y , 74 9'' ' ' que je goûtai, & que je trouvai fi doux & d’une eau
ü® fi fucrée que je fuivis bientôt leur exemple. Je ne
doute nullement que ces cannes de m il, traitées comme
les cannes a fucre, ne fourniflènt également une
liqueur propre à faire du lucre.
vnk£eap- ■ Enfin, après avoir cheminé pendant une demi-heure
feüéDepieur. j^ns voir autre chofe que des herbes autour dernoi, je
me trouvai au pied d’une petite dune fur laquelle étoit
bâti un village que tes nègres appellent Depleur. Je.
l ’avois examiné étant fur le bord du fleuve, d’ou il
jardins 4es paroifToit fous un point de. vue charmant, t e pied de
»ègres. - colline qui étoit toute de foble pur & rougeâtre,
ne montroit par-tout que des jardins. On y Jfb^oit
alors des giromons, cettp;gfpece de potirons particu-*
liers aux pays chauds, qui. ne cèdent pojnt> ceux
des pays froids pour la groflèur, & dont le gqûtsfucr&
a quelque choie de plus fin ôç de plus délicat. Les
deux efpeces d’olèille de Guinéç ( 1 ) , la verte & la
rouge, arbriffeaux de quatre à cinq pieds de hauteur,
ôc qui ne relfemblent à'ia notre que par le goût, y
çroifloient à merveille. Le tabac & des. haricots de;
toute elpece couvroient le relie du terrein, >
De ces jardins je palîài dans le village fans vouloir;
m’y arrêter, parce qu’il ne me paroiflpif: pas diffèrent
Frayeur des des autres. Comme il eft peu fréquenté par les fran-:
| î b & f e çois * à caufe de fon éloignement du fleuve , tous les,
petits enfans qui n’a voient pas encpre vû de blancs*
effrayés m nie voyant, fuyoient chaçqn de leur côté
cherchant un alyle çntre les jambçs deleyirs meres, &
jettpient des cris qui mitonnèrent peu, parce que
/ïtKecmjaIndica, goflypu folio, acetofse faporet 'Pîurn. C a t . ^ ;
j en
j’en découvris bientôt Ja.caqfe. Cependant je m’élofc 1-4-9.
:gnois ipeuxa peu poUr/éviter le tintamarre épouvan- Juitl*
tabhgrqufejma predence: avaitraccafidnhé y l(ir-fqu’une
-fenam© qùi m’avbit;apperçu îdiiéîHànt quelques-fruits
dans, les jardins , erut me foire plaifir en m’en apportant
d’uneTelp.ecé qui eft fort eftitnée dansée .p à^ En
même items elle ibe ' condiMtlau milieu du village à
fe b r e : d'6ù felleovênoit flej lés 'cueillir. I l rétoit ’ fort
gros.y 'quoique peu élevéefes branches fouplè&ôt pendant
©^ épiries^me leflmhtéecoohoîtire
pour l ’agialidr de Profper Alpin ^^Æsjcljez les- nègres^ il '
eft connu fous le nom de j^tntpe. M’étant: arrêt© pour Sccse fmgit?
le, confiderer , je fus bientôtqenvironné d’une .t ro u p l^ S y * *
d ’epifonp des deux fè&Sfattirés par la cûaofîté.' Les
tïnsi itf; par ;r efpeéï 4 fo it par crainte ,1 & tenoien t â
l^éçâft î; les autreséè famlliarifaieht allez' pour a^proa
ohér deg moi % me demandant des ! verroteries : ce don t ,
^t^nme^j^l^'dft ailleurs ÿ les matchandifès ££ les ori
neniens du pays! La plupart n’avaient jamais vu 'de
JblancAe fl ^èsijéeâi uns.toudioientmesjhabitèSÉ moii
#igerp d’a-utrèsr prepoient môn chapeau^ 8zJ nies chè-.
vëuiX que je;pOrt^saen bourfe, ne pouvant: s’imaginer
qu’ils ^.©ulïgnt pû croîtreâe la longueundont ils me les
voyoiey%ifuc lep locèiflesb tâtqient ina
bourfe j>!^^%{a[ndaàifedtttàbâoid^nfcilsrfe3Bi^^îerrt:
temphë; ga :eâufe -dg? ,1a- reffembMnQuqù’eile ravolüpveé ■
une efpece de petit foc de .cuir quarre , dansîdequel ils
tahâoéur leftoiAac :
.^.^^quelfe fut :leqfffutpriib-y.éorfqudls;mervimét ôter
ma bourfe'j- fc-fin§§: phqveUx^ne tomber jufqu’â la
11 o
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