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Nbvepibre.
Stratiote ,
plante du Nil.
bres étoient couverts d’une multitude fi prodigieufe
de cormorans & de hérons de toutes les elpeces..,<que
les laptots. qui entrèrent dans un ruiffeau , dont elle
étoit alors traverfée , remplirent en moins de demi-
heure un canot, tant des jeunes qui'furent pris a la main
ou abattus à coups de bâtons, que des vieux dont
chaque coup de fufil faifoit tomber plufieurs douza-fe
nés» Ces oiièaux fentent un goût d’huile ôc’de poiflbn
qui ne plaît pas à tout le monde. . :
Je trouvai dans cette ifle une plante que je ri’ayois
pas encore vu : c’étoit le ftratiôte, connu fous le nom
de ftratiôte d’Egypte ; eette plante merveilleuse qu’on
dit le promener fur les eaux du N il, cherchant la nourriture
à la maniéré des animaux.. C’eft aiïuremënt bien
mal à propos qu’on a fait ce petit^conte, ou qu’on a
interprète' dans ce fens les defcription?, peut-être trop
lâches , que les voyageurs en ont donneV Leftrçtiçtje
du Niger eft le mèmè que celui du Nil ^ dont on voit
la figure dans Profper Alpin & dans le Jardin de
Malabar (2) ; & U porte des racines fi bien piqùees en
terre , que Von a allez de peine a l’arracher. Ce.qufa
fans doute induit en erreur , c eft que - cette plante
produit des petits bouquets de feuilles fort écartés les
uns des autres portas, fur une,tige, qui, après avoir
flotté fur l?eau , va fe perdre infenfiblement dans la
terre, à peu près comme font dans ce pays-ci les po-
tamôgetons, les nymphoMes, 2% lçs feuijlçs mêmçs du
nenufar.
La proximité où j’étois jfe Podor, que l’on décou-*
■ fiQ ifiy àlêm ëfmaosi, id eff, ftratiote^.Prpjp?Alp. iÆgyp. r. z.y* 5J!
^ J |Ç o d d à -p â il. Hori, 1 iip& g ' jJJHJ — §
vroit
Vroit au loin par-delTus des terres fort balles, me faifoit
foupirerawc "d’atutant dlWd^aardèuraprès,’ ig, moment,
oùjedevois'y débarquer, quéBèlbfàteau fai-J^itî.âpeine
trois ou quatre?libite^ par jour. Enfin cet héureux inf-
tânt 'arriva* le ’ 1 b de 'Novembre , [^i|âit|ffin le-dix-
neùV&'me jbuhàieeivoyàgq.lOng^difïicile, d’autant
pliISlpéhiblefque je Parois? fait dans* le ifhois^éùjfe fonç
lèntif les ?plus grandes chaleurs de l’anné'g^ Le ther^
niometre que je ne pouvois èxp.ofèr'luremënt que dans,
la chambre du bateau j y marquoït fur ie- midi-.depufe
40 jufqu’à 45 degrés. Elle .étoit; fi. pénétre dè l’ardeut
duJoleft y-qüe la nuit'même elle ^eonlèrvoit'èncore
3 ©‘*ar;q 2, degrés deehâleurls ^étpit*unë^aife;Mt^|^ ou
même une fournaife ardente^(lans’laqueMe,diftilloït
goûte m goûte‘le brây & le,goudron, que les. chafe|ir$
liquéfiaient au point de lui permettre de palier, par
toutes;>les jointures du bâtiment.^Enfin lÉ| chaleurs
quë j’ai foùflèrtês dans ce rude voyage.,%-ôient telles
que je ne crois; pas qu’on en puiflè 'éprouver, ailleurs
de plus grandes ) & je ne fuis nullement furpris.que
lu plùpdrf des françojfe qui font'près'de deux mois
faire le voyage deGalam en juillet êc août,-y arrivent,
rarement fens être attaqiiésde. ^ùelque;fî.%vre;arderit-e-|
Aufîi ceux qu’une longue ;expérience.ou. une parfaite
eonnoiflànce du pays ont rendu plûs pïndenso partent
dès le moi&ide. juin , aulïi-tot que les eaux, font allez
hautes!; alorslls ont beaucoup moins a craindre.& a
fouffrir de fintempérie de la làifon plùyieufe •& des.
chaleurs qui augmentent continuellement depuis-, lej
tnpîi de: |iain jufqu’en novembre t ܧ«n’y .réfifteroienç
çerrainèmênt point en partant en leptemhre & o&obre,
• I * WÊÊ ü
1 .
Novembre
Arrivée à%»
d o r . . . :
ChaîfeuB e.s&
ceflive dans
les bateaux,