V O Y A G E
' ï 7 5 o. fourmlTeiit chaque jour, qu’une petite quantité de ce
AyriL i'gin, Sçofl eft Qhligejdede;eonfbmmer prefqu’auflbtôt,
parce qü^ihs’aigtit en -peu de t-gms^ Eea.hègres ne le
boivent que vingGqu&tr.e heures après qu’il eft tiré ,
-e’eft-à-d.ire , lorfqu’il a allez fermenté pour piquer
Qualités dezàgfe^ement fe palais.. Il eft potable jufqu’au tro.i-
ce théine jèur 5 înafeialopûl porte k latête » ôc fou ivrelTe
eft très-danger eufer Paflé ce tems il fe tourne en mauvais
vinaigre, qui centrale bientôt :une odeur infup-
portable. Pour m o i, 8ç il en fera de même de toutes
les perfonnes qui cherchent plutôt la déllçacefle que la
force dans le v in , j’ai toujours remarqué: qu’ilé to it
délicieux dans la nouveauté ; 8t que plus il étoit frais,
plus il avoit de bonté : j’en, ai bû cent fois; dans les
..çàlebaHes encore, attachées-aux arbres , jamais je ne fai
trouvé meilleur que dans .les. premiers. inftans : !il h
alors toutes, les bonnes qualités qu’omne peut ^pér^:
de lui trouver douze heures après» Il a une laveur
douce, fucrée autant qu’il fau t, fou vent relevée d’une
légère pointe de verdeur qui flatte le goût très-agréablement.
Enfin le lèul défaut qu’on doive reprocher
à cette liqueur, c’eft qu’ellè ne puilïè le-garder pour
être tranlportée dans nps climats, où l’on en feroit
plus de cas que dan? felui où on la recueille. J’avpuè?
fai cependant que ce vin , tout flatteur qu’il e ft, n’a
pas les bonnes qualités de celui d’Europe. En tel état
qu’on le boive, doux pu acide , ila, toujours quelque
çhofe de eprrofif; du moins j’ai eu lieu de le juger tel,
•pprè? en avoir ufe ippur unique boiflop pendant les
quinze jours que je reliai a Ben ; car dans fon état de
jdopfeur iln ’ell pas dangereux, quelque quantité qu’oq
en b@ive | peût-âtre àuffi fa qualité c©ferôfrvÉ:m!ét©it-
elle plus fenfible , parce que je nlétois aoooutumé ai Ay “ '
aucune foifte. de ,ÿin.
Parmi cfette multitude prefquJinhnie dè 'pdlhaiers Piaum d<*
qui rempliflbient la forê&de KrampsaUe.y jé voynis p a n L ^ k ï
intervalles beaucoup d’arbres & de plântes rares;. Deusl
d p e # s de tabernxmoiitaita. lerifèjfelêht ùemarquer par
laibeautééedeur feuillage ti’umvsrd g a iÀ Juffié % une
elpece nouvelle de Mgnanifofe diftin^ubil aufïi pasl®
grandeur de fés fleurs, % par la Angularité de les fr uits^
qui pendoiènfc comme de sgrîos noncëmbrex Miibbut*de
les-- branche^ Au près dur village de MbàO jè tabüVâife
poivrier : d’Ethiopie , eefc afbrd aronkatiquè ’ aub uel' les
irânq^is établis au Sénégal'donnent le nom de Trüùfl&
gmte* -Wzè_ rs l’eXtrêmité fde larforêt vas philieuïSQ^
peces'd’anonès'ou de docofoliëïsÿ dontlesplusgf asdes
e'toient dans les bois, les:moynnnvsîFur le^; c:ètes>, $£
lès, plus petites dans lés plainés- expàféesejtti foleil j là
plupart charges d’exGellens ftuiîsS'Eniftiivant la côti
m m 0 m m Mbao juftpfk Rffishl,:qîiMêft' unVïl-
*lagè confidérable k deux lieues & demie de Ik yjè mar-
c h ^ A£m.M$&b\^'ic^X(mys^-ééJpfhori^îHéà de ^
l’aloe de Guin éen s)d o n t les nègreb des environs font
de, très-bons-cordages qui fe corrompent difficilement
dans, l’ea-u. i
On compte de l’ifte de Gdrée k ftufisk-troisvlïëtaiiÉ
en ligne directe. J’avais ;déjà fait cef voÿâge par’mer.
L’attérage y eft fort diflSerler,«fur-tout dans les tems où
S?PÎ’)Sra.r°Rle«ofa fôhis FL tfyF r%.
(i) Altafe Guineenïîç, iraaice feeniculati, foliis è.vfrkta 8f,atro undulâtin*
varregacis. Commet Hort. îdm/i, yüL^tJjfîzg, ïaiPzoF: **