WËÿOEÊÊ
Mars,
Observations
fur la lumière
de la mer,
accompagnèrent le poifbn de ces., morfùres. Ces infectes
, dont la grofïèur ne pafîè guères celle des grandes
fourmis d?Europe } font d’une conftitution telle
que ni l’eau douce , ni l’eau fàlée de la. mer, ni leyh:
migre j ni feautres liqueurs fbriiesj, dont j’ai plufieurs
fois, inonde, le loi de ma chambre y n?ont pû les faire
périr •> 8c quelques moyens que j’aie: tenté pour en
éteindre la race , il ne m’a jamais été poflïbled’y reuflïr»
-Les torts infinis'Sc les ravages que font aoesfânffnàux
demander oient qu’on cherchât quelqu@*yoië; dupe de
les exterminer : on a prapofé'il’arfèniccomme .un. fe-
cret iniàilliblepmais ibne ièroit pas piudfenn dfèn con-
lèiller l’ufàge, 8c encore moins de le pratiquer!; lé feu ,
s’il n’étoit pas fujet à des délaftres plus dangereux que
ceux que cauiènt les vagyagues * leroit d’expédient le
moins dilpendieux & le plus efficace j car on voit ra-^
rententcesinfedes dans les lieux où il a paffë vivement.-
Si j’ai beaucoup fbuffert de l’incommodité desr yag-
vagues, il faut convenir auffi qù7ils ont contribué Ik
un grand nombre d’obfer varions, & à me faite répéter
cent fois des expériences que je n’aurais peut-être Faites
que rarement. Ma chambre étoit remplie de baquets
pleins d’eau de mer, où pavois continuellement des
poifïons vivans qui rendoient pendant la nuit une .lumière
fèmblablè a celle des phofphores. Les bocaux
remplis de coquillages, les poilïbns mêmes qui étoient
étendus morts fur ma table., en donnoient aufïi de
leur coté. Toutes, ces lumières réunies enfèmble , 8c
réfléchies fur différentes parties de ma chambre > la
faifoiënt paroître enflammée ; de j'avouerai qu'elle me
parut telle la première fois que j’apperçus éet étrange
phénomène',t 8c-qu’il me' f j t l ’impreffioiî qu’il e|| or-
çjinaire à tout homme d’épr^uYèt; en pareil accident.
Les vagyague-s en mqreVei-llantfen furfaut, renouvela
lerent ma ■, preipierg -frayeur beauqpiuppluèio fou vent
que je ne Taudis d’abord fouhàité j*^-âi§jm'a crainWïfe
difîip^-peu à peu- par l’habity.der, 8c j’eus beaucoup de
plajhr da%s: lu fuite à confidérer^ce^pèdaple % g ^ f p î
Ce qufil a\foit de,plus charmant 4,£’eft que chaque, pS L L
poiffon rendoit fa;formg fenfible par la lumierequi en min®ax"
fprtoit : ilj|nétqif de même des coquilla^ |c de tous
oeÿ-ps marins que j’ayqis chez moi f ies baquets eux,-,
mêmes' fembloient des fou-rnaifes drjdgçtes- Ce; n'efl
pas tqut : chaque jour le cfpedacle était moi^e®n^;8c
la dé§orarion-chartgepitv pareeque.chaque jpur j’ayois
de .nouyeaUx ppifTons -8c de nouveaux .coquillages à
pbifervér;.-. tantôt c’éç©it(une farde yuqeicatenguq;, tan-
0 t uneipourpre >, un pucelage^ tantp^ef.qtpiyün po*»
lyp e , un crabe ou une étoile (dè^ner qui faifoit.voir
f@s- rayons lumineux au milieu, des .tenèbrês :f enfin j.e
diftingupisTpjarfaitemeqt la fprmè de tous^egs.animaux
divgfsv par les- traits delirmiere qulrpartoient de cha-
«^^^iejftiiapartiei^^nîLillepc^fiQpÿ^fiféreiïte^'que
je poüv^pjf leur doirner ,g me: permettaient; de varibrà.
Lorfque les vagyagues mefpr§piçnt de quitter cette
brillante defneuré ,.8c de chercher de la tranquillité au
dehors, la mer courroucée me -préfeutoit en -grand le
inêrne phénomèriéfjjS,es montagnes d’eau fembloient fè
metamorphofer en monpag;pe%_de feu*.8c offraient, a
mes yeux un fpedaçle merveilleux: , j^-.pluâ capable
çf’exciter l’admiration que la crainte, à ceux même qui
auraient étéfexpofés â fa fureur.