CHAP. II. THONS. 79
et dit quelle pèse quelquefois plus de trente livres. Il ajoute
que sa chair est d’un beau rouge* et d’un bon goût» e t qu’on
en prend-en Mai, en Juillet et en Octobre dans la ma-
dra gue
Selon M. Rafinesque Xallitteratus est plus rare en Sicile
que les autres espèces de scombres: on ne le saie point;
ceux que ron pr^Bdvse mangent'frais et sont peu estimés.
D’ordinaire il n’a pas deux pieds ; mais on en prend aussi
dans les madragues dé trois iOm; de quatre pieds. Son corps
est plus comprimé que dans lés autres. Alletteratu ou
litteratu est son nom vulgaire dans le val de Mazara ; à
Messine, à Catanp,Jt Syracuse o n le nomme covaritu. *
Nous n’avonç du squelette de la thopine que,la tête; comparée à
la tète osseuse du thon ; elle présente plusieurs difféi'enceS. L’ensemble
du crâne est plus large à' proportion:. La crête mitoyenne
n’est pas fendue dans sa longueur, mais seulement percée dans son
milieu. L’orbite est plus petit à proportion- Les ^etes intermédiaires
ne se portent que jusqqe sur son tiers, postérieur; dans le
thon elles vont plus avant et jusque sur son tiers postérieur. Le
trou d’entre le frontal et; le pariétal est beaucoup plus petit, etc.
Aristote èt,quelques ‘autfès aütèiïrs parlent dé la thÿn-
nide comme d’un poisson différent du“thon.
Nous trcdYons: queles A théhieto^fieltiieiitthon ce que
les autres nommaient thynnide.* 4
Et^dhin autre ©été, Héracléon d’Éphèsê rapporte que
les Athéniens appelaient orcynilsXe thon ordinaire. Or,
otcÿnus eif^général était le thon lè pluè gtànd.
La thynnide était donc probablement une èspèée infé-
1. Rafinesque, Caratieri, p. 46. -r— 2. Rafinesque, Iridiée, p. 2-0 -y- S. Aristote,
mr. an.;\. Vin, c.iSV et K IX, tr/if $ S p e u s ip p e 'jithen., t. YH, p.:5o3.' —
4. Athénée, ib.