■ *7 4 9» le premier. On attribue d’ordinaire la qualité' de ce$
vins au climat Sc à la nature du terroir ; .mais je crois
que la culture ôc la façon qu’on donne aux vignes , y
a pour le moins une aufîi grande part. Voici ce que
fai vu pratiquer aux environs de Sainte*croix. On fait
choix des collines qui font à une expofition avanta*
geufe du midi, négligeant toutes les autres : on en
cultive la partie la plus.; baffe , jufqu’à la hauteur de
deux cens pieds au1 plus. Sur tout le terrein deftiné
aùx vignes, on élève de petits rriürsà .hauteur d’appui,
h la dift ance de quatre à cinq pieds lesiunsau-deflus des
autres. Ces murs fervent- à plufiguyg fins ; car premièrement
, en arrêtant les terres, ils empêchent le&ÿignes
d’être déchaufîees ; en fécond lieu , ils retiennent lés
eaux des pluies-, qui fans cela auraient - coûlé fur la
terre fans la pénétrer ; enfin, ils augmentent de heau*
coup la réflexion des rayons du fo fe il,â c procurent
aux feps une plus grandechaleur.il eft vrai que comme
ces murs font faits de pierres feches, c’eft^ydire, fym-
métriquement arrangées fans mortier :ni torchisyH s?en
écroule quelquefois dans, les- greffes pluies.; mais le mal
eft bientôt réparé : on'peut mêmê lebmvenir, eh fak
fànt régner au-deffus du mur le plus élevé, un cordon
de greffes pierres un peu incliné, pour rompre la force
des eaùx Sc les détourner. Il me femble que cette pratique
pourroit être fuivie en Italie, 8c même en Provence
, dans le Languedoc, & dans les autres provinces
méridional es de la France, par des particuliers qui
péflêdent des terreins montueux dont ils ne fçavenc
que faire. Par ce moyen ils mettroient en culture bien
des collines, que leur rapidité-a fait négliger., 8c ils
en ret-irèroieht de grands avantages, fur-tput fi elles 17.40.
I^Fiit da#^ une bonne exposition. \ AyriF»
Le revers de;ces montagnes;, le oôfé qui yegarde le
nord, eft aride êt inculte. Il né préfente fç la vheqyum
amphitheatre de rochets nuds ,d ’un gris d’afdoife, &
taillésèn parallelipipèdes vert^auXî^^^huitpiels
de hauteur trois à quatre de largeur J,: don jt les an-?
gle§ font fort tranchansî on diroit autant de précipices
éfefeés les -uns au-deflùs des autres. Lorfqu’oh eft païf- v»e furie
venu au lonunety. on eft ravi tout dumopup par un montagnes,
point de .vue qui; neftjbpfné que-par' de la,
mer. - on & "trou au traê
v^rs defqj^f§;©& apperçoit ,à douze lieues daps.lè fud,
la Canarie; Sc ies ifles voiftnes, On eft aufîi étonné dé
ce qh’Mf lieu marcher fur deJa terre onme'trppvé t
fous fes pieds que des cendres, des .pofioes Sc des pierres
brûleeg^dont on rencontre enoore en defendant
des morceaux difperfés ça §c là., mais dont la plus
grande partie a été. entraînée?.au pied des montagnes,
8? même jpfques au bord de-lamer.
Dans les endroits ohila terre dtdSt oü^dfte1, je)* Nature a?s
ÿoÿois ap-defTons des ponces, une pierre en grpi|d|l|?rte?‘
maffes, de couleur d’ardoife., 8c pareille aux rochers
découvert« .que j’avois jp 3Wij^yés,^uï:;jb-
montagnes. Cette pierre a une relfemblaqcè fi parfaite
avec les pierres fondues par -le feu de« volcans, $c la
OPmparaifon que j’çajai feûte avec &s;la^s qué JVXrsdè
Juflieu ont reçu bonffeplement des volcans d’Italie ,
mâic.même de celui-de l’ifle BourbonM.de plu£e^%È
autres, iétablit Cette reifemblancedemaniéréquerjenè
crois pasd|u’on#niffe ni un Iff