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Mars»
plus de cinquante toiles en quarté J ou les poiflons
étaient fi Terrés qu’ils roulaient les uns au-defîus des
autres fins pouvoir nager. Auffi-tôt *que lesnègréspnt
apperçu un banc femblable auprès de terre, ils le jettent
à l’eau, portans d’une main un panier pour faire
la pêche , & nageans de l’autre. C’efl une chofe des
plus piaffante que de les. voir dans cette attitude
nàrate > pénéikèr tour -à Tour au milieu de xes fourmilières
\ plonger fimplement leur panier , - puis le
relever, &£ s?en retourner chez eux clergés de poiffonsv
'
plcM ex- Tai été témoin oculaire d’uiie pêche extraordinaire
irawüawe. qUj £gjjjfaite dans lemême moisr,Tuæ leriva^e-de Ben i
à une lieue de Pille de Gorée, par les ' geiis dé l'équipage
d’un vaiflèau de la Compagnie, mouillé dans la
rade. Ils n’avoient qu’une fenne d’environ Toixantè
braf£s(T^,quHls jetterent a tbukhazardkla met3 car
ils n’eurent pas le bonheur de rencontrer un banc die
poiflons : cependant ils firent une pêche fi abondante,
que le rivage fut couvert dans toute l’étendue de la
fenne, par les p.piflbns,qu’elle. y amena , quoique bien
maltraitée. J’en comptai une partiequi memtrjugfir
quelle nombre total étoifide plus de îix mille, dont
les moindres égaloieot la groffeur d’une belle carpe.
Qn y.voyoit des fardes, des vieilles, des argentines,
des muîetséob cabots:de deuxrelpeees, des lunes,;des
catengües d’amt®es ;poiflpns peu connus. Les nègres
du village voifin en prirent chacun leur charge j.
& les matelots du navire en remplirent leur chaloupe
à couler bas, abandonnant le relie fur: le rivage. Dans
v -(i) Mefarë mâtine âe eihtfpiëâa/^' -
toùtfi autre pays une pêche finiblable auroitfins doute
-paflèe pour miraculeufi;.
Il y a dans l’ifle de Corée ^.comme je l’ai déjà dit *
une; s terre baflè que l’on nomme Sâvanéi J’y logeois
dans une CafedÈ paille!, confira ite k la maniéré- des
nègres;: elle étoit neuve quand, j’y. encrai ; mais eil
moins d?un- mois! ellefot toute kîjour; J’en■ recherchai
lacanleqUe jè'déeouvrishieritôt; Tdut ce: terreifi étoit
remplid’une efpecede fourmi blanche, Ou de vagvalr
gue., différente fie celle dont j’ai parlé ailleurs. Gelle-ci
au Ikuul’élever des-pyramides: j, relie enfoncée dans -la
terre f ôc ne Jè déclare que par des petites- galeries cy*
lindriquesî dé - laqgtoflèur d’une plumé d’oÿè1 Tquelle
éleve fur tous! les corps qu’elle veut attaquer! Ce&g&*
léries font toutes :Ie terre cimentée, avec une délicat
çeflè infinie. Les vagvagues s’en- fervent comme de
chemins couverts-pour travailler fins être vues> & on
peut compter que de telle natùre quefoit cekquoi elles
s’attachent, cuirs , étoflès , toiles , livres., bois, tout
efl bientôt rongé ÔC.canfommé. J’èa :eus:fâeétquitte à
grand marché:j fielles n’euflènt attaqùéque lés roleaux
de ma café ; mais elles me percèrent une malle qui étoit
élevée fur des tretaux un pied au-deflus de terre,- Ôç
rongèrent la plupart de mes livres. Mon lit même notait
pas épargne , & quoique j’eus foin tous Ies Toirs
d’abattre les galeries, elles étoient fouvent élevées au
milieu de la nuit jufqu’k mon chevet, & gagnoient
jufques. dans mon l i t , oh les vagvagues après avoit
découpé, mes draps ôe mes matelas| en venoient k ma
peau, qu’elles mordaient cruellement. On me difpen-
de parler ici fie? enflures 3 ç fies vives /douleurs qui
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1; IrçféSe fort
incommode ,
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vaeue.