ea.- une femblable expérience à defîèin , je ne crois pas
qésW qU»on pû en efpéifer uniùccès plus favorable : 8t ce
qu’il ,y eut de plus ! remarquable dans celle-ci, c’eft
que chacun fut incommodé à proportion de la quantité
qu’il avoit mangé de ce fruit; qu’il n’agit en aucune
maniéré fur celui qui s’en étoit tenu-à .une douzaine,,
& que le plus incommodé fe trquvÆ deux! jpurs
après aufli bien portant que s'il n’eût jamais été tour-''
mente de cet émétique.
Fête du Ta- ï l m’ennuyoit de tant fouffiir à Kionlt : je retournai
baski, v p-£jç Sénégal, où j’arrivai aflèz àtems pour.aflifter;
à la fête du Tabaské, Les mahométans de la Te&e die«
Sina-Ali ont inftitué cette fête en mémoire de la naifi.
fànce de ce Prophète; & elle tombe tous lesim vers
le mUieu de la lune d’o&obre : cette année omla celé-*«
bra le 18. Tout ce jour le paflà dans les feftins & les
réjouilfances, où l’on ne penfa ù rien moins qu’au Saint
Bai g^nftai. dont on honproit la fête, &.il finit par un bal général«
dans la làvané qui fait face au fort,. où fe rendirent des
gens de tout fexe & de tout âge; Le bal fut ouvert h.
quatre heures du foir.par des danlès au fon des tant-*
bouts , des flûtes, ôc des voix des muficiennes. La jeu-;
neflè dans fes plus beaux atours ? montra tout ce qu’elle
fçavoit faire çn ee genre. Quand, on eut bien fatigué
pendant deux heures à danfer fuivant le goût du pays,
c’eft-àrdire, dans les poftures & les mouvemens les
plus indécens Sf les plus pppofës a l’idée que nous
nous fournies formée de la modeftie & de la pudeur,
la fcènç changea, Qn fit place, aux gens de diilinétion
aux fêigneurs : on ouvrit un grand cerelç , où ils
çntrçrent montés fur leurs chevaux parés magnifique-^
Saieof r
ment. Rien n’étoit plus divëTtiflànt que de voir ces
lùperbes coutfiers, oublians pour céfthibment leur ardeur
, le .conformer auiéeflèirîdela fête : ils^ le voient
leurs pieds, & eufr&ppbient la’îterî-dlégerém^j'#ic en
cadence ; tous les mouvemens de leur corps''s’aeîMè*
• doieht'ïvec-Une juftefle admirable au fbh*>des inftrüS
' mens ; enfin rien ne^.refiêmbloi!t'davantage“a' une>danfe,
bien conduite & bien mefutiéb que leurs gefteS;; Il femfe
bloit. que la fête étoit pour eux, tantplÿpâlbiffoient
y jjprendre de part :,l & tant ils étoient lenfiblès- aUx-
appiauiiilèrn&Eiy Je ne croîsrpas qu’on puifïè donner
un fpeélâeiècplùs brillant que celui d’un ittevâLdtéfré
dans; cet ’exercice.,.:& fur-tout d’unrch’éval de là beauté
& de:la.finefledeoios barbes du Sénégal.îLes cavalier J
eùXMTiêmesiil’aijoutoient pas peu d’agrément ù tous ee§
jeux : ils guidoient leurschevauxdb leur faifoient imU
ter: tout ce qu’ils. vouioientfteprélèntèr , enfeigdânb
pardeùrs. géfles Scieurs attitudes , tantôt unloombaty
tantôt nne lutte, une chafîè ou une danfe. Les fpeéta-
teùrsféprisî'd’uné merveilleufe ■ admiration, nés firent
’ approcher la nuit qu’a: regret -: ellè vint trop Tôt pour
eux, Ô£ mit finxàÿèes divers« amulèmens qui ne .rêfpi^
xoient que la joié‘.,r le badinagè & le plaifir. *
•^Un fvoy^ge par teiré -de l’iïîédm? Sénégal a la Chaux
devoit me dèàner i de nouvellès Conaioifîaibces^ d’un
canton qui m’avoit paru fi bèau;* Je l’entrepris ; le 4 de?
novembre : ma pirogue me fit faire cinq quarts dé lieiie.
par ,:eau jufqu’au port-de. Galel ,:*où je ipris ttérrérpôur
me rendre àu-ivdllrgÿ^ttjhême;«fïêih y ùî cinq censdoife
. ehviffon .du tivagevrjGnî-y ârrive au tràversrdeî
déc.QUVerts, fut - lefimelS' foulfloit ce jourdà un vmnt
! X
■ O1v7-t5ob2r-alp]
Oh daaKat:
les cheyaux. t
4 Nosyetn&re, Voÿage
par terre à U
.Chaux.