8 V O T A G ' E l ,
' 1 8 8 1 1 1 Eorfqu’on eft k terre, on trouve % cent pa& 4à ft*
v u * v^ e S a â n t f i f c c a î â s i x ' i l ’Mle,;
Sainte-croix. comme le port auquel elle a donnéifon nom. Gette-
ville n’eft ni fortifiée, -ni fermée de murailles. Ellè eft
bâtie fur une plaine allez élevée au-deflus .de la mer ,
& qui le termine en une langue de terre fort balle,
rblanêhe & fàbloneufe, d’environ une lieue de lon-
• gueur vers le fud. Sa longueur eft de quatre 0ns toil
les, fur une largeur moitié moindre. Sesmaifonsffont
au nombre de trois^'cens, bâties en pierre &- a 'nrrns?
* étages, Elle peut contenir environ triais mille hâbî-.
tans, tous Elpagnols, qui, par leurs m o eu r s .leu r
façon de vivre, different peu de Cfux d’Europe..•„
Lagunaca-| A trois lieuèsh Foueft de cette ville lien fu ie n t les
gorges des montagnes, qui élèvent inféiifiblèment le
terrein, on trouve celle deLagimaqui eft la 0pititlo
de fille. Elle eft affile au pied du f ie , dont j’ài déjà
Montagnes parlé: Cette montagne, qui porté ïg»npm de Pic dé
4e thâfg. jénérif, eft par le 2 8 Adëgré, de latitude feptentrionale
, & par le 18e degré 52 min. de lohgi^
tude, à L’occidentde Paris. Sa hauteur que noïïs.a'V.Qns.
trouvée de plus de deux mille toifes, cfeft-â-dke , de
près d’une lieue perpendiculaire, doit la faire regarder
' comme une des plus hautes montagnes de f Univers.
On dit que fon îommet eft couvert de neige:pendant
toute l’anneef & qu’il jette quelquefois des matières
enflammées:, lans faire beaucoup de bruit. Elle tient à
peu près le milieu de Fille , 8t eft enyirpnnée, d’un
grand nombre de montagnes qui n’ont gueres moins
de demi-lieue de hauteur perpendiculaire.' Au pied de
eps montagnes on voit cfeâ ravines femblaljlé? â des
précipice?
*7ms
AytW
A U l. S Ê N -Ê G A L. 9
précipices aflfeüx, qui ont fouVent plus-de céntpieds
de largeur fur deux-cens de profondeur ..-Ils fontxreiu
* fes pardes torrens qui s’y ëfigôbffrent pendant lés
orages ,1 êc qui en fe retirant! lés: laâiîènt a |ptB 1
Le-terrein de cette ille eft rougeâtre:, peu profond
& léger ÿ mais d’une grande fertilité. Dans, les gorg!§
■ desrnmhfâg^sîqùiefont àiï-nord'# à l’éft de la ville ^
on trouve: les plus belles forêts d’orangers /de citro-
nier's, de cédrats, & de limoniers de toutes les élpeces.
£es grenadiers & les figuiers cf aident par-tôut aplai-
fir. Aux plus excellens fruits de l’Europe, les habitans
dë Ténérif'
■ naniers jpft|s;ipapay:eÊs- 6c des- ananas^ qu’iEcuîtivent
dans leurs jardins. Les caroubiers 9 les mëlons de toute
elpece & fur-tout les melons-d’eau , qtcupent les
terrés les plus ingrates. Les vall'ées’qui forment leurs
eampagnesportent les plus beaux b]és>du monlë-.au
milieu , defquels J^élevent par intervallesjdes bouquets
de fang-dragon(i), qui par leur hauteur f& leur for-
m é , imitent allez lëport majéftueux du latâ:nier^ÿ)vi:
Les m o n t r e s ' font mifis enVighobles-, quiont
acqui^ une grande célébrité par les exceMensiyfcs qu’ils
rapportent, ôë.que l’onconnoît foükléf moms deiviti-
de Canari© & A© vùi; çLe rJVÎalv oifiç r. Lepremier ëft ïtiré
,d’un gros raifin, qui donfië un vin fort &iapiteuX :
> c eft lesyin d’ordinaire. 0n fa i t ! ’autreayec un petit
mftn ÿ dont le rgrain eft rond & fo r t doux : aüffi la
liqueur qui en provient a-t-elléîune faveur agréàble&
plus; dâupe, qui M
' H & dont fc^ iS^ es -en. é vétirki P -
B
Qualité 4e fon terrein.