Des Lima- n’ont qu’un feul Mufcle qui attache leur corps à la coquille,
çons Vnival- par une petite partie du dos & à peu près vers le milieu de
ves‘ fa longueur. Ce mufcle forme un large tendon , femblable
à un ruban fort mince, qui fe divife un peu au-deflus de
fon infertion en deux ou trois rubans principaux. Chacun
de ces rubans fe fubdivife en plufîeurs autres rubans plus
petits, qui fe difperfent & fe diftribuent dans toutes les parties
du corps.
Des Lima- Les Limaçons Operculés qui ont deux pièces à la coquille ,
çons Opercu- ont deux müfcles diftingués, dont le premier qui lesunità
^ la coquille refièmble à celui des Uniyâlves : l’autre qui tient
à l’opercule eft ordinairement rond 8c fort large, mais peu
épais. Les Coquillages que j’ai fait repréfenter depuis la 6«
jufqu’à la. 13e planche font de ce nombre.
Des Con- • Parmi les Conques il y en a qui, comme l ’Huître, n’ont
gués* qu’un mufcle qui leur traverfe précifément le milieu-du
corpç, pour s’attacher au milieu des battans de la coquille î
on voit les impreffions de ces attaches en E E . planche. 1$.
D’autres eri ont deux, telles que les Cames ( pl. 16 Ee.).,
les Tellines (pl. 18. Ee.) & plufieurs autres. Ils ttaverfenrç
ordinairement les deux extrémités de leur corps pour l’atta^
cher aux extrémités de là côquilléi - ï
Il y en a qui en ont trois mi quatre, ou même davantage ,
comme les Jambonneaux ( pl. 15;, E. e .j.n f
Ces mufcles font tantôt ronds, comme dans le Solett ,
(pl. 19. ) , tantôt ovales ( E e ) , ou de toute autre figure, ordi?
nairement très-épais ,& d’autant plus longs que les eôqxuHes
qu’ils attachent ont plus dé concavité ou. de profondeur. Ils
font compofés de fibres droites & verticales, comme il paroît
quand on les fait bouillir t dans l’endroit où ils s’unifient à la
coquille, ils acquièrent fouvenrune dureté femblable i celle
de la pierre.
Lçurv%e. Leur ufage eft d?écarter les battans, ou de les rapprocher,
pour ouvrir ou fermer la coquille, au gré & fuivant les be-
foins de l’animal. Après fa mort, ces mufcles/fe relâchent, de
manière que les battans relient continuellement ouverts ou
peartés l’un de l’autre.
vf. IF n’y a peut-être pas d’endroit-pat où les Coquillages
foieut p’qs bigarres & eu même tems plus admirables que
par le; Sexe* dans les uns il eft diftingué ; on voit des individus
mâlqs & des-individus femelles, comme dans .l’Yen
(pl.. 3. ) , la.Pourpre (ƒ>/., 7..);, la T.o.upie (pl. 12. ),8cc. Dans
les. autres le Igxeçft réuni : ceux- çi. fontapppllés hermaphrodites*
.
Oti peut diftinguer.trois fortes, d’hermaphrodifme dans. le.s
Coquillages : i°. Celui auquel on n’apperçoit aucuné^des
parties de la génération', foit mâles , foit femelles j 8c .qui fans
aucune efpecë d’accouplement, engendre fou fenjblable : il
qft particulier aux. Conques. .
20. Celui qui rdupiffant en lui les deux efpeces de parties
fexuêlles, ne peut fe fuifire à, lui-même, mais a; hefoin du
concours de deux individus qui fp fpc.pndeat réciproquement
& en même tems, l’un fervant de rp^le àA’autre, pendant
qu’jl; fait à fon égard les fondrions de femelle. Cet herma-
phrodifme fe .Voit dans le Limaçon (pl. 1.) 8c dans quelque
:au§res, dont l’accouplement fe fait en élevant-Jeur.-çol enf
face l’un de l’autre, 8c l’approchant réciproquement par le
côté.
30. Celui qui pofTédant les deux efpeces 4e;parties génir
taies a befoin d.e la jonélion de deux, individus, triais qui ne
peuvent fe féconder en même tems à çaufe de l’éloignement
de leurs organes. Cette fituation défayantageufé les oblige de
m'onfer- lès uns-fur les autres pendant Faccouplement Tel
eft l’hermaphrodifme du Bulin 8c du Çqret ( pl., 1. ) : fi un
individu fait à l’égard de l’autre la fonction de mâle, ce mâle
me peut .être fécondé en même tems par fa femelle', quoi*
qu’hermaphrodite; il ne le peut être crue par un troifiéme individu
qui femet fur lui vers le côté en qualité de mâle. C’eft
pour cette raifon que l’on voit fouvent un grand nombre de
ces animaux accouplés en chapelet les uns à la queue de?
autres. Le feul. avantage que cette efpece d’hermaphrodites
ait fur les Limaçons dont le fexe eft partagé, c’eft de pouvoir
féconder comme mâles un fécond individu, 8c être fécondés!
en même tems comme femelles par un troifîéme- individu.
Il ne manquerait plus aux Coquillages, pour réunir toutes
les efpeces d’hermaphrodifmes, que .de pouvoir s’accouplera
eux-mêmes, 8c être en même tems le pere 8c la mere du même
^nimal. La chofe n’eft pas impolfible, puifque plufîeurs font
Hermaphre-
difine de ftpi|
efpgces.