petite caroncule blanche, conique, &• noire à fon extrémité
qui pend en bas.: c’eft la langue deTanimal. ^
Quant à la maniéré dont il fe fert de fes mâchoires, de
fesdents :8e defa langue, voiciceque j’ai obfervé. Lorfqu’il
veut manger quelque corps folide, comme font les feuilles
d’une plante, il préfente fe mâchoires inférieure ferrléébOids
de la bouche fous la forme d’une boule eoupéeen deffus
d’un petit fillon, comme l’on voit ©elle du Limaçon (\n,pl. i .)
ou celle du Lépas { y. pf. 2. ) j il élargit enfuite ce fillon en
avançant encore la mâchoire 8e lui faifaptfairele cuilleron^,
puis il la referme en pinçantUfe attirant àlui une pordon dé
la feuille qu’il briffe énla preffantJcontre kmâchoirefupë^
rieure( S.pl. 2 .),ce qui fe fait avec un bruit affez fenfibley
& .£ort femblable à celui qu’on entend lorfqüe le ver à foie
mange.- Le morceau ainfi détaché de la feuille & finement
broyé ,.entré’par l’ouverture de la mâchoire Inférieure dans
l’éfaphpgd,8e va de là fe porter dans l’eftomac pour fervir
de nourriture à l’animal. La caroncule que j’ ai dit fe troUéet
à l’entrée de l’éfophage, 8e qui reffemble à une petite langue
pendante eri bas, fert fans doute à empêcher le retour des
alimehs,8e à les précipiter dans l’eftomaç. : ; |
Telle eft la méchanique. du mouvement-‘ des . mâchoires
dans les Limaçons qui en font pourvus. Elle eft à peu près
la même dans .tous:, & ne diflere pas fenfiblement dans des
différentes èfpecesé > :v . ' ' / -;,v •-omumréHW-4m#
Dans les Limaçons dontla bouche eft dépourvue de ma-*'
choires, on voir à; -leur place une efpece de Trompe ou de
tuyau cylindrique, qui èft d’une grande longueur dans der*
raines. efpeees, & beaucoup -moindre dansi-d’autres. Cette:
trompe eft charnue ,d’une fubftancemufcoleufeipeüdpaaffe
& fort fouple. On peut k , regarder comme un éfophagd
allongé, qui a fe faculté de fortir du corps & d’y rentrer
comme dans vum fourreau* Son extrémité eft percée d’un
trou, rond , bordé tout; autour- d’une membrane cârtikgi^
neufe , affez mince, femblable aux mâchoires inférieure»
dont j’ai parlé ci-deffus , 8c dentée 'de -même* ’<
Il n’y a que les Limaçons carnaciers qui foient pourvu»
de ces fortes de trompes : ils s’en-fervent comme de tarnere
pour percer les coquilles des autres Coquillages .dont ils
fuccent la chair. = Les ■ aiimênS ri’ont pas';d’autr e entrée dans
lé-corps dé'l’ariimal -que Fou veküre dé ^extrémité de cette
trompe; On en voit différentes formes à la lettre L. des planchas
3 ,4 & 10.; ;; :i- - c- ■ R : : I " ;
Tous les-EiimàpoÉS'ëk^ üfieelb^e‘d^f1i^p'Iûs?pü «joins
long i qui fuppérte fa! t^té réfte" du èdrps-j 0 u
Comme P§ntv6ftrdatts:!lë Côrét-'#lOTpMâçon I . );'1 -
Il ny a rien defemîîlablé’daristés>Coliques.
Le Càrps^oo. lé 'tronc dés QoqMtlages! prendkforme de 90.
là Coqÿiilê^;dont il: rempliétéutefe; .capacité, de forte qtie CoRPS'
quand ellédft fptralè y eOnvme font- là plûpàrt des Lima-’
çûjÏs , il eft pareillement tourné en fpirale } lorfque 1a co-
quille n’a pôinÉ dérfpires ou dé volutes fenfiblesT, le corps
n’eft point contourné : tel eft celui de quelques Lépas & de
to&téi-lek'Cbhqües.-
; Riénné-réffé^ un Piedquê ce gros mufclëfjui tov. f <
#etèfi|l?fëu» lé édldeuhë-partie de la poitrine des Limaçons. £IED*
Il eft applati en deffous, & formé par Ikffembiàgê à’ün grand Dès Lima*
nomb¥è déTortéfeufelés , qui font placés^en long dans q u e l - * ^
ques-uns’ 8e en travers-dans d’autres. Sa figure n’eft pas confiante
i elle défend? des âifférens mouvemens que fe donne
l’animal àiiquel: il tient lieufee Pied.
Quand il veut fnarçher yil donne à ce pied un mouvement
d’ondulation femblable à celui des flots de la mer, & qui le
tran^ottéén‘ îé;flîfant j poür aiiifî dire, ^lifter d’un lieu à
l’autre : c’eff lé mouvement progreffif Ordinafréï à la plûparc .
des Lim;açëMvdoMtIé:;piëd eft uni dans fa ferfecefeferiêüre^ ^
CèuX qui', comme le Piétin ( gin. 4. pl. 1. P. K. ) , l’ont dp
vifé én déüx parties âipeu'pfêl- égàks', S’efi fervent d’uné
maniéré toute'différente’: î©rfqu?i$» véülént‘â^àncëffyils ap^
puient fortement fur le bord antérieur de ce pied } c’eft lj|
point fixe vers lequel tout le réfie du pied , qui eft dàtis le
relâchement, eft amené : au contraire lorfqu’ils veulent reculer,
ils fe cramponnèfit furTôâ bord poftérieur, & alors
le devant qui eft’dans l’inaction eft obligé de fe rapprochée
vers cette partie Où lé point d’appui fé trouve dans ce tems-làè
Le Pied n’a ni là même forme ni le même ufâgé dans lèS Des Co»-
Cotiques, du moins ne peutdl ramper. Il eft quelquefois cy- tîues-
Jindrique, comme dans la Pholade, le Solen ( p/. 19.), &c*
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