- 1749- - Péce®J>re.
M i l Janvier.
Second vbya-
ge à Goréç.
10 Février. 1
Voyage de
Gambie. .
On mouille
vis-à-vis
je comptoir
d’AJbréda,
PoifTons du *
Sauve de
employé dix-neuf à monter à Podor. Les eaux en
baiîîànt avoient laide fur les bords du fleuve un limon
dont les• nègres içavent profiter aufîî-tôt quelles le
font retirées. Ils avoîent femépar-tout le gros mil, le
tabac , & des haricots de plufieurs efpeces.
Je ne reliai pas long-tems à l ’ifle du Sénégal : j’en
partis le 11 janvier de l’année fui vante pour retourner
une féconde fois à l’ifle de Gorée ji’arrivai le r y.
De-la je devois faire le voyage de Gambie avec Mr?d@
la Brue ôç de Saint-Jean , directeurs , l’un de là éon-
cëflîofe du Sénégal, ôc Fautre de Fiflebde .Corée, Ils
aüoient rétablir le comptoir françois d’Albréda, fi-
tué fur ce fleuve à fix ou fept lieues de fon; embouchure
, & diftant d’environ cinquante lieues de
l’ille de Corée. Troisbâtimens mirent enfembfcàla
voile le io février entrèrent le zo dans le fleuve
Gambie. Son embouchure ne commence , a .proprement
parler, qu’à la pointe de Bar , quoique fon lit
loit prolongé allez avant dans la mer , par des bancs
de faible ou. des hauts-fonds qui fe tmiwent.entre îfifie
aux Oifèaux 8c le cap Sainte-maxim Ce cap efl une
terre haute qu’on laiflè fur la débite. Depuis la pointe
de Bar jufqu’au* comptoir d’Albréda le fleuve a une
largeur allez inégale d’une lieue dans quelques endroits
, & d’un peu davantage dans d’autres^ Ses hc|ds
font afiêz élevés , 8c garnis des deux cotés de grands
arbres qui indiquent allez la bonté du terrein.
L’on mouilla vis^-vis le comptoir , fk l’on relia
quelques jours çn rade fans defcendre à terre. On y fie
bonne chgre, en maigre fur-rtout. Les nègres nous ap^
portaient quantité d’çxçellens poifions, des rayçs, des
«iwmMW' mmi
foies, des vieilles monflrueufès9 8c beaucoup d’huîtres *7,y.0l
d’arbres : (r qui fon t très-abondantes dans ce fleuve* Févrieï-
Eilesontjtout ce qui leur faut pour y vivre. Les man- ^Huîtresd’arr
gliers dont tous ; fès bords font bien fournis j leur prêtent
leurs racine poux R attacher, .8c l ’eau de la* nier
n’y. perd jamais fa falufè. Ge-qu’il -y a de fingulier |
ç’efl: que par-tout ailleurs qn ‘détache. 1^ buter es des
rochersv au lieiaèque là ©h lès cueille.ifiiriles' iafbres.
Lorfque la mer a haifFé ; elle; les laifle a découvert, &
ôn les voit pendantes à leurs; racines ; c’efl ce qui à fait
dire à quelques voyageurs qui en ront vuscdeÆmhlay
blés, en Amérique, qu’elles perchaient fur les “arbres.,
Les nègres n’ornt pas -tant de pçme-qufon penferoic
bien-^à les .cueillir, i ils . ne font quexouper la branché,.
en porte quelquefois
plus de-deu* ceps, 8c fi elfe a plufieu®iameatoc§
elle fait un bouquet d’huîtres qu’uni homme auroit
bien deife peiné-^port®à j^Coquiile déïè^ huîtres
dif&iîç , «nrce-qa’elle jeft plus lôdi
gup;, plus étroite âémofesaépaifiè.; du.-refie t délicat
tefle dc .leibon. goût dé leur chair ne permettent pas
aux eonnoiflèurs d’y !appercevoir aucune différence.| |
Ce fut dans Ce voyage que je commençai à con-i
noîtpe par taoi-même les défordres. que caufent les *erdles' ,
faüterelles -, 8 Ce fléasudl redouté: dans ces brûlant cli--
ndéfâ. Lë troifieme|out après notre arrivéêf niouàétiofà -
encore en rade : il s’éleva' au-delïits de nous^vet-sdes'* "
héit heures.du mâtin, un. nuage épais qui obfcurcit
l ’air en nous privant desj!ay^sâii.'Jk)leil, -Chacun fut
v°y^z^Jfoftpire naturelle <^Cbquillages,biyalveCGwV tU ';plancvh$y$*^ | g x. l’Jlut