deux pointes sont.,éc|irtées de pçè& du tiers, de, la longueur totale.
Les pectorales .ont; à peu près le cinqunème d.e cette longueur:.
Mais il fautJ observer que les ' dimensions écrites'! à côté
des parties ne s'accordent point avec lé dessin, qui doit
par conséquent éjré très-déffcctueux dans ses' proportions.
Ainsi l’on y dit la longueur du corps de dix pieds ;* celle
de Ifépée de deux pieds ; / celle des .pectorales d’un pied
onze poncés; lahfuteur.de la première dorsale d’un pied
onze pouces j celle de la deuxième de-neuf pouces ; la; dis-
tance d’une pointeisà l’autre de k.queue de quatre pieds»
M. de Lacépède à-fait refaire, lé dessin, d’après cès dimensions
écrites j mais i je crois qu’il-a: tro p ’raccourci le
c o rp sf ,èt que l’auteur du dessin n’entendait pas comprendre
dans les vingt pieds l’épée ni lanaudale.
Cette péînture es-t entièrenient barlmuillée de hoir, On
y a m a r q u é desjrayons aux nageoires dorsales* et anale;
mais je ne pense pas que l’on ait .songé à les compter
exactement.
Ce poisson pesait oent trente livres. Sa chair était très-
blanche^ compacte , un peu sèche et d’un gout assez fade ^
selon M. Fleufiau. ^Néanmoins il est dit que qiuèlqupsha-
bilans de l’ile de Ré en mangèrent avec phisif-
On m’avait assuré que^sa.tête .était encore conservée à
la Rochelle, et. je m’empressai d’eu.demander des dessins
et désdimensions plus précises ; M. d’Orbigny^orres-
pondant du Muséum d’histoire naturelle dans cette ville ,
a bien voulus se' charger dé/cette tâché ; mais il s’est trouvé
que la tête dont on m’avait" p^rlé, est celle d’un voilier,
pris plus anciennement. Elle n’en pônstate pas. moins un
fait très-curieux, car elle porte pour étiquette^'de la main
de feu M. de Lafaye \<tçte demokciirci^peché a l île de Ré,
Juin 1772. On voit aussi par là que le nom de makaira
.pour la famille des poissons à épée, est d’un usage antérieur
à; 1802.
' DES VOILIERS OU HISTIOPHORES.
Les voiliers ne different des tétraptures que par la
grande hauteur de leur dorsale. Quoique décrits tres-
ÉPCfénnement^ils ont été long-temps méconnus des natu-
ralistes méthodiques. Artedi considéra le guebucu de Margrave1,
qui en est un, comme une variété du xiphias ordinaire*
: cette erreur fut adoptée par Linnæus; et bien que
Bloch l’ait évitée^ elle s’est reproduite dans Gmelin3 et
dans M; de Lacépède (t. II, p. 296), qui ne l’a pas même
rectifiée lorsqu’il a écrit un article spécial sur le voilier
(t. III > p. I ;
'Oest Broussonnet qui, le premier, a donné une description
méthodique, d’un voilier,' jusqu’à présent la seule
que ion ait d’après nature4. Sa figure5 n’est guère qu’une
ébauche; mais il »y en a une meilleure, faite, je crois,
d’après le même individu, dans l’ouvrage de Shaw.6
Broussonnet a rangé ce poisson parmi les scombres; il
l’a appelé scombre épée, et son exemple a d’abord été
suivi par Bloch.7
M. de Lacépède, justement déterminé par la singularité
de ses caractères et surtout de la hauteur de sa dorsale,
‘ 1. Brdsiï. ',; jSrïjffc*' .'
2. A r t e d i , pise,, p ^ 8 , Guebucu Margrani ad banc spedem quoque pertinet.
.3. Sy'st.nat.,*p. n '49; i—"4.’ Mémoires de 1’Acadéniie des sciences pour" 1786,
g.’45^/ — &• Ibid., pi. 1» .-—- 6. Gener. zool.,' t. IV, part. 1 , pi. 1 5, p. 10 1 . —
7. Scomber gladius, Bloch, grande Ichtyologie, pi. 345. •