»y * La botanique & toutes ies autres parties de l’hifloire
naturelle avoient beaucoup profites entre mes mains
dans ce fertile paÿs<, & je me forois enrichi d’un nomf
bred’obfervationsencoreplus confidérable, s’il m’eut
été permis d’y faire un plûs longdéjourj mais lés cit-
conftances & les embarras d’un comptoir qu’il falloit
établir, m’empêcherent d’y relier. Je m'embarquai le
Gamb^ài’ifle-î 2 mars pour retourner à Goréé, avec le directeur de
e oree‘ cette ifle, & celui du Sénégal qui avoient donnés. tous
leurs foins pour que rien ne me manquât pçndânt que
j’étois à Gambie.
Baleines t?1 La traverfee fut longue, & nous eûmes tout le loifir
pîonftruenfe?. ^ fort près' deux Baleines que nous
avions déjà vues-dans notre premier voya'gei. Ellek
nous fui virent plus long-tems dans celui-ci, ôc.noiis
eûmes le plaifir de voir les jeux & la marche majeC*
tueufe de ces monftrês, dont la compagnie, ne noûh
àmufoit qu’autant qu’ils n’approchoiént pas trop le
vaiiTeaù. J’eftimai leur longueur d’environ cinquante-
cinq ou fbixante pieds : la partie de leur dos qui for-
toit toujours hors de l’eau, avoir bien douze pieds de
longueur: fur quatre à cinq de largeur, indépendamment
de la tête, qui s’élevoit quelquefois pour refpirer
fons faire d’autre bruit que. celui dq cheval lorfqu’il
fëuffle en bûvant. Ils:ne rejettoient point l’eaupar les
nafoaux comme font tous les fouffleurs ; qui font auflï
fort communs dans les Jmeis des tropiques : enfin je
n’apperçus aucune apparence de'nageoire fur leur dos.
G’eft fans douté à une.baleine de cette efpeee qu^avoit
appartenu . autrefois une vertebre de ' quatorze pouces
de diametrefur huit de hauteur, que.j’eu^ oeçafion de
voir
Voir depuis for le rivage , avec quelques côtes de plùs
«fe dix pieds de longueur. On fera peut-être forpris de
ce que je parle des baleines n’en ayantfoen de plus
précis kfdire r cependant comme.e'llesfoitEoûvencdaus
un pay&-oà»les.i|iègres n’ont n il’envâe:ni[l;habitüde de
leur faire la chaflè, comme il n’y a pas'd’apparencé
qu’on -yen voie jamais, de plus près ni pksfomqiodéf
ment qneqH'^i celles-cij, .je ;devois foire-part; ici de
mes> remarques j pour faire connoître de qqelle gran-r
deur font les baleines de là:zone torride , foppb(e qu’eU
les foient diftingi|ée|ÿeeelles de la zone glaciale.
Jj; ^bus avions1 'pendant le jour les divertiflemehs Hés
Baleines, vôc ceux de la mer pendant la nuit. Dès. que
le folèïten fe plongeant fous l’horizon, avoitfomen©
résrténèbresy la mer nqus :prêtoit auffi-'tat fa lumière*
La proue du navire,.en fatfant: bouillonner fèVeanx,
fembloit Ms, mettre en: feu;: nous voguions. ainii dani
uncerclelurnineuxquineusÆnvirbnnoitcommeune
gloire d uhe grande largeur:, îdfoà; s’échappait dans le
image un long trait de lumière, qui .n^^üfoiviéju^
qu^k l ’iflecd© Coréen où Ho'üs .débârquâmesi le 22 du
même:;mois^ i;.
Aulieu deretohrnerauffi^têtldlfleidùèérïégàl, je
voulus-reftér k Corée pour y achever JestoBfefvâtiorib
fur les plantes, ôrpartîculierementforUes coquillages
& d autres corps'marins , qui m’avoient échappésidans
m ^ t o x 'O T e i^ w ^ y a ^ e é ïM t alonèfo foifonsdes
p®l|llbJîs p du moins* des poifijbns defooyenjietaillésLq
mer en pacoifToit remplie.: lorfqu’ils étoient poùrfoivfo
par les. gros^-On .les voyeic parbanesis’approeher de
, W fouvent y é ch o ir d$; ÇP§ bancs dç
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