ÉpSgÉi
Février.
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faifoient ,èn février, que, des marais deflechés,où croil-
-foient quelques herbes làuvagës. Tous «les foirs on y
Mouchesim-;V#y<)i6 voler de'tous éôtes des-petites mouches luiféh-
tes,quijr par-tout où elles pafloient, fâiïoiiut briller
une lumière Semblable à celle des étoiles courantes.
Je m’y promenai plufieurs fois dès l’entrée de la nuit j
& je m’apperçus qu’elles fortoient des erevafîès for-
■ mëes dans cette terre màrécageùfe deflechée, où elles
ayoient pratiquées leurs retraites. Je remarquai encore
que celles qui étoient ailées éclairoient aufli-bien que
celles qui ne l’étoient pas î chofé qui ne le voit point en
France, où les premières n’ont pas cet avantage. Enfin
elles ne prenoient leur effor que pendant troi&ou
quatre heütes au plus, après quoi elles réntroient dans
leurs trous.. J’en recueillis un grand nombre , que je
conièrvai quelques jours dans de petites phiôles où
elles donnèrent de la lumière tant qu’elles
mais elle s’affoiblilToit à proportion que l’inieéte appro-
ehoit de là fin. Ceft improprement qu’on a nommé ce
petit inlèéte ver-luifant Ou mouche-à-feu , puifqu’il
n eft ni mouché ni ver. C’ell un Icarabé de la petite
taille , brun de là couleur , & dont le 'cOrpS applati
eft écailleux comme dans tous les autres Icarabes. Ses
ailes, font recouvertes de deux fourreaux aülïi écailleux,
quoiqu’aflèzmols. La lumière dont il eft pourvd,
n’eft logée que dans les trois derniers anneaux'de fon
corps j. encore.iàut-il qu’il leur imprime quelque mouvement,
pour l ’obliger à le montrer au dehors.
BoisdeGa®. En s’éloignant du fleuve on trouve une terre d’un
féblon rdugé, gras ^extrêmement fin, & d’une fertilité
inconcevable. Cela paroît par les arbres dont elle
À- t f£ f l t f 'É 'G / À L. . H
eft chargée.Ud-ce fbnt^dêl cHofquets: impénétrables, = ^ ^ 5S
nop paf |ês épihe%qui y ftméa&zn?areSfmâis: par leur Févtïôï‘
epaiflèur. : j’y-ai rencontré; qu el.ques 'plants; de .vigne
iàuvage lèmbkÊléMelle de l’Europe. Làrceforft des
bois'de haute futaie, courbésToiis le poidsdés cifficsÇm%
qu’on appélleroit lianesvencAmériqdb,'iæcaufe dé la
maniéré dont biles: s’y attachefkxm mo ntantipiiisy en
delcendant ^entrelaçantJes1 unes Idafas lésjautres \ éè
paroiflànt tirer éà bas &r aflùjettir rileurs branches
comme fonnfes manoeuvres d’un. vaiCèauià; Ké^ard dé
fes-vergues i&cfe-fes mâts,, CeTut:da.ns.xçsTeliesÆâmi
pagnes que je visxes arbres* prddigieux ënrgto^feur &
en grandeur s^diesi-xéy.bàs (2) durP. Plumier, autrement
les polons - ou fromagers ,;que des! nàgrescidu>SqneWf
appellent:Tbentén ,:; comme je l’ai .dit ailleurs; |
, Le benten lùrjxifle en.hauteur- tous les autres arbres Bente« arin-e
du Sénégal, comme le pain-de-fmge ,d it calebaffiecSSurf^i
lesdurpaflè par.fa:grdfleur. Iky: en a dë xent dix Ôè
même'^e Genù vingt.pièds'îde hauteur], dont le, tronc -
de<hmk<^<^rpigdrdif(.{iius.- de Aiametre ^ dmrême-!
ment droit., a cinquante ou loixantë pieds-louvént
davantage de longueur, entre les racines &4es bran* •
ches. Les eaàeiures ou, efpeces. d’aîferons .quilnaifTerir
quelquëfois dans tQutéTa lôn^uëùf de ce trqiic , nè
diminuent rien -de la beauté, qu’ikdoit ;k k blancheur
de ion écorceV & à .la hardieflè avec laquelle il norte-
k tête bien pommée & arrondàëÆ’eft de cetarbre que On M g*
les negres font leurs pirogues .en/creùfaàtTén^trpne; J des pk°êues’
elabro fiiccuW / • Pj*nta -aPU 1Ia 1 «u|e ipipndsi, artwdato,'
H Ceyba vitrAffolro M M g l >