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Août»
Arbres d’uns
groffeur ex traordinaire.
fleiiye| ils tirèrent, la pirogue à terre : c’efl le feul
moyen que les. gens du pays .aient pour mettre, ces
petits bâtimens en fureté contre les vagues qui les tu toient
bientôt remplies, lorfqu’ils ne peuvent pas. les
mouiller aflèz loin du rivage.
Cette manoeuvre ne dura pas long-rtems, & je portai
mes pas au village de Sor. J’y fus tarès-bten ac-*
cueilli i comme a l’ordinaire , & je demandai qû’o>n
m’indiquât les endroits les plus propres pour la ekafiè £
car dès ce jour j’avoix congédié mon interprête ,. parce
que j’avais une teinture fiiffilànte de la. langue du
pays y pour comprendre tout ce quelles, nègres me
difoknt , ôç pour leur expliquer mesjpenféess. Qn me
mena dans un quartier d’où je. vis partir un troupeau
de gazelles ; mais je ne penfài plus a challèr dès que
j.’eus apperçu un arbre dont la groflèur prodigieufe
attira toute mon attention. C’étoit mi calebaffier,
autrement appellé pain-ée-fimge(i|j| que les oualofea
nomment oui dans, leur langue. Sa hauteur n’âvoit
rien d’extraordinairey elle étoit de foixante pieds en-»
viron imakfcm tronc étoit d’une grofeur demefuæée ;
j’en fis treize lois le tqur en étendant les bras autant
qu’il m’étoit pofiible ; & pour une plus grande exactitude
, je. meiùxai enfiiiteavec tme,feelb:laehc©fifo%
rence, que je trouvai de foixamce-cinq. pieds :: fon diâr
mette avoir par conféquent près.de vingt-deux pieds,
Je ne crois pas; qu’on ait jamais rien vu de pareil dans:
aucune autre partie du monde;. & je fuis perluadé que
fi nos anciens voyageurs avoient eu conmoiflance de
cet arbre, ils ifaeroient pas manqué: d’y ajouter bieq
||( ÿ ) Bahobab. P. A lp . vol. z . pa g . 37. '
du merveilleux. Il eft aûffi fqrt é*mqaait que cet ar*£-, ,t
bre ait' été totalement ouhliéipar-ceux qui nous ont
donné l’hiftoire du :Sérfégal., d’aùtaik mieux qu’il lify
•en a givres.de plus commnusdanéie pays. Du tronc
tel que je viens de le décrire * de vingtième piedfc de
diamètre y fur huit Ù.d©ü^e:pedsid@lm»:teUr j partoiènt
plusieurs branchesà^dont> quelques-unes-SU^^
horizontalement, & touchoientla terre par leiirs extrémités
ïVétoient les plus:grandes ; e41éscavoient àè*
^s'qàlrtasBWl^hqjufqu’kHdnquam^lçinq'pièds’de lou-v
gueur. : Chacune , de j jç-es branches |aur oit fait un des :..
arbres monftrlieux de l’Europe ^ enfin tou tl’enlèmble
de .ce pain-de-finge pàmiffoit moins former um fèuj
arbre qu’une forêt. Ce ne-fut pas aquîu le nègre qui
me. ièrvoit :.de. guide me condùifit; a. un fécond qui
avoit foixante-trois pieds de : eifeorhiérenèe ,* e’ed-k-
dire, vingt-un pieds de diamètre , & dont une raciney
qui avoitjé|é pour la^lus, gxaiide partie. découvèrtU
pardès êaâxid’une,:riviefe ycofina^ pQEtoiti.eèjit*& dix
pieds de longueur, fana^ompçer la partie .quLfeflroit
cachéedbus- les -eaux de bette .riéiere^Sc que je ne pus
feire-découvrir. Le même nègre .m’emanontra un troisième
» q,ui métoit pas fort loin de-fa. yj&mf ajo;ùta>qüe
fans fortir -de.cette ifle y j ’en pourrois.vqiriiugrand
nombre d’autres.qui ne Jeur étoient pas'iWaùeoup?inférieurs
pour la taille. Ma furprife celfa. dês-lqçsy. <3f
fatisfait d’en avoir .vu trois, je me dilpofati.k;diaiîèr.
Un vent d’eft qui s’élevaîtoutik qoiqr^avec uneim»d LAutcurfiir-
petuoftté. telle qu’il ifémbiodr devoir déraciner:&<©n-,^Sn
Ifvéf tèi^deskfbresf m’empêckà d’aller ptefSin^Cel>
Coups dêr vent font les avant-coureurs ordinaires dê É