenades./, ■
| : Je^ fis avec: mon,,Banbara une -grande • ^emirli§ue
dans un marais formé.parj’épanche^nent de$feauxdu
marigot fur fis férres;;baffes0 dqnt, je na^rne tirais
qu’avec peine , ayant de l’eau jufqu’aqx; genoux
rencontrant a chaque pas, des fèrpens de la^grande Serpens d’îàie
taille , fur-tout de ceuJ? qui ont le e é ^ f extraordinai-f SS."
rement gros- eu égard, à fa longueur. Je evitei^ ,
d’auffi lqm que jecïesjappercevpis^mais'mqn nègr#,me
raflura en:me difant qii’iïsJrfétoienq.paspn^ifaifan|J
J’en tirai pii ^ à bout portant- * qui .%VvQ,if ,pr qs jd?un pied
de-diamètre fur huit & î,demi!do.lqnguéur. Il le char-
gè^fu rik épaules comptantèni^irç bpfiue chere-ayeq
feste#majfades>,
Lqrfque j’eqs avancé ehcote quel ques pas: vers JelitÆ Auteur ar-
du marigot, j’entrai quoiqu’hahiHé.dàiis, l’eau ju'fqu’à ^ g ^ 'ua
la ceinture. Je n’eus garde cj’aller p)us loin :j’aurois