174^7 btifoient contre t e flancs dù bâtiment y & finiraient
Avri1, en le couvrant d’une; nappe; d’eau.Une lame .nous foulevoit,
puis nous laiflbit à foc : une autre venok nous
relever, & étoit bientôt iuÀvîe par dlautifesfèmbla-f
blés. Après toutes ees alternatives r nous nous vîmes
enfin hors de tous dangers. C’eft un ufàge qu’on fafiè
après ee paflàge quelque générofité aux nègresg de
barre : chacun des paflàgers s’en acquitta noblement,
& ils forent tous fort contens.
^L^eur du Dès que nous fômes entrés; dans le fleuver^inous
embouchure, nous trouvâmes dans uncanal fort tranquille; ,.d’une
largeur de plusdetrois cens toiles, e’efl-tà-dire,, quatre
ou cinq fois plus grande que celle de la Seine au Pont-
Royal. Sa direction foit af£z exactement le nord & le
fod, parallèlement à la côte , dans une:étendue d&jtrois
liepes, depuis fori embouchure jufqu’à .l’ifle dû Sénégal.
Le terrein des deux côtés; ri’éR qu’une plaiàe de
fable mouvant, d’une grande blancheur., fèmé ça & là
de petites dunes que le vent éleve & déplace aufli faei-
Bæbarfe de ^?nent* bord occidental forme une langue de terre
fort baflè, qui fepare le fleuve. de la mer, & dont la
plus grande largeur hapascent cinquante tôifes: è’eft
ce qu’on appelle la Pointe de Barbarie. Le bord oriental
eft plus élevé ; mais tous deux font également ari-
des.-£ç ftériies, & ne produifent que quelques plantes
aflèz baflès. On ne commence a trouver des arbres que
deux lieues au-deflus, vers l’iflet aux Anglois ,* encore
ne font-ce que des mangliers : c’eft prefque le feul arbre
qu’on rencontre jufqu’a l’ifle du Sénégal.
; Débarque-1. Cetteifleeft à trois lieues de l’embouchure du fleuve,
du Sénégal, & à deux tiers de lieue de l’iflet aux Anglois. C’eft le
chef-lieu de la Conceflion du Sénégal ; Sc le DireCteèr . .1. .7.4.9. ’
générai 'y fairfa réfidenoe;.Môusjartivames aPàntréede A^L
la nuit au port orientaldu fort > ou nousdébarquames.
Auffi-tôt que j’eus mis pied a terré, je me rèndis'chez 7 ^ ^
M. de la Brue, qui étroit directeur général. Il ibél
’accueil du monde le plus gracieux^ Lès lettres dé* te- ra‘
commandation queje lui remis de la part dé M. David,
fon oncle, direâeur de la compagMé dés indes j qui
vouloit bien s’intérefler pour moi, eurent leur éfiet
au-delà même de ce que jkn pôuvèis attendre dans -un
pays rempli de difficultés. Rnfin il me promit dé me
féconder èncbufosfes occasions , & -if fo fo a v ë c ra i
zèle & des bontés' dont les faïences lui font redevables
, fi j’ai fait quelque chofe pour elles.
L’exécution fuivit de près -les proméfles : j’eus la
liberté de m’étendre dans le pays, de- Péxâîniner, d-’en
reconnqître les produdionsj & pour m’en donner !lês
môyens , M. de la Brue me procura un cahot , des
noirs , un interprète, enfin-toutes les facilités que la
compagnie des Indes fpéeifia au -Confeil fopérieur ,
dans une lettré folle lui iàifoit conïioître fis in-^
tentions:^ «ûk| uoti pm »foc* jjrü
Arrivé dans un pays f i différent à -tous égards de Deferiptio«
celui d’où je fortois, Sc me trouvant |pour ainfi dire’, f ÿ § 94“5é'
dans un nouveau monde , tout oe-quéde^oybfe^fbtqit
mon attention / parce que -tout m’inftruifoit. C ie l,
climat, hâbitans 3 animaux:, -t&tiès 7 végétaux /ibut
çtqk nouveau pour moi pje n’étois accoutumé à aucun
des objets qui -le préfentoien’t. De quelque côté que je
toumafie mes regards, je -ne voyoïsjqlietiês plainês
fabloiîéhte ^ brilles par t e ardeurs du foléll lé ph|s
C i j