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j ? . ' c’eft-à-dire, fêchées*à la fumée, comme ils failoient en*
uî’ çoré eux-mëmesil n’y a pas longue^ années, lorlquq
la^-naangliefs. idê Cette rivlerse'leitf-. en^wnifïbiprk*
comme font aujourd’hui ceux du fleuve Gambie. Les
français qui ont examiné ces bancs,•& qui ont entendu
raifonner les nègres fur leur -formation, font aufli de
Ce derrrief lentiinent. Mais quand pA leur âccorderoit
ces d'eux points ,ils feronf toujours embarraflés d’ex-#
pliquer comment ces coquilles ont pu s’arranger aufîi
régulièrement qu’on les trouve, & ^ns aucun mélange.
P ’ailieurs la quantité d’huîtres qu’on peuthou-s
caner & bailler en un jour eftfi petite enicomparak
ion de l’amas immenfèdes coquilles en queftion , &
füppoleroit pour la formation de ce banc un fi grand
nombre de -fiédes , -que la choie perd par- la-fupputa*
tion toute vrâilèmblance. Sans avniritçepurs. à -des
preuves aufli douteüfes, pour expliquer comment fe
•font formés ces amas & quelqüqs âutres fèmbkbfes,
flifuflfit de confidérer ce qui le pafle dans le fleuve de
Gambie , -ou ieé huîtres qui y; multiplient eonfidérit-
blement fur les racines des mangliers, ont. formées par
leurs dépôts , dans plufieurs endroits de fpn lit ; des
bancs de coquilles fort élevés' ; & l’on fera bien fondé
k croinsyque ces endroits ont été autrefois dés lits . de
rivières oh les huîtres vivoient aufiffur les mangliers j
queeëç Iksom changé fiieceffivemem de place, & que
la mer en baillant % làiflé ces bancs ^découverts & aflea
deniveau à huit ou dix- pieds au-delfus de là furiàce.
Re^àjnfle gf Le 23 je retournai à l’ifle du Sénégal dans- ma pi—
' * rogue. Quoiqu’elle fiât volage, Ô£ peu ferme fur fon
afîiette, j’aimai mieux m’qn lèrvir que d’attendre la
A Ü ; . SIÊ IST É G A L, Î 1 1 ~
commodité du bateau qui mavoitamené. Mes nègres 17 ^
nagèrent jà. l’ènvi fun de l’autre 6 & me firent pafTer ëh ,,
'moins de deux heures les deux liëués. & demi qu’il y
a ; de la Chaux h j fille dp. s Malgré les greffes
vagues’& un grain de vent que nous eûmes à: la bande
de f efi erifbrtant du marigot-, notis nereçûmes-âuCuft
CÔup de lame , & nous ne prîmes pas une feule goutè
d'eau, parce que no ua é tions,à l’abri fous les manglfursi
Le vènt s’étoit cahné.tout-à-fait, &; il n’y avoit plus
que. quelques vagues encore allez grofeydotfqu’une
pirogue le mit à. l’eau pour traverfer le fleuve.- Elle
étoît petite * & portoit-trols hommes, dont deux pa-
gayoïent * dans cet exercice ils . faifoieht ünéëlpèce dc
mufique avec un refrain que j’entendois d’affez loin f
& qui ri’etoit pas délàgréable. Le nègre qui gouver- f>ro‘g«®Vèr-
noit avec là pagaye pour évitée les lames , fë trouva ce’
apparemment én défaut; c*ù bien celui qui étoic OcCù^é
ÿers le milieu à vuidér l’eau qui entroit dedans, pencha
trop d’un coté & fit perdre fon équilibre à la pif.
fogue J elle verfa & eux avec elle. Quoiqu?ils;fùiîènt.
fort habiles, ils eurent toutes les peines du monde &
la remettre fur l’eau j à la fin cepeheknt® fërcë'dë là
poufler&c de fè la renvoyer les uns aux aufrës^par lëi
extrémités ,ën refiant toujours à la nagç, ils k-vui-
derent &c remontèrent dedans lés uns après les autres,.'
Dans ,'toute autre circonfiance dn fe lètoît divèrri ^
voir leurs manoeuvres , kfo rce& l’adreile qu’ils mirent
en ufàge pour fe tirer de ce danger, & Fon peut dire
qu’ils réuflîrent parfaitement bien. Cet accident n’efi
pas rare ; mais comme ils, font tous excellons nageurs,,
il eft inouï qu’ils y périfïènt*.