Oa.obre.
ArriViéau v3-,
lagedeKionk.
Incommodité
des maria-
goias.
d’ailleurs l’elpece de ces poiflons eft étrangère: à ce
même fleuve, enforte qu’on pe peut pas croire; que lis
oilèaux aquatiques en aÿent apporte Iqsioeufsv On ne
dira pas, fans doutée queiles: rou^ts^lépolèntieous les
ans leurs oeufs dans le fond de ces baffins\éù ils fe con-
fèrvent pendant neuf mois de fécherelïè julqu’au rer-
tour desvplines;puifqtÈeda même difficulté fuhlifteroijt
toujours a l’egard de l’origine des premiers. 11 ferait
pourle moins, àuffi abfurde d’imaginer que leurs fe-
mences ont été’ enlevées ;dans d’autres lieux avec des
vapeurs, qui ; en retombant,. les ont dilperfées çà &:là
dans différens bafîîns.
Je ne m’arrêtai dans ces marais que le tems qu’il fab
loit pour tes traverfer, parce qu’il etoit fort tard. Je
paflài enfuite dans une belle campagne où au milieu
d’une quantité prodigieufe de plantes peu- connues y le
narciflè en cloche (1 ) fe diftingubit autant par fön
odeur gracieulè que par la blancheur de les fleurs. J’arrivai
à Kionk à l’entrée de la nuit, que lès maiângoins
me firent paflèr fort défàgréablement. Malgré; tdutès
•les précautions que le. gouverneur du v.illage^avoit
pris pour me garantir de leurs pourfuites, en me logeant
dans une. de lès cafés , nouvellement reçrçpie
d’un torchis de boufe de vache ,^ - o u i l faifoit entretenir
une' épaiffe fumée, il en entroit encore àffez pour
rne défèfperer. Ces inlèâes incommodes, & encore
plus la mauvailè odeur du. crépi, &. la.fumée infupp.or-
table à tout autre qu’à des nègres., me f0rcerent7.de
déloger. Je Gourüstontlevilläge de cale en café cher-
* ( i T Na r o ü t Ho f é âlba KëxâgQflO odôrato." Cotnm. Boni
A U S Ê N Ê G A L, p |
chant un meilleur gîte. Par-to,ûr oîi.j’entrois je.^oyois
des lits bien remplis :.-peres > meres, enfans, hommes,
^femmes?, filles ôt garçons.:^ -tpus étoient pêle-mêlebcou-
: chés £<C©ie à côte , quelquefois cinq ou fixr$C'; même
:jufqu’à; huit lur -un même.} Ut- ,^fêftgs:j0Qmme • quand
ils fbrip'qntdu ventre de leùr mere^riMUs ce qü^
;frappoit le plu% ,vc’étoit la tranquillité avec laquelle
ils dormoiént au milieu d’itne fumée fi épaiflè qu’elle
jfembibit devoir les lufFoquer.'Enfin après;, bien des
,to^irs, il ne me relia p l u | qu’un pSfti-, qui fuj/dbme
r.çp.uçhçr dehors fur.un couple de nattes: étendues entre
deux feu#,jojrles maringoins me firent encore-acheter
bien cher quelques momens dei repos. }
;JJès qu,e le jour | que j’attendois avec impatience!,
7ÇQmmença^kparofctre s, le maître; du village voulut, me
«donner le plaifir de la promenade , il me conduifit
dans iès-^jardinsK;- Toust.l,es, environs en étQientrdofet
.agréables^.cë qui fn’étoit^pas en labours, fbrùjQ% de
. vaft.es prairies ^Igmées çà<& là de bouquets de man~
gliers *&. de pains-de-fiinge,.-,-qui faifoient un ,payfage
icharmant. Le getit mil dont' les nègres fe nourriflènt,
jÉÉ qu’ils nomment en leur .langue dougaup-nioul (3 ),
jmontroit alors lès épis: dorés. Ils étoient proches de
leur maturité , §£' attiroient ubjernultitud# infinie d’oi-
:lèaux qui ,-y faifoient des ravages, eonlidérables.; Pour
les épouvanter les habitans -avoient croàlè's leurs 1 lou-
•gans d’un grand nombre de fils auxquels étoient lii£
pendus des coquillages, des %s-,St d’autres corps lèm-
blables capables de faire du bruit en lè choquant les
juna contre les autres. Quatre cordes qui dévoient faire
|K |i4,Panicum Indieum|lfpîcâ;lorigiffiinâ. G. B. Pin. pag. ij.
Les nègres
couchent pê*
le-mêle. ,
Champ.de p€<
tit mite-.'
Itiduftrie des
ftègtes- pour
écarter les oi»
féaux.