pluie dans ,ces pays j ôc celui-ci amenoit-avec lui une
épaiflè nuée qui creva aufli-tôt. Le village étoit loin(
& l’on ne pou voit efpërer de lelègagner. Mes nègres
ne voyant aucun abri pour eux, quittèrent leurs pagnes
& fe jetterent a la nage, dans une petite riviere. qui
pafïbit auprès de cet endroit. G’eft leur coutume, lorsqu’ils
font lurpris par un orage., de fe plonger <dans
l’eau, plutôt que de s?expofer à être mouiM^par celle
de la pluie, dont ils craignent les mauvais effets.;Rout
moi qui rfeus ni le tems ni la volonté deiesÆiiyre > je
me retirai fous le plus gros des pams-de-finge que je
venois.de voir,-5 comptant.m’y trouver^ couvert corn-»
me fous le toit d’une mailbh. Il fembloit qiie le' ciel
fondoit en eau , tant la pluie, était forte i chaque
goutte qui tomboit s’étendoit farda terre de toute la
largeur de la main. Je ne foufFrislien delà première
impétuofité ; mais quelques lininutes ?aprè§.:, . lorfqùe
l’arbre eut. été bien abreuvé , je fus; inondé : par l ’eau
qui ruifièloit defès branchegjlk leurs hnu^béèÆent
comme autant de lits, d’où fe précipitoient des tor-
rens, qui réunis.dans la v^eiùrfeiE@;£maïone ^e»e^®»
lôient comme un fleuve. 'On.s’imagine bien que je
n’aurois pas eu beau jeu en reliant fous le pain-de-fingé ;
je m’en éloignai bien vite me mis en pleine campagne
? où je.ne jouai guères plus; beau rôle : jîeffuyai
là tout l’effort du grain, qui dura une bonne heure$
& jelçus à mon retour dans Pille du Sénégal, qu’il y
étoit: tombé deux pouces trois lignes d?éau.
Les eaux du Niger parvenues à leur plus haut point
d^acfcroùlèmeht, iriôhddient toks les envirdnside Pifie
du Sénégal, ôç les rendoient impraticables. Forcé de
renoncer
rënôncer;êxitiéremënt àtpu;tesffortes, de,,promenades174$,
j-eiëe^^poisïqù’un moyen de<pouypir, employa ;le
long intervalle de tems que deÿoit durer fih©ndation| / sî
##tSië: de:paffèr dans; un; pays qui enifatiù^Sabri.
bâtimentpartoitpour G orée, petite iflediftante cPern
viron tren te-cinq. lie u es marines au füd-ludrPuefl: dè ;
l’ifle- dut Sénégal | & fort.procheidu capjVerd. Je crus
ne pouvoir mieux faire que de profiter d’üneïcbmniô-
dité qjûi fkpréfehtèit fia, propo^., jg m^ etobarqugi.
On mit en. mer le' 2 J: août/«pan des vents d’oueft pçu ttîén^ ÿoiifi'
&yoràbfes,;j mais:uu grain (&) amené pendant;Une: nuit réef *
par un vent d’eftfùrieux*, nous poufià- fi vivement
qà^lmoMS fit faire à- fee r c’eft-à-dire
des làns le lecours d’aucunes y^ilgs, pluside chemirç
qiiê noüs n’en avions, fait depuis lèpt jours que non«
étions en route. On vit pendant cê ,grain' une lumière
quë.ieèmarinsfconnoiflèntfous le nom de feu S. Elme.:
elle ièrpenta pendant près .d’iine minute au haut dû
mât yôc à l’extrémité de là-girti»^
Les matelots rlaocègarderent comme un heureux pr.é-r
qui leur annonçoit la fin de la tempçfey &fils ne
•furent pas trompés dan? leurs efpérances : le; vent s’api-
paila bientôt après , §c rendit à la njer là première tranquillité.
i
^:Le 4feptembre.au point du jour , noué,nous trour, 4y|?te®brè'
'vâmes parle travers du cap Verd qétoit un nouveau* Verd. u cap
fpedaele pour moi»,’qui, depuis quatre mois que j’étojs
arrivé-au Sénégal ,-.avois perdu l’habitude: de voir des
(0 0n/ap-{>flle-de-ee- nom,tousî^s coups de ,v.ents curage^.qui
H « de pnrierre & deokip^& l’.oa fe fert durerme dè
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